
Notre
pays à l'instar de la communauté internationale célèbre ce vendredi au palais
de la Culture l'édition 2024 de la Journée internationale de la femme. Le thème
retenu est : Représentativité des femmes à la vie publique et politique :
défis, enjeux et perspectives, inspiré du thème international qui est :
Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme.
Célébrée au Mali depuis
1994, la Journée internationale de la femme tire ses origines de la révolte en
1857 des ouvrières des usines textiles de Chicago, aux États-Unis, pour
l'amélioration de leurs conditions de vie. Elle a été institutionnalisée et
déclarée en 1977 par l'Organisation des Nations unies (ONU) comme Journée
internationale de la femme (JIF). Il s'agit à travers ladite journée de
célébrer les accomplissements politiques, économiques, culturels et sociaux des
femmes et mettre en lumière l'urgence que représente l'atteinte de l'égalité
entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de développement.
C'est
aussi et surtout une action globale qui concerne non seulement tous les
citoyens et toutes les citoyennes quel que soit leur genre et leur nationalité,
mais aussi toutes les organisations: les gouvernements, les Organisations non
gouvernementales, le secteur public et privé. Le 8 Mars offre l'occasion de
plaider, sensibiliser l'opinion nationale et internationale sur la condition de
la femme et aussi d'établir un bilan sur les progrès réalisés en termes
d'égalité homme/femme dans tous les domaines prioritaires du développement.
Le
thème de la présente édition du 8 mars trouve sa justification dans le projet
de la refondation d'un Mali nouveau. Il est établi que dans notre pays, l'un
des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité des sexes d'ici 2030 est
le manque alarmant de financement des dépenses consacrées aux mesures en faveur
de l'égalité des sexes, une des conséquences de la crise multidimensionnelle
dans laquelle le pays vit depuis 2012.
La population du Mali, particulièrement les femmes, a été beaucoup résiliente face aux conséquences de la crise. À cet effet, certaines actions communes menées par tous les acteurs peuvent éviter à ce que les femmes ne soient laissées pour compte. Il faudra dans ce dessein retenir qu'investir en faveur des femmes est une question de droits humains et la clé de voûte d'une société inclusive. Il est aussi question de mettre en place un financement pour le genre. Les crises et les conflits ont des répercussions négatives sur le coût de la vie, du coup, jouent beaucoup sur la situation des femmes et des filles, explique la commission d'organisation de ladite journée.
UN
RÔLE SIGNIFICATIF- Qui demande de soutenir le ministère de la Promotion de la
Femme, de l'Enfant et de la Famille ainsi que les organisations de la société
civile féminine dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté des femmes.
Le choix du thème de cette année est donc une invite à l'unisson, afin de transformer
ces défis en opportunités et façonner un avenir meilleur pour toutes et tous.
Le
thème de la journée pose encore une fois la problématique de la sous
représentativité des femmes aussi bien dans les instances publiques que
politiques. Or, les femmes et les jeunes jouent un rôle significatif dans la
mobilisation et pour le soutien en faveur des candidats politiques. Cependant,
ils restent en grande partie exclus des postes et processus officiels de prise
de décisions, ou n'y ont qu'un accès limité. De plus, explique la commission
d'organisation alors que les femmes sont affectées de manière différentielle
par les conflits, leur protection dans les contextes de conflits et leur
participation aux initiatives de paix et de prévention des conflits restent au
mieux marginales.
Divers facteurs politiques, socioéconomiques et culturels continuent de freiner la participation des femmes et des jeunes aux processus politiques et de paix, perpétuant le fossé qui existe entre les attentes des citoyens, et les pratiques et résultats de la gouvernance.
Il
s'agit, entre autres, des contraintes financières, le mariage d'enfants et les
grossesses précoces, l'analphabétisme, la violence à l'encontre des femmes, le
manque de confiance en elles-mêmes. Ces obstacles à l'éducation ont un impact
négatif sur l'accès des femmes à l'information, sur leurs compétences
analytiques et en matière de communication. Ces obstacles sont inhérents aux
pesanteurs socioculturelles et traditionnelles que subissent les femmes et les
filles dans nos communautés.
Au
Mali, les femmes représentent en moyenne 28,1% du personnel des services
publics, selon les données recueillies auprès des services techniques de
production des statistiques sur le genre. Cette moyenne nationale cache des
disparités énormes au niveau de la représentation des femmes dans les fonctions
nominatives. Il s'agit donc à travers cette célébration de prendre des mesures
de correction de ces disparités.
Cela
à travers la formation, le recrutement et la suppression des barrières
socioculturelles entravant par exemple la mobilité des femmes. Il est également
souhaité la nomination des femmes gouverneurs de région et procureurs. S'y
ajoute l'amélioration de la représentation des femmes au sein des corps comme
les ambassadeurs, les préfets, les chefs de cabinet.
Il
faut aussi noter la mise en œuvre efficace et efficiente de la feuille de route
pour une intégration effective de la dimension genre dans le processus
électoral et les réformes politiques et administratives au Mali. Ce qui va
contribuer à lutter contre les inégalités femmes-hommes, promouvoir
l'autonomisation des jeunes filles et des femmes et parvenir à l'égalité de
genre.
L'organisation de la journée dédiée à la femme devra donc aboutir à améliorer l'émergence politique des femmes et leur participation à la vie publique. À cet effet un plaidoyer sera fait auprès des décideurs pour l'application effective de la loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l'accès aux fonctions nominatives et électives. Par ailleurs, une campagne de vulgarisation de ladite loi sera initiée.
Bonne fête à toutes les femmes du Mali et d'ailleurs !
Mariam A. TRAORÉ
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