
L’excédent céréalier est estimé à près de 2.600.000 tonnes au regard des besoins de consommation de la population
Notre pays demeure incontestablement un véritable
pays agricole avec ce résultat engrangé durant la campagne qui vient de
s’achever. Quelle politique est menée pour maintenir ce cap ? Comment se porte
le paysan malien ? Quid des perspectives ? Lors de son passage sur le plateau
de l’émission Mali kura taasira 2 de l’ORTM, le ministre de l’Agriculture,
Lassine Dembélé, a donné des éléments de réponse.
Dans cet exercice d’information de la
population sur l’activité gouvernementale, le patron du département de
l’Agriculture est d’abord revenu sur les conditions pas très stables qui ont
marqué le début de la campagne agricole précédente. Il s’agit en l’occurrence
de l’irrégularité des pluies et des séquences sèches qui ont eu des impacts négatifs
sur l’évolution des cultures. Aussi, a-t-il souligné que la campagne a été
marquée par une hausse de prix sur le marché, due à la guerre en Ukraine.
L’insécurité
au niveau de certains bassins de productions agricoles, notamment à l’Office, a
également compliquée la tâche aux producteurs. «Cette insécurité a eu des répercussions
sur les moyens existants, causant des déplacements de populations qui ont été
assistées avec des dons alimentaires et des transferts monétaires», a expliqué
Lassine Dembélé.
Par contre, sur le plan phytosanitaire, la situation a été relativement calme. «Il y a eu très peu de nuisibles», s’est réjoui le ministre Dembélé qui a ajouté que des mesures fortes ont été rapidement prises, au niveau de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), pour circonscrire les quelques cas de danger. Des interventions ont été menées, avec à la clé des pluies provoquées, pour accompagner les producteurs afin de réaliser une bonne campagne agricole. Également, des informations météo étaient diffusées régulièrement pour mieux situer les paysans. «Ce sont ces facteurs qui ont contribué à la réalisation du résultat de cette campagne agricole 2022-2023», a-t-il déclaré.
91% des attentes réalisées- Au sortir de cette
campagne, s’est félicité Lassine Dembélé, nous sommes à un niveau de production
satisfaisant. En effet, 9.979.000 tonnes de céréales ont été produites sur une
prévision de 10.917.000, soit plus de 91%. «On peut dire que nous avons une
situation céréalière acceptable avec un excédent à peu près de 2.600.000 tonnes
au regard des besoins de consommation de la population», a estimé le ministre
de l’Agriculture. Et de préciser que cela veut dire que «nous disposons d’un
excédent qui peut nourrir la population à condition qu’on prenne des
dispositions pour ne pas le dilapider».
Le chef du département de l’Agriculture s’est
réjoui naturellement de la campagne cotonnière. Selon lui, notre pays a réalisé
690.000 tonnes de coton sur une prévision de 780.000, se classant ainsi en
première place dans notre zone. C’est à peu près 88% de nos prévisions. «En
tenant compte de tout ce qui s’est passé, on ne crache pas dessus», a apprécié
Lassine Dembélé.
L’atteinte de ces résultats n’est pas un fait
du hasard. Les autorités de la Transition ont pris un certain nombre de décisions
pour pouvoir relancer la production cotonnière. Il s’agit, entre autres, de
l’augmentation du prix du coton graine, la prise de deux décrets phares et
d’une disposition pour pouvoir effacer les crédits intrants contractés par les
producteurs durant la précédente campagne.
Le ministère de l’Agriculture est en train de
tout mettre en œuvre pour la sécurité alimentaire dans notre pays. Cette sécurité
alimentaire a des dimensions liées à des composantes qu’il faudra prendre en
compte. «Ceux qui ne produisent pas doivent être dans les conditions physiques
et financières optimales leur permettant d’accéder aux zones qui produisent», a
préconisé Lassine Dembélé. Et de soutenir le stockage des 2.000 tonnes d’excédent
céréalier pour la période de soudure.
Les autorités travaillent, par ailleurs, pour mettre en valeur des terres aménageables afin de diminuer les importations. Selon le ministre Dembélé, notre pays dispose de plus de 43 millions hectares qui peuvent être utilisés soit pour l’agriculture ou pour l’élevage. Sur ces 43 millions d’hectares, plus de 2 millions sont aménageables au profit de la sécurité alimentaire. «Si on les met en valeur, je suis sûr que nous allons réduire la donne. Nous avons l’intention», a révélé Lassine Demblé. Également, faut-il retenir que le département est en train de travailler sur un vaste programme de maraîchage, pour arriver à l’autosuffisance alimentaire. «Les réflexions sont en cours, de façon objective et progressive, à ce niveau», a-t-il indiqué.
Booster la production agricole- Des mesures
fortes sont aussi retenues pour booster la production agricole dans notre pays.
À cet effet, les subventions sur les intrants et les équipements agricoles
seront maintenues. S’y ajoute l’aménagement des terres, à travers notamment les
Programmes d’aménagement. Sur un objectif de 70.000, déjà 60.000 hectares ont été
aménagés. N’eut été le manque de moyens, a soutenu le ministre, «nous aurions
aménagés au moins 50% du programme en cours». «Nous sommes dans une logique qui
ne peut être inversée par rapport aux producteurs», a-t-il insisté.
Aussi, selon le patron du département de
l’Agriculture, notre pays est dans l’obligation de perfectionner. «Nous n’avons
pas le choix», a-t-il dit, indiquant que l’administration est en train de
mettre les conditions idoines pour mieux encadrer les paysans. À l’encadrement,
il faut ajouter la recherche. L’ambition du département est de faire en sorte
que la recherche soit liée à des protocoles. «Il y a une dynamique entre les
chercheurs et les paysans», a souligné le ministre.
Par ailleurs, Lassine Dembélé a informé que
des textes sont en cours d’adoption pour règlementer davantage la gestion du
foncier agricole. Il est question de faciliter l’accès au foncier pour les
Maliens et pour les étrangers voulant investir dans la modernisation de
l’agriculture. En plus, le ministère de l’Agriculture est à pied d’œuvre pour
mettre fin au bradage des espaces agricoles par des particuliers à d’autres
fins. La mécanisation de l’Agriculture va se poursuivre, avec la remise des
tracteurs aux producteurs par le président de la Transition, le colonel Assimi
Goïta.
Interrogé sur les perspectives, le ministre de
l’Agriculture dira qu’il souhaite d’abord faire une évaluation complète de la
campagne agricole précédente avec l’ensemble des acteurs avant de se projeter.
Toutefois, il faut noter qu’un certain nombre d’actions phares seront menées
pour la prochaine campagne agricole. L’accent sera mis sur la maîtrise de
l’eau. Des mesures d’adaptation seront également prises pour faire face aux aléas
des conditions naturelles.
Le ministre Dembélé n’a pas manqué de saluer la résilience des producteurs et le fait qu’ils soient constamment à l’écoute. Il a également demandé l’union sacrée autour du département et des autorités de la Transition pour relever les défis.
Oumar DIAKITE
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