Abdoulaye Djibril Diallo, directeur général d’EDM-SA lors d’une conférence de presse
Ces actions traduisent la détermination des autorités de la Transition à faire de notre pays un pôle de production énergétique apte à satisfaire totalement les besoins en énergie du Mali. Cette dynamique est impulsée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, dont la vision est de juguler la crise énergétique que traverse notre pays à travers des réponses structurantes. Dans son adresse à la nation du nouvel an, il avait annoncé l’année 2024 comme celle du redressement et des grandes réformes du secteur énergétique malien en proie à une crise structurelle sans précédent. L’on avait noté dans le discours du chef de l’État que cette situation énergétique actuelle est consécutive à plusieurs décennies de mauvaise gouvernance et de manque de vision pour ce secteur. Ce manque de vision s’est traduit par une politique énergétique basée sur l’interconnexion avec certains pays pour assurer notre besoin énergétique au lieu de la valorisation et du développement des ressources énergétiques internes.
Selon les spécialistes du secteur, des centaines de milliards de Fcfa étaient engloutis chaque année dans le développement de grands projets de production de l’électricité dans les pays voisins pour être injectée dans notre pays dans le cadre de l’interconnexion. Pourtant, ces financements pouvaient servir à la réalisation de plusieurs centrales hydroélectriques et solaires permettant au pays d’avoir aujourd’hui son autonomie énergétique.
Pour inverser cette tendance, renforcer la capacité énergétique de notre pays et améliorer la fourniture d’électricité aux Maliens, le département de l’énergie et de l’Eau a engagé la construction de plusieurs centrales solaires de grandes capacités. On peut citer la nouvelle centrale solaire de 200 MW-crête de Sanankoroba, celles de 100 MW-crête de Safo et de 2x50 MW-crête de Tiakadougou Dialakoroba, dont les travaux ont été lancés en juin dernier. Ce retour en force de l’énergie solaire dans le mix énergétique, actuellement dominé à plus de 70% par la thermique, répond à la volonté de transformer le système énergétique national en privilégiant les énergies renouvelables, afin de relever le défi de la crise énergétique et moderniser les infrastructures de production. Sanankoroba, Safo et Tiakadougou Dialakoro marquent à juste titre le début des projets d’envergure du secteur de l’énergie.
Les avantages de la réalisation de ces ouvrages solaires (dans des délais allant de 12 à 18 mois) incluent l’amélioration de la capacité de production nationale sur le réseau électrique, le renforcement de l’indépendance énergétique, la création d’emplois directs et indirects, l’accès à une énergie propre et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
NOUVEAUX POSTES DE TRANSPORT- La construction de postes et le développement des réseaux de transport d’électricité sont également des chantiers fondamentaux qui permettront d’améliorer la sécurité et l’efficacité de la fourniture d’énergie électrique. En effet, le déficit de postes et de lignes de transport se posait avec acuité et constituait un véritable frein dans la couverture énergétique de notre pays. Dans ce domaine, quatre chantiers sont en cours d’exécution. Il s’agit de la construction des postes de haute tension de Kambila, de Sanankoroba, de Dialakorobougou et de Kodialani.
Celui de Kambila intègre le projet Manantali II qui concerne la construction en cours de 1.080 km de lignes biternes de 225 KV entre Manantali et Bamako pour le doublement de la ligne EST existante. Ce projet optimisera les transits d’électricité des barrages de Manantali, Félou, Gouina et d’autres sources de production énergétique vers Bamako pour renforcer la desserte de plusieurs localités de notre pays en électricité. Il permettra aussi de renforcer les échanges d’énergie entre l’espace OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) et les systèmes électriques voisins.
En effet, le projet Manantali II va réhabiliter les infrastructures du barrage hydroélectrique de Manantali et renforcer le réseau de transport interconnecté de 1.700 km, qui relie le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. C’est ce réseau qui sera développé par la construction de trois nouvelles lignes prioritaires de 1.080 km au total. Il s’agit des lignes biternes 225 KV reliant Kayes à Tambacounda au Sénégal, longue de 284 km, de celle reliant Manantali à Bamako, d’une longueur de 280 km et enfin celle reliant Kayes, Yélimané, Tintane, Kiffa et Aioun en Mauritanie, de 516 km de long.
S’agissant des nouveaux postes 225/33/15/kV à Bougouni, Sanankoroba et Dialakorobougou, les réalisations sont en cours. De même que l’extension des postes 225 kV Kodialani à Bamako. Les travaux de cet important projet connaissent des avancées certaines malgré les difficultés diverses, en lien notamment avec la mobilisation des financements et la libération des emprises. D’autres chantiers majeurs sont ouverts, notamment la construction d’un nouveau poste à Manantali et le renforcement de l’ancien poste de transport d’électricité, de même que la ligne Guinée-Mali, également en cours de construction.
Par ailleurs, afin d’atténuer les impacts des coupures d’électricité sur les populations, le président de la Transition a remis, vendredi dernier, un second lot de 10 groupes électrogènes à l’énergie du Mali (EDM-SA). Ce lot porte à 25 (pour une production de 27,25 mégawatts), le nombre de groupes offerts par le chef de l’état à l’entreprise publique.
TOILETTAGE DES TEXTES- La vision de redynamisation du secteur énergétique repose sur d’importantes réformes nécessaires pour faire avancer les grands projets structurants en cours. Ainsi, parmi les réformes engagées par le département en charge de l’énergie, il y a la relecture de certains textes fondamentaux et la reforme de certaines structures. La finalité recherchée étant la consolidation des acquis afin d’aboutir à une viabilité technique, économique et financière du secteur, à travers une planification stratégique adaptée au contexte et un développement cohérent des infrastructures de production à moindre coût, de transport et de distribution d’énergie électrique.
La révision de la politique énergétique nationale se revèle inéluctable pour prendre en charge la question de l’énergie nucléaire qui apparait désormais comme une solution innovante pour notre pays pour pallier nos faiblesses énergétiques actuelles à travers sa technologie de production d’électricité considérée comme la moins onéreuse de toutes les sources d’énergie. Aussi, des nouvelles législations en matière de sécurité et de développement de l’énergie nucléaires sont initiées. S’y ajoute le développement des énergies renouvelables notamment l’hydroélectricité, le solaire, l’éolien et la bioénergie. L’objectif étant de changer le mix énergétique en faveur des énergies renouvelables en réduisant considérablement la part de la production thermique.
Les réformes institutionnelles concerneront la redynamisation de certaines structures comme les agences. Ainsi, la création de la direction générale de l’énergie est en cours pour permettre à cette structure de réaliser des missions de nature transversale et/ou de prestation directe aux usagers. En outre, le regroupement de l’Agence des énergies renouvelables (AER) et de l’Agence de développement des biocarburants (Anadeb) est cours pour renforcer les missions de la nouvelle structure qui naitra afin de favoriser un déploiement véritable des énergies renouvelables et la bioénergie dans notre pays.
Aussi, l’Agence malienne de radioprotection (Amarap) sera reformée pour intégrer le développement et la régulation de l’énergie nucléaire. Bref, les chantiers de réformes en cours sont nombreux et complexes.
Quant à la révision de la tarification du prix de l’électricité, elle ne semble pas être une priorité actuelle du département qui table surtout sur la stabilisation de la fourniture de l’électricité au citoyen.
Issa DEMBELE
Les chantiers de réformes dans le secteur des mines avancent. Plusieurs entreprises minières s’apprêtent à migrer vers le code de 2023 et elles s’engagent toutes à appliquer les mesures du contenu local. Aussi, notre dispositif se renforce-t-il avec la perspective de création d’une briga.
Le 10 janvier 1994, à Dakar au Sénégal, les dirigeants d’alors de sept États de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ouvraient un ambitieux chantier d’intégration régionale par la création de l’Union économique et monétaire .
En continuant à investir dans la recherche, Barrick Gold Corporation proroge la durée de vie de ses gisements au Mali. Son complexe Loulo-Gounkoto est en bonne position pour atteindre ses objectifs de production de 2024 et a déjà apporté, durant le 2ème trimestre de l’année, 4,7 millions de.
La question n’est pas saugrenue si l’on en juge par le niveau abyssal du déficit d’EDM-SA. Une révision de la politique tarifaire couplée à la diversification du mix énergétique pourrait permettre à l’entreprise publique de répondre aux besoins sans cesse croissants en électricité.
Le président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP), Pr Mamoudou Samassekou, et celui de l’Office central de lutte contre l’enrichissement Illicite (OCLEI), Dr Moumouni Guindo, ont signé, vendredi dernier, une convention de partenariat qui marque le début.
Ces chiffrent ont été révélés, la semaine dernière, par la Commission de l’Uemoa dans sa note sur l’IHPC. Ce document détaille qu’en avril 2024, la variation mensuelle du niveau global des prix dans notre pays est due principalement à la hausse des prix des produits des fonctions des c.