#Mali : Journée internationale des monuments et des sites : Halte à la menace sur le patrimoine !

Dans le cadre de la Journée internationale des monuments et des sites célébrée le 18 avril de chaque année, depuis 1982, le comité du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) Mali a organisé, hier à l’École nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI - ABT), une conférence-débat sous le thème : «Catastrophes et conflits à travers le prisme de la Charte de Venise».

Publié vendredi 19 avril 2024 à 06:37
#Mali : Journée internationale des monuments et des sites : Halte à la menace sur le patrimoine !

Les conférenciers ont rendu un vibrant hommage aux pionniers du patrimoine

 


La conférence était co-animée par l’ancien directeur national du patrimoine culturel et président de Icomos Mali, Lassana Cissé, et son vice-président, Abdel Kader Fofana. On y notait aussi la présence de la secrétaire générale de la Commission nationale pour l’Unesco et de l’Organisation islamique pour la science, l’éducation et la culture (Isesco), Pr Diallo Kadidia Maïga, du conseiller à la Primature, Dr Aboubacar Diaby, mais aussi des architectes, enseignants-chercheurs, étudiants et autres professionnels du patrimoine.   

Les conférenciers ont rendu un vibrant hommage aux pionniers du patrimoine, avant de faire observer une minute de silence à la mémoire des disparus.

Ils ont aussi tous évoqué la nécessité de la relecture de la Charte de Venise et celle d’Athènes qui ont toutes deux montré leurs limites dans le cadre de la protection et la promotion du patrimoine culturel africain. Les conférenciers ont également soutenu que l’Afrique est sous-représentée au niveau de la Charte de Venise. Aussi, plusieurs monuments et sites africains doivent aujourd’hui rejoindre la Charte de Venise pour répondre aux préoccupations de l’heure. Ils sont exposés aux catastrophes naturelles et à un risque de destruction, d’où la nécessité et l’urgence de la protection des monuments et sites. 

Les deux orateurs du jour ont expliqué le contenu de ces deux chartes. Celle d’Athènes est de 1933, la Charte de Venise a été adoptée le 31 mai 1964 en Italie par les professionnels du patrimoine. C’était une époque qui promettait un progrès et un développement économique sans limite pour la sauvegarde du patrimoine. Six décennies plus tard, les monuments et les sites sont confrontés à une urgence climatique, à un nombre croissant de catastrophes naturelles, ainsi qu’aux conflits qui conduisent à la destruction de sites culturels et au déplacement massif des populations.

Chaque année, l’Icomos propose un thème central pour les célébrations de la journée du 18 avril. Le choix du thème de cette année s’explique par le contexte de la crise que le monde connaît depuis plusieurs années et particulièrement la destruction du patrimoine culturel africain.

Selon Lassana Cissé, cette conférence est un espace de sensibilisation et d’éveil de conscience pour les jeunes et futurs cadres du pays. Ce qui justifie le choix de l’Eni pour abriter la conférence.

Ils ont aussi expliqué l’engagement de leur association dans la sauvegarde des monuments et sites qui sont aujourd’hui en voie de destruction. Un intéressant débat a suivi les communications. Étudiants et professionnels du patrimoine ont marqué leur intérêt pour la sauvegarde du patrimoine culturel. Aux différentes préoccupations et interrogations des uns et des autres, les conférences et des personnes ressources comme Dr Kléna Sanogo ont apporté des réponses appropriées. Pour ce dernier, les jeunes doivent s’intéresser au patrimoine et s’investir aux côtés des professionnels pour sa promotion.

Les deux conférenciers ont remercié les partenaires, notamment l’Unesco qui a toujours accompagné leur association. Il faut retenir que le comité, Icomos-Mali, créé depuis 1996, fait partie des 107 comités nationaux existants.

Amadou SOW

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