La Place des explorateurs et celle des gouverneurs du Soudan français sont désormais remplacées, respectivement, par la Place de Mali Tièbaw (grands hommes du Mali) et celle de Mali Kèlèmasaw (chefs guerriers du Mali) à Koulouba. La cérémonie d’inauguration de ces joyaux architecturaux était présidée, hier au Palais de Koulouba, par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. C’était en présence du Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, du Chef de gouvernement nigérien en visite dans notre pays, Ali Mahamane Lamine Zeine, des membres du gouvernement dont le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé.
La Place de Mali Tièbaw est composée des statues des personnalités de notre pays ayant résisté à la pénétration coloniale, notamment celles de Babemba Traoré, Firhoun Ag Alinsar et de d’El Hadji Cheick Oumar Tall. On y retrouve également celles de Soundiata Keïta, Sonni Ali Ber et d’autres fondateurs de royaumes dans notre pays.
Quant à la Place de Mali Kèlèmasaw, elle comporte des figures emblématiques de l’Armée malienne, notamment le Lieutenant-colonel Kélétigui Drabo, le Colonel Sékou Traoré, le Général Abdoulaye Soumaré et beaucoup d’autres. Ce site est également composé des effigies de tous les anciens Chefs d’Etat à savoir, feu Modibo Keïta, feu Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, feu Amadou Toumani Touré et feu Ibrahim Boubacar Keïta et de celle du Président Assimi Goïta. Pour le ministre en charge de la Culture, inaugurer la Place des grands hommes du Mali est un geste symbolique, un acte de mémoire, de justice et de souveraineté.
Mamou Daffé dira que ces visages qui remplacent des figures étrangères sans racine dans la conscience populaire dans notre pays, sont de ceux qui ont scripté notre destin. Parmi eux, il a cité l’ancien Président Modibo Keïta dont la dignité continue d'inspirer les générations entières. « Ces effigies ne sont pas de simples statues, elles sont des leçons de courage dressées dans la pierre, des repères pour la jeunesse et le miroir de ce que nous sommes capables d'accomplir lorsque nous marchons debout », a déclaré le chef du département en charge de la Culture.
D’après Mamou Daffé, ce changement s'inscrit dans la continuité des actions entreprises par les autorités de la Transition en vue de réhabiliter et valoriser les hommes et femmes qui, par leurs hauts faits, ont contribué à la grandeur de notre peuple, à la construction de l'Armée malienne et à donner notre identité. Il a rappelé le décret présidentiel portant dénomination des Voies, Places et Etablissements publics dans le District du Bamako, qui a permis de rebaptiser 11 Boulevards, 15 Avenues, 5 Rues, une Place publique et trois Etablissements publics avec les noms de grands hommes ou héros militaires qui ont marqué l'histoire du Mali.
Le ministre en charge de la Culture a également indiqué que la réhabilitation des Places de Mali Tièbaw et de Mali Kèlèmasaw répond aux résolutions des Assises nationales de la refondation et au programme présidentiel de développement de la culture, qui appellent à restaurer notre histoire, nos valeurs socio-culturelles et les actes de nos héros nationaux. Une visite guidée sur les deux sites a mis fin à la cérémonie.
Bembablin DOUMBIA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.
Avec l’arrivée de nouveaux acteurs sur la scène médiatique, se livrant sans retenue à la propagande, à la désinformation et à la manipulation pour séduire le grand public, une question s’impose : l’ORTM et l’AMAP doivent-ils encore se cantonner à leur rôle traditionnel ? Surtout .