
Manifestation populaire du 14 janvier 2022 contre les sanctions de la Cedeao
Samou Samuel Koné, un membre influent du Collectif pour la défense des militaires (CDM) est l’un d’eux. Joint par téléphone, cet acteur de la société civile, très actif depuis 2020 rappelle que la grande mobilisation du 14 janvier 2022 est le symbole et l’expression de la résilience du peuple malien. De ce moment à nos jours, selon lui, dans les villes et dans les zones rurales, les Maliens acceptent volontiers de souffrir pour soutenir les autorités, estimant que cette souffrance est le prix à payer pour accéder au «Mali kura» de leur rêve.
À ce propos, il estime avec conviction que les récents progrès réalisés par notre pays, tant sur le plan politique que sécuritaire, ont été rendus possibles grâce à l’adhésion, au soutien et à la résilience de ses populations. Il rappelle avec enthousiasme la tenue des Assises nationales de la Refondation (ANR) et le Dialogue inter-Maliens, desquels sont issues moult recommandations, toutes visant à générer une nouvelle gouvernance dans la paix, la réconciliation et une harmonie sociale.
Cette nouvelle gouvernance peut se fonder sur une nouvelle carte administrative née à la suite d’un long processus de réorganisation administrative et territoriale. L’un des objectifs de cette nouvelle carte est de rapprocher l’administration des citoyens mais surtout de combler le vide territorial qui favorise des activités illicites et criminelles. Samou Samuel Koné ne passe pas sous silence la nouvelle Constitution et la reprise de la ville stratégique de Kidal le 14 novembre 2023 comme des motifs de satisfaction et la résultante de la résilience du peuple malien. Une date inoubliable dans la reconquête de notre intégrité territoriale.
Ces résultats engrangés ne sauraient être enregistrés sans le soutien, voire la complicité de la population. Toute chose qui est la marque du patriotisme du Malien. «Ce combat, nous le mènerons et nous le gagnerons avec la volonté et l’engagement patriotiques nécessaires. Car nous sommes convaincus que ce combat est noble», renchérit le Président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw qui s’est aussi prononcé sur les nouvelles taxes sur les télécommunications et le mobile money entrées en vigueur le 5 mars 2025.
Le Chef de l’organe législatif est convaincu que loin d’être des mesures coercitives comme le pensent certains, ces taxes ont déjà montré leur utilité. «Cette initiative des autorités a permis d’améliorer considérablement la fourniture de l’électricité», a-t-il dit tout en soulignant que tout n’est pas encore parfait, mais il y a des progrès notables à encourager. Et de saluer le patriotisme des Maliens qui ont accepté avec courage et sagesse ces taxations qui seront des palliatifs pour renforcer notre économie. «Nous mettre debout pour résoudre nous-mêmes nos problèmes est une exigence des temps actuels», a insisté Malick Diaw.
PLUS D’ENGAGEMENT- Sur la même question, un autre citoyen du nom d’Ibrahima Baba Diarra trouve que la résilience est extraordinaire chez la majorité de ses concitoyens. Il reconnaît toutefois la présence au sein de ce peuple de «quelques mauvaises graines» à la solde de l’impérialisme. «Dans un pays en guerre communicationnelle, un bon citoyen doit être le premier soldat de sa patrie en tout temps et en tout lieu», soutient-il.
Moussa Coulibaly, consultant indépendant, est du même avis que Ibrahima Baba Diarra. Il dresse le constat selon lequel, les gens sont déterminés et croient encore que les dirigeants actuels pourront répondre à leurs attentes. «Nous sommes tous des citoyens maliens. Nous croyons encore et davantage à l’avenir», fait-il savoir, tout en appelant au renforcement du contrat de confiance qui existe entre les autorités et le peuple.
Mme Soumaré Kadidiatou Sylla, femme de ménage, abonde dans le même sens mais invite les autorités à plus d’engagement pour pallier les déficits constatés çà et là et à faire face aux défis actuels. Dans son grin, la dame clame à qui veut l’entendre que la grandeur d’un pays se construit par l’endurance et la persévérance face aux défis. Elle invite à dépasser les discours pour instaurer le respect et la reconnaissance de notre pays. Ce qui passe par des actes concrets et des sacrifices à consentir, entre autres, la réduction du train de vie de l’État.
Comme beaucoup de ceux qui l’ont précédé sur la question de la résilience des Maliens, Dr Fodié Tandjigora salue la capacité du peuple malien à s’adapter et à se montrer résilient aux défis multiples. La crise actuelle que nous traversons est liée à nos choix politiques et économiques, selon l’enseignant-chercheur à l’Université Yambo Ouologuem de Bamako. «Le peuple a compris que nous avons opté pour un certain nombre de choix. Ce choix nous coûte extrêmement cher et il l’assume», soutient Fodié Tandjigora. Et de relever que les gens ont su adapter leur économie, leur façon de vivre, leur métier et ont supporté avec stoïcisme ces périodes difficiles. Le sociologue estime que cette résilience est due, une fois de plus, au fait qu’ils sont conscients des enjeux liés notamment aux choix politiques et stratégiques faits par le Mali.
Fodié Tandjigora pense qu’un peuple peut être résilient pendant un temps, mais pas pour tout le temps et souligne la nécessité de trouver des solutions progressives, secteur par secteur. Vu que l’État ne peut pas résoudre tous les problèmes en même temps, il doit les gérer progressivement. Cela, afin que les progrès réalisés puissent être évidents et que la résilience qui est tant observée par les Maliens, puisse continuer à donner la chance à notre pays d’avoir un nouveau départ. L’enseignant-chercheur croit que cela passe également par une vraie vision stratégique. Il explique que c’est la mise en évidence de cette réponse stratégique qui pourra faire en sorte que le peuple puisse croire à un lendemain meilleur. «Si le peuple cesse de croire à un lendemain meilleur, il pourrait se transformer en un peuple extrêmement monotone sans vision…», prévient-il.
Souleymane SIDIBE
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