
Nous allons voir, entre cette naissance et cette renaissance, que les acteurs autour du Mali sont restés exactement les mêmes qu’en 1960, sans aucun changement dans leurs objectifs initiaux de 1960, qui se trouvent aujourd’hui encore plus réaffirmés, soit avec plus de sincérité, soit avec plus de cruauté et de cynisme.
AU DÉPART, LA NAISSANCE DU MALI DANS LA DOULEUR
Le 22 septembre 1960, à partir du fait déclencheur de l’éclatement
de la Fédération du Mali qui aura été ressenti par le peuple malien avec force émotion
et perçu comme le fait d’une grande trahison, l’Union soudanaise déclare l’indépendance
du Mali. Une forte adhésion populaire en soutien aux personnalités de l’US-RDA
fit de celles-ci les artisans naturels de l’indépendance nationale.
Les dissensions partisanes qui avaient naturellement cours
entre les différents partis politiques de l’époque et en leur sein ont cédé la
place à un sentiment nationaliste aigu et éprouvé dans le contexte de la patrie
en danger. Dans l’euphorie et un nationalisme retrouvé, Modibo Keïta est nommé
président de la République du Mali. Ainsi, comme Assimi Goïta, aujourd’hui, il
n’avait pas été élu, mais cela n’aura en rien affecté sa légitimité.
Dans ce contexte international de 1960, Modibo Keïta
avait-il le choix de son option politique, lorsqu’on le sait isolé de ses
voisins sénégalais, ivoiriens, et voltaïques, et isolé de la France, son
ancienne puissance coloniale ?
Bien évidemment, le gouvernement entrepris, avec courage et détermination la mise en place d’une structure pour l’instauration d’une économie de type socialiste dans le style des pays de l’Europe de l’Est et de la Chine.
EN 2021, L’EXIGENCE DE LA RÉSISTANCE, POUR UN REFUS DE DISPARAÎTRE
Contrairement à 1960 où la classe politique était sollicitée
comme la seule solution naturelle pour relever le défi de l’accession à l’indépendance
nationale à partir du fait déclencheur qui aura été l’éclatement de la Fédération
du Mali, en 2021, le fait déclencheur aura été la dérive dictatoriale d’un
pouvoir mal élu, pressenti en service pour une puissance étrangère, corrompu de
la pire évidence, incapable de répondre aux aspirations du peuple sur lequel il
va tirer à balles réelles en faisant des dizaines de morts dans un lieu de
culte et parmi des manifestants à mains nues refusant tout simplement le fait
accompli de la dislocation de leur pays, le Mali.
Ainsi, pour avoir enfanté d’un monstre, le processus démocratique,
tant décrié au Mali, aura donc invité des militaires patriotes à imprimer une
rectification à un pouvoir, qui traînait dans la rue depuis plusieurs semaines,
afin qu’il puisse continuer à traduire l’expression populaire et son
accomplissement dans tous les actes posés au quotidien.
Cette rectification sera intervenue dans le contexte d’un
Mali extrêmement divisé, avec des politiques frustrés de la confiscation d’un
pouvoir des suites d’un tripatouillage institutionnel des résultats d’un vote,
que certains autres croyaient légitimement avoir gagné par les urnes.
Vous comprenez donc, dans ce climat de frustrations généralisées,
que même les perdants, quand bien même ne seraient pas mécontents de la
nouvelle tournure imposée aux affaires du pays, n’auront pas été prêts à
apporter une quelconque caution à une quelconque fraction en charge d’exercer
autrement le pouvoir sans eux.
Par ailleurs, pour la grande majorité des citoyens, malgré
la multiplicité de ces groupes de partis politiques, ceux-ci restent très minoritaires,
car ne dépassant guère les 5% de la population en comptant leurs achats de
votes, tout en assumant pour plus de 95% la responsabilité de la déliquescence du pays.
Ainsi, pendant une bonne période, ces partis ne sauront
point par où faire entendre de la voix, quand des voix citoyennes s’étaient
retrouvées pour s’élever progressivement, suscitant une adhésion populaire de
plus en plus partagée, en soutien aux jeunes militaires patriotes, qui auront
sacrifié leur vie pour arrêter l’effusion de sang, malgré la pléthore de
l’effectif des généraux dans un pays piteusement en guerre.
Globalement, la situation semble se décanter aujourd’hui,
avec d’un côté, ces groupes de partis politiques qui veulent d’un retour rapide
des militaires en caserne après des élections à organiser au plus vite, et de
l’autre côté, les partisans nationalistes qui estiment qu’il appartient aux
Maliens et à eux seuls de fixer un calendrier en rapport avec les défis du
moment, qu’il s’agira de relever pour assurer l’avenir du Mali, selon un
Programme de travail gouvernemental consensuel, qui puisse être de nature à
ramener la paix et la stabilité sur l’ensemble du territoire national, une
condition de quiétude minimale pour espérer organiser des élections qui
tiennent la route.
Plus difficilement qu’en 1960, l’euphorie et le nationalisme
retrouvés se dessinent progressivement en 2021 derrière le colonel Assimi Goïta,
qui, comme Modibo Keïta, fait face à un contexte international qui ne lui
laisse pas beaucoup de choix, en matière d’option politique, lorsqu’on sait que
le Mali, encore plus qu’hier, reste isolé, pour les mêmes causes, de ses
voisins sénégalais et ivoiriens, et isolé de la France, travaillant aujourd’hui
de surcroît en soutien aux séparatistes, alimentant et entretenant ainsi une rébellion
interne, tout en monopolisant l’espace aérien du Mali avec interdiction aux
avions militaires maliens, et cela, avec le consentement des autorités dites démocratiquement
mises en place.
La France officielle expliquera dans sa guerre de communication, qu’elle se veut être amie du Mali et des séparatistes afin de gagner sur deux tableaux selon ses calculs :
-Une première fois avec le Mali, car selon elle, sans elle,
les djihadistes allaient envahir le Mali et par conséquent, elle mériterait un
traitement de faveur, étant donné que son rôle n’est pas d’assurer le travail
des autorités nationales, qui est d’assurer la sécurité de ses citoyens.
-Une seconde fois, avec les séparatistes rebelles, car selon
elle, sans elle, ces séparatistes rebelles avaient été chassés de leur pays et
c’est elle qui est allée les chercher pour les ramener autour des zones riches
en hydrocarbures et autres métaux précieux pour faire de la zone symbolique de
l’Aza-machin qu’ils envisageaient d’occuper, un bouclier que la France se
proposerait de protéger.
N’étant pas Sahélien qui le veut, nous savons que la hyène, à
trop vouloir chasser deux lièvres à la fois, finit par se trouver seule à la
croisée des chemins, en train de lécher ses pattes comme étant son gibier.
Bien évidemment, comme en 1960, le gouvernement entreprit
avec les mêmes partenaires qu’en 1960, et avec les mêmes déterminations et un
courage soudanais la mise en place d’une structure pour le rétablissement de la
paix et de la sécurité, un préalable pour assurer l’unité du Mali, en annonçant
sa volonté de réveiller l’ancienne amitié avec la Russie, devant le double jeu
inefficace, perfide et solitaire de la France.
En réalité, la France, en enrayant l’invasion djihadiste,
qu’elle va régulièrement proclamer comme une victoire personnelle, sans
laquelle le Mali serait aux mains de djihadistes obscurantistes et analphabètes,
aura plutôt profité de cette invasion hypothétique pour procéder à une réorganisation
de l’occupation du territoire national, en ayant choisi de jeter son dévolu sur
une bonne partie des riches zones en hydrocarbures et métaux rares, avec
installation tout autour des terroristes indépendantistes qu’elle utilise comme
bouclier en les soutenant militairement.
Ce faisant, le gâteau ainsi conçu dans
l’imaginaire français et partagé à son goût, la France allait encourager
l’extension de l’instabilité partout sur le territoire, tout en rappelant à
satiété l’incapacité des autorités de la Transition à assurer la sécurité afin
de se donner bonne conscience, tout en insistant sur le fait qu’il ne lui
revient pas de se substituer aux autorités nationales, comme si cela avait été
une demande qui lui aurait été adressée.
Donc, la France pouvait continuer à faire ses affaires avec
ses amis séparatistes rebelles, qui devraient lui rester reconnaissants pour
les avoir aider à trouver un territoire, tout en ignorant qu’ils continuent de
jouer pour la France un rôle bouclier. Par conséquent, ils devraient
naturellement laisser la France faire tranquillement ses affaires dans les
hydrocarbures et autres métaux précieux, qui ne faisaient pas partie des
revendications territoriales.
Tout laisse penser que la France était toute proche de réaliser son rêve sahélien, si l’on en juge par sa tentative d’amorcer une ouverture sur l’internationale, destinée à donner un vernis de crédibilité et de légitimité pour les futures autorités de l’État fantoche, qu’elle croyait avoir créé au Nord du territoire d’un Mali, dont elle est sûre de l’incapacité des autorités de se relever du piège dans lequel elles sont désormais embourbées.
LE PARTAGE PRÉMATURÉ D’UN GÂTEAU QUI SERA RESTÉ COINCÉ À LA GORGE
Ce n’est donc certainement pas par hasard, que l’Italie, qui
se plaint de la France pour lui avoir fait perdre son audience et ses avantages
en Libye du fait de l’intervention française ayant conduit à l’assassinat du
colonel Kadhafi et qui n’hésite plus à s’attaquer ouvertement à la France en dénonçant
sa politique génocidaire en Afrique et notamment à travers le Fcfa, est tout
naturellement appelée au secours, pour accueillir une délégation partie du Nord
du Mali, pour constituer la première étape d’un début reconnaissance pour leur
entité fantoche, non viable économiquement et historiquement sans histoire notable,
à part celle d’avoir été un petit lieu de passage de quelques animaux pendant
une petite période très limitée de l’année, bref un point oublié de l’Histoire,
ne retraçant aucun fait social notable.
C’est alors que les autorités de la Transition, plus qu’une
annonce, amorcent une vraie reprise du Mali par les Maliens en déclenchant un
vrai réveil de la coopération avec la Russie, annonçant la relecture de
l’accord militaire avec la France sans en définir le contour, dénonçant le
double jeu de l’amie devenue l’amie voilée qui n’hésite même plus à vous
abandonner en plein vol et cela devant la tribune des Nations-unies, le lieu même
où la France avait pris la fâcheuse habitude de parler au nom de
l’Afrique.
La panique aura montré la preuve que la peur a changé ce
camp, quand des insultes proférées à tour de bras et toujours du même côté ont
fini par étaler au grand jour un défaut évident d’éducation, dont se sont chargé
de relever pour y répondre certains citoyens maliens nettement plus doués dans
ce jeu.
Le rappel à l’ordre lancé par les autorités de la Transition
aux autorités locales du Nord du Mali fixe le contour de ce qui relève de leur
compétence, pour signifier le caractère nul et non avenu de toute initiative
prise avec l’extérieur, le Mali retrouve la maîtrise de son espace aérien et
des initiatives d’un état qui existe.
Les preuves du sérieux de la reprise de la coopération avec la Russie ne font
plus l’objet d’un doute et se sont fait savoir au-delà des actes de désinformation
et de dénigrement orchestrés dans les médias dans l’indifférence des autorités
de la Transition, visiblement très au-dessus de la mêlée.
Les enfants sortis de deux coups d’état confirmaient ainsi, chaque jour davantage, leur légitimité auprès de la population, tout en ayant une approche fraternelle avec tous les Maliens ainsi que l’enfant sorti de la double amitié d’infidélité Franco Mali et Franco Aza-machin.
UNE TRANSITION DE PLUS EN PLUS PORTÉE PAR SA POPULATION
Les succès sur le terrain de la lutte contre le terrorisme, la débandade et l’escalade verbale provoquées chez l’amie voilée à la recherche d’expressions toujours plus acerbes que la veille pour traduire son état d’âme confrontée à une déstabilisation totale, ont fini par renforcer la légitimité de ces enfants issus de la double rectification du désordre institutionnel provoqué des pouvoirs mal élus et corrompus, des enfants aujourd’hui très sollicités comme aucun pouvoir, auparavant, n’aura jamais été au Mali depuis l’indépendance.
LE MALI ET LE SURSAUT PROVIDENTIEL
C’est ainsi, que, dans un sursaut digne d’un don providentiel, dont seule l’Histoire de ce pays détient le secret, les Maliens prennent leur courage, et devant l’Organisation des Nations-unies, ils décrivent, sans haine, sans crainte, avec humilité, tranquillité, simplicité et en toute amitié sincère qui caractérisent ces grandes âmes véridiques du Sahel, la situation de leur pays, tout en restituant au nom de leur peuple les reconnaissances méritées à tous les ayants droit à travers le monde, et en faisant valoir, clairement et sans ambiguïté, leur droit de pouvoir faire appel à tout partenaire, pour consolider les acquis et recouvrer la souveraineté pleine et entière de leur pays, une souveraineté qui ne saurait être une marchandise, dont les mérites seraient vantés par tierces personnes, qui ne sauraient être ni mieux placées ni plus crédibles dans ce rôle que les Maliens eux-mêmes.
EN 2021, LES PARTENAIRES DANS LA CONFIRMATION DE LEUR RÔLE
TRADITIONNEL, COMME EN 1960
Ainsi, la Russie, comme à l’indépendance du pays en 1960,
retrouve sa place originelle de partenaire loyal, avec le même objectif, celui
d’assister le Mali, selon les intérêts bien compris des parties en présence.
Par ailleurs, comme en 1960, le Mali fait face, comme
naturellement, au silence assourdissant des pays africains de la zone franc,
avec en plus en 2021, un alignement aveugle et provocateur de certains
responsables nigériens sur la position de la France, une France qui revendique,
contrairement en 1960 quand les plaies de la Deuxième Guerre mondiale étaient
encore ouvertes, l’alignement sur ses positions de certains pays européens, et
cela selon une annonce, que les responsables de ces pays apprendront par voie
de presse comme nous autres.
En conclusion, les défis à relever en 2021 se trouvent
nettement accrus pour le Mali et encore plus rigides qu’en 1960. Il est à espérer que l’opinion publique dans ces pays européens,
dont la France revendique l’alignement, ne soit pas automatiquement acquise aux
thèses des autorités françaises, qui auront engagé leur pays depuis plus de
huit ans dans une guerre de plus en plus coûteuse financièrement et en vies
humaines, qu’il s’agisse de civils, qu’on ne compte plus, y compris par suite
de bavures formellement établies contre l’armée française, et de militaires,
sans jamais avoir sollicité ni obtenu de la représentation nationale de leur
pays une quelconque autorisation.
De quelle démocratie ces autorités voudraient-elles parler,
surtout, lorsqu’elles se livrent en spectacle pour définir les règles de la démocratie
dans les pays africains, qu’elles maintiennent dans l’esclavage le plus abject,
comme le relèvent à juste titre les autorités italiennes.
C’est pourquoi, il
est de la plus haute importance, de comprendre, qu’aujourd’hui, tout le monde
compte, pour montrer, face à l’opinion internationale que le Mali aussi a le
droit d’exister dignement dans le concert des nations, c’est-à-dire tel que les
Maliens voudraient décider de la manière qu’il leur convient de le faire.
Ainsi, unis, rien ne pourra venir s’ingérer dans nos
affaires pour vouloir nous empêcher d’exercer ce devoir de réécrire une
nouvelle page victorieuse de notre Histoire.
Ce faisant, comme hier, le Mali
fait face à un défi pour le choix de partenaires stratégiques, qui soient
respectueux des intérêts des parties prenantes, quand il ne devra point se
tromper cette fois-ci sur la férocité de la lutte pour la survie des peuples,
une lutte qu’il faudrait avoir en permanence à l’esprit, et qu’il ne faudrait
surtout jamais oublier de réaffirmer avec constante détermination, car les
habitudes sont ainsi faites, qu’un ami reste un ami, et un ennemi, un ennemi, même
s’il se fait voilé en ami.
Dr Lamine Keita
Rédaction Lessor
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