Les participants maliens devant le stand de notre pays
Les
acteurs du numérique de la Confédération des États du Sahel se sont donné
rendez-vous au Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) au
Burkina Faso pour exposer leurs savoir-faire. C’était à l’occasion de la
Semaine du numérique qui a débuté mardi dernier et s’achève aujourd’hui
(vendredi 15 novembre).
La
ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications
électroniques du Burkina Faso, Dr Aminata Zerbo Sabane et ses homologues du
Mali, Alhamdou Ag Ilyène et Sidi Mohamed Raliou du Niger ont visité, mercredi
soir, les stands d’exposition. Plus d’une centaine d’exposants (institutionnels
et privés) sont présents à cette grande rencontre. Ils se distinguent par
l’ingéniosité de leurs solutions technologiques.
Notre
pays n’est pas resté en marge de l’événement. Le stand du Mali est animé par
l’Agence des technologies de l’information et de la communication (Agetic), la
Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD SA), l’Office de radio
et télévision du Mali (ORTM) et la Direction nationale de l’Économie numérique.
L’Agetic propose aux visiteurs des produits variés comme l’intranet de
l’administration, la messagerie gouvernementale et d’autres solutions
numériques (e. cabinet, e.conseil des ministres et l’archivage). Par contre, la
SMTD SA offre des calendriers, des clés USB et portes clés SMTD SA, des vidéos
sur la communication de la structure. Le visiteur peut aussi découvrir des
kakemonos qui portent sur les thématiques telles que les Data center et le
Point haut. L’ORTM présente aux visiteurs des dépliants, des sacs ORTM, des
Kakemonos et des tee-shirts.
En
face du stand du Mali, Abdoul Razak Mahamadou du Niger, un jeune développeur,
propose des produits divers. Il offre ainsi une solution pour le paiement
électronique à travers le Mobile Money qui permet d’envoyer et de recevoir
l’argent. Il partage le stand avec l’Agence nationale de la société de
l’information (ANSI) qui œuvre pour le développement de l’écosystème numérique
au Niger. L’ANSI a développé un gestionnaire électronique du courrier. Ce
système consiste à informatiser le courrier reçu à la réception pour permettre
de faire le circuit normal de l’administration sans faire usage du papier.
L’agence dispose aussi d’un projet «Tabiya TV» qui signifie télé numérique
éducative, qui anime des émissions éducatives à l’échelle nationale.
Le projet village intelligent permet de connecter les villages éloignés à
internet, a expliqué Abdoul Razak Mahamadou. «Nous sommes venus ici pour
apporter des solutions innovantes et en participant à cette exposition, nous
espérons promouvoir nos produits», a t-il laissé entendre.
Kientega
Laurent, un jeune burkinabé dispose d’une entreprise «NOS3S.» La mission première de «NOS3S», explique
t-il, est la digitalisation de ses domaines d’intervention par la mise en place
de systèmes d’information adéquats. Il propose dans son stand un
logiciel : Sygesco, qui permet de gérer les élèves, de la préscolaire
jusqu’à l’université. Avec ce logiciel,
précise Kientega, il est possible de suivre quotidiennement les devoirs, les
examens, les bulletins et l’absence des élèves. Autre solution technologique,
Sih Lafibord qui assure la gestion des hôpitaux : l’enregistrement, le
suivi du patient. Notre entrepreneur offre également Dounasso security, un
système de gestion des hôtels, auberges, résidences et restaurants.
À
l’issue de la visite, les trois ministres chargés de l’Économie numérique se
sont réjouis des innovations
technologiques des différentes entreprises et les ont encouragées à persévérer.
Ils se sont dit satisfaits de la mobilisation des participants dont le nombre
s’accroît chaque année.
Le
ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de
l’Administration, Alhamdou Ag Iliène, a relevé une plus grande participation au
Burkina Faso des jeunes à l’événement, qui sont l’avenir du pays. Selon lui,
les trois pays sont réunis en une confédération, il s’agit maintenant d’avoir
une volonté totale de corriger les insuffisances qui empêchent le développement
des outils du numérique dans tous les secteurs.
La
ministre chargée de la Transition digitale au Burkina Faso, Dr Aminata Zerbo
Sabane, a souligné qu’il faut une confédération de tous les secteurs de
développement, une mutualisation des efforts afin d’aller plus vite. Les
experts des trois pays de la Confédération des États du Sahel (Confédération
AES) se réuniront pour renforcer la collaboration et faire avancer les projets
communs.
Quant
au ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique du
Niger, Sidi Mohamed Raliou, il a salué la dynamique enclenchée par l’AES qui
permet d’assurer la souveraineté numérique dans tous les domaines. Il ajoutera
que cette rencontre revêt une importance particulière, car elle permet de faire
l’état des lieux et de proposer des solutions.
Envoyée spéciale
Christiane DIALLO
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