
Le ministre Abdoulaye Diop présentant un mémorandum
Les relations de bon voisinage entre États
exigent des comportements responsables guidés par le sens de l’empathie et du
respect mutuel. C’est dans cette optique que notre pays réaffirme son
attachement à la promotion des relations amicales et harmonieuses avec
l’ensemble des États du monde, sous réserve du respect des principes guidant
l’action publique au Mali, définis par le président de la Transition, le
colonel Assimi Goïta. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali, du
respect de ses choix stratégiques et des choix de partenariat et la prise en
compte des intérêts du peuple malien dans toutes les décisions prises.
Le Mali reste ouvert à tous les partenaires
qui souhaitent l’appuyer à relever les multiples défis auxquels il fait face.
La profonde aspiration des Maliens à voir se réaliser des réformes, une
meilleure gouvernance et un État plus efficace n’est plus à démontrer. Les
partenaires sont invités à s’appuyer sur ces aspirations pour aider le Mali à
poser les bases d’une stabilité durable. Les autorités de la Transition
fournissent des efforts dans ce sens. En témoigne la tenue des Assises
nationales de la refondation (ANR), en décembre 2021. Il était donc impérieux
que les Maliens se retrouvent pour trouver des solutions pertinentes aux
multiples maux dont souffre le pays, depuis près d’une décennie. Ce qui a
abouti à des propositions de sortie de crise.
Après des recommandations concrètes sur des
sujets clés tels que la sécurité, l’éducation, la santé et la justice, il a été
proposé de développer de nouveaux partenariats avec des puissances militaires
pour mieux défendre la souveraineté nationale. De cela découle la montée en
puissance de l’Armée malienne qui est le premier garant du respect de cette
souveraineté. La reprise de la ville de Kidal, le mardi 14 novembre 2023 après
des années d’absence de cette région stratégique, était un enjeu majeur de
souveraineté pour l’État. Cela est intervenu dans le cadre du retrait de la
Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au
Mali (Minusma) et de l’occupation des emprises qu’elle occupait par l’Armée
malienne.
Cette décision a été prise lors de la 9.350è session du Conseil de sécurité,
consacrée à l’examen du rapport trimestriel du secrétaire général des Nations
unies sur la situation au Mali, à New-York, le 16 juin 2023. Le gouvernement a
dénoncé l’instrumentalisation et la politisation de la question des droits de
l’Homme, qui sapent les efforts de stabilisation et de refondation du Mali.
Pour les autorités, ces actions négatives violent les trois principes édictés
par le président de la Transition. Depuis lors, le Mali ne cesse de décrier
des ingérences étrangères qui ne font que compliquer la situation.
Lors de la 78è session de l’Assemblée générale des Nations unies, le samedi 23 septembre 2023, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a déclaré que le Mali a pris son destin en main. Ce faisant, il a dénoncé l’attitude de puissances étrangères qui facilitent les activités de Groupes armés terroristes (GAT) au Mali et au Sahel. Il a martelé que notre pays n’acceptera aucun diktat.
CAPACITÉ DE RÉSILIENCE- Pour
l’affirmation et la défense de la souveraineté nationale, il y a eu la
mobilisation patriotique des Maliens le 14 janvier 2022, sur l’ensemble du
territoire et au niveau de la diaspora. C’est la raison pour laquelle, le président
de la Transition a décidé d’instituer le 14 janvier, comme la Journée nationale
de la souveraineté retrouvée. Cette Journée a pour objectif de graver
dans la conscience collective, le sentiment patriotique et la capacité de résilience
du peuple malien pour l’affirmation et la restauration de sa souveraineté.
Pour
la petite histoire, le peuple malien s’était mobilisé contre les sanctions illégales,
illégitimes et inhumaines de la Communauté économique des États de l’Afrique de
l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa)
imposées par les chefs d’État lors de leurs sommets extraordinaires respectifs à
Accra au Ghana le 9 janvier 2022. Ces sanctions étaient venues s’ajouter à
d’autres déjà prises par la Cedeao lors de ses sessions extraordinaires du 12
septembre et du 7 novembre 2021.
De son côté, l’Uemoa avait décidé d’imposer des sanctions additionnelles vigoureuses incluant des aspects économiques et financiers contre le Mali. Face à cette situation, le gouvernement avait invité les populations à se dresser comme un seul homme face à une telle injustice. D’où la gigantesque mobilisation du vendredi 14 janvier 2022 sur le boulevard de l’Indépendance. Depuis lors, le gouvernement n’a cessé de bénéficier du soutien du peuple en raison de son attachement à la dignité de l’Homme malien.
DÉCISIONS FORTES- Dans le cadre de la préservation
de sa souveraineté, le Mali a pris des décisions fortes ces derniers temps.
D’abord, notre pays, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de faire face
ensemble aux défis sécuritaires qu’ils connaissent depuis des années. Ils ont
créé l’Alliance des États du Sahel (AES). La création de cette Alliance est
intervenue après que les trois États qui connaissant les mêmes défis sécuritaires
ont chassé toutes les forces étrangères de leurs territoires.
La création de
cette Alliance par les trois États en transition et confrontés au terrorisme
est guidée par l’esprit de fraternité, de solidarité et d’amitié, le plein
exercice de leur souveraineté nationale et internationale, la défense de l’unité
et de l’intégrité de leurs territoires respectifs, la lutte contre les menaces
multiformes à l’espace commun des trois pays.
Il s’agit d’une initiative
purement africaine avec des financements endogènes, basée sur la solidarité, la
fraternité et la mutualisation des forces et des moyens de défense. Aussi, le
Mali et les deux autres pays de l’AES ont décidé de se retirer conjointement de
la Cedeao, toujours dans le cadre de la préservation de leur souveraineté. Pour
le ministre Abdoulaye Diop, au lieu d’une Cedeao de l’intégration sous-régionale
voulue par ses pères fondateurs, «cette organisation sous ordre est devenue aujourd’hui
une menace sérieuse pour les trois États de l’AES et leurs populations déjà
confrontés à des défis existentiels».
Un autre fait majeur dans l’affirmation de la souveraineté du Mali est la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Au cours d’une rencontre avec le corps diplomatique le mardi dernier, le ministre Diop est revenu sur les constats de son inapplicabilité absolue, tout en soulignant que cet Accord était devenu un fonds de commerce pour certains acteurs et un instrument de partition du Mali à travers des manœuvres de déstabilisation et d’ingérence dans les affaires internes du pays.
ACTES INAMICAUX- Le gouvernement, dans son
communiqué relatif à la fin de cet Accord, a dénoncé avec vigueur la posture
inamicale de l’Algérie voisine à travers la multiplication d’actes portant
atteinte à la sécurité et à la souveraineté nationale. Le gouvernement a aussi
déploré le comportement peu orthodoxe et inamical de l’Algérie lors du dernier
sommet du Mouvement des non-alignés tenu à Kampala en Ouganda. Dans son
communiqué en date du 25 janvier dernier, le gouvernement a condamné la
volonté des autorités algériennes à maintenir le régime de sanctions des
Nations unies concernant le Mali.
Cela, au moment où le Mouvement des non-alignés
et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait
la levée de ce régime. Le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta n’a
nullement caché la volonté affichée par certains pays depuis le début de la
Transition, de nuire à l’avenir du Mali. C’est ce qu’on retient essentiellement
de son discours tenu le lundi 15 janvier lors de la présentation des vœux des
familles fondatrices de Bamako, des autorités religieuses et des forces vives
de la nation.
Pour trouver des solutions endogènes et exemptes de toute interférence extérieure à la crise qui secoue notre pays depuis plus d’une décennie, le chef de l’État a pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix en donnant toutes les chances à un dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires. Il s’agit donc d’un dialogue qui sera conduit par les Maliens eux-mêmes sur le territoire national sans ingérence extérieure.
Souleymane SIDIBÉ
Retrait du Mali de la Cedeao : Une décision irréversible
Le ministère des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale a réitéré le caractère irréversible de la décision
du gouvernement de retirer notre pays de la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en raison de la violation par l’Organisation de
ses propres textes. Les autorités maliennes évoquent aussi les autres raisons légitimes
mentionnées dans le communiqué conjoint du Burkina Faso, du Mali et du Niger,
en date du 28 janvier 2024.
C’est la réponse donnée, mardi dernier, par le
ministère en charge des Affaires étrangères à la Commission de la Cedeao en référence
de sa note verbale en date du 31 janvier 2024. Dans sa lettre, le ministère
a rappelé que la Cedeao, par la décision de la Conférence des chefs d’État et
de gouvernement, en date du 9 janvier 2022, a imposé au Mali des sanctions
contraires aux dispositions communautaires pertinentes du Traité révisé portant
régime des sanctions à l’encontre des États membres qui n’honorent pas leurs
obligations vis-à-vis de l’organisation.
«Ni ces textes, ni aucun autre
instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à
un État membre», rappelle le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale. Par cette décision, le ministère précise que
la conférence de la Cedeao a violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer
et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la
Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée à Montego Bay le
10 décembre 1982.
Ces graves manquements commis par la Cedeao
rendent son Traité inopérant, au regard des dispositions pertinentes de la
Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles
relatives à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, la
survenance d’une situation rendant l’exécution du Traité impossible et le
changement fondamental de circonstances.
Par conséquent, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a précisé que le gouvernement du Mali n’est plus lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission de la Cedeao.
Souleymane SIDIBE
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