
La Faculté de pharmacie (Faph) baigne ce jeudi 6 février dans l’angoisse d’une grève illimitée des enseignants. L’établissement perché sur les hauteurs de Bamako écrit, depuis novembre dernier, une nouvelle page de son histoire. Celle de compter parmi son personnel, le premier maître de conférence (tous sexes confondus) en Biologie cellulaire de l’espace du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) qui regroupe 19 pays.
Pr Dinkorma T. Ouologuem, la quadragénaire de nature joviale nous accueille dans son bureau au premier étage du Centre de formation et de recherche sur le paludisme (MRTC). Il a fallu de la patience et la détermination à la biologiste pour intégrer ce sanctuaire de la recherche fondé par le prestigieux parasitologue, Pr Ogobara Doumbo qui s’est éteint en 2018. «En 2è année, quand j’étais à l’internat des filles, je voyais des gens en activité.
Ça pris 6 mois pour rencontrer le Pr Ogobara Doumbo à cause de son emploi du temps chargé. Il a fallu un jour que j’aille à 4 heures du matin m’asseoir au niveau d’un escalier pour l’attendre», se souvient-elle encore.Son penchant pour la pharmacie est né de la volonté de ses parents de voir un médecin dans la famille. Comme cette fille aînée d’une fratrie de 6 enfants avait peur du sang et de la mort et d’être en contact avec les malades, elle a préféré suivre des études en pharmacie.
Après son doctorat d’État à la Faph, Dinkorma T. Ouologuem découvre en 2011 la biologie cellulaire aux États-Unis après avoir obtenu une bourse d’études. «Je devais aller faire de la bio-informatique. Sur place, grâce aux cours que j’ai appris, j’ai été attiré par le fonctionnement de la cellule. C’était quelque chose de nouveau qui me permettait de comprendre ces notions qui nous avaient été enseignées à la Fac», confie la détentrice du doctorat en philosophie (PhD) à l’Université de Pennsylvanie en Philadelphie en 2014.
Pr Dinkorma T. Ouologuem est née à Bamako en 1978. Fille d’un professeur de mathématiques et d’une sage femme, à l’âge de deux ans, elle part au Gabon où elle commence son parcours scolaire. Après avoir décroché son baccalauréat, elle rentre au bercail pour poursuivre ses études supérieures à la Faculté de médecine, d’odontostomatologie et de pharmacie (PMPOS d’alors), en 1996.
Depuis 2007, Dinkorma T. Ouologuem a entamé la carrière d’enseignante qui lui ouvre les portes des universités aux États-Unis d’Amérique, au Gabon et au Ghana. Son talent lui vaut plusieurs prix dont celui de la meilleure présentation orale féminine à la 2e réunion annuelle des bénéficiaires de l’initiative qui récompense les chercheurs locaux «Deltas Africa» à Aссra au Ghana.
Elle participera à la rédaction de nombreuses publications scientifiques. Le 1er juillet 2022, les professeurs Dinkorma T. Quologuem et Abdoulaye Djimde, directeur du PMRTC obtiennent le brevet d’invention de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) pour la découverte de marqueurs biologiques de la transmission du paludisme entre l’homme et le moustique
Cette mère de deux enfants a su concilier le travail avec sa vie d’épouse. S’y ajoute l’apprentissage de l’anglais pour suivre ses cours de biologie cellulaire à l’Université de Pennsylvanie. Cet établissement, précise-t-elle, fait partie des dix meilleures universités des États-Unis. «C’était la première fois qu’elle prenait une africaine originaire d’Afrique qui a fait tout son cursus au niveau de notre continent. Il y avait une pression et beaucoup de radars sur moi», précise-t-elle.
Les résultats des activités de recherche du Pr Dinkorma T. Ouologuem servent l’humanité dans le domaine de la lutte contre le VIH et le Sida, la déformation des enfants et le paludisme à travers des travaux permettant notamment de démontrer la résistance de la chloroquine (antipaludique) pour le paludisme.
Le Pr Dinkorma T. Ouologuem réalise l’immense tâche qui l’attend désormais. Pour elle, il faut maintenant pouvoir développer cette discipline et s’assurer que plusieurs personnes vont se spécialiser dans ce domaine. «Nous aimerions avoir des assistants pour vulgariser cette discipline et des appuis pour la développer au niveau de notre université et dans d’autres en Afrique», espère l’enseignante chercheure.
L’universitaire souhaite que les femmes intègrent davantage le domaine de la biologie cellulaire. Selon elle, ce choix se prépare depuis l’école fondamentale avec le soutien de la famille et des encadrants et les collègues.
Les collègues de la nouvelle professeure agrégée en biologie cellulaire saluent le mérite et l’importance de son titre. Le vice doyen de la Faph, Pr Souleymane Dama, explique que maintenant, Pr Dinkorma T. Ouologuem va être le centre de tout ce qui est formation concernant la biologie cellulaire. Il précise que tous les pays membres du Cames, qui vont avoir des candidats à préparer dans cette spécialité, vont les envoyer à Bamako pour leur formation. Selon lui, c’est un leadership pour le Mali.
Pr Aminatou Koné, chercheure au PMRTC, collabore avec Pr Ouologuem depuis une vingtaine d’années. Elle affirme que son titre est très bien mérité après toutes ces années dédiées à la bonne conduite de la recherche et son intérêt particulier pour l’enseignement. «Elle m’a beaucoup inspiré par son sens de l’organisation et de la détermination.
Y compris l’intérêt et la curiosité qu’elle développe au cours de toutes ces années de recherche qu’on a fait ensemble», confie le maître de conférence en biologie moléculaire. Et de poursuivre que c’est une personne qui n’a cessé d’amener de nouvelles idées de réorganisation au PMRTC.
Mohamed DIAWARA
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