
Pr Ali
Nouhoum Diallo s’exprime, en outre, sur la question de la militarisation de la
police nationale ainsi que les réformes politiques et institutionnelles en
cours dans notre pays
De prime abord, l’ancien président de l’Assemblée nationale
a noté deux progrès réalisés dans la conduite de la Transition depuis le 18 août
2020. «Le premier progrès est très important : il n’y a plus un seul
soldat français sur le sol malien», s’est réjoui l’homme politique qui rappelle
«les efforts déployés par tout le peuple malien pour que le dernier soldat français,
à la demande du président Modibo Keïta, quitte notre sol, en janvier 1961».
«Je
sais également comment les colons peuvent venir, mais aussi combien il est
difficile qu’ils partent. Quand j’ai appris qu’en plus des camps de Kidal et de
tous les autres camps qu’ils avaient intégrés avec fierté, en disant, à la demande
du Mali lui-même, je me suis demandé comment nous allons faire pour qu’ils
partent», a confié Pr Ali Nouhoum Diallo tout en félicitant l’équipe dirigée
par le colonel Assimi Goïta d’avoir pu rééditer ce moment d’indépendance
militaire en faisant partir la force Barkhane.
Le deuxième succès, selon l’ex-titulaire du perchoir, est la
prise de conscience de ce que le Mali est un et indivisible, pluriel et
divers sur les plans politique, culturel et linguistique. «Mon souhait est
que cette prise de conscience de la pluralité et de la diversité du Mali soit
amplifiée», a exprimé notre interlocuteur.
Parlant du dossier des militaires ivoiriens, Pr Ali Nouhoum
Diallo dira que l’Adema Association trouve que cette affaire n’aurait jamais dû
connaître ce développement. «Nous avions félicité l’équipe du colonel Assimi Goïta
d’avoir pu démontrer à la face du monde qu’on ne peut pas venir dans notre pays
et se livrer à des activités, quelles qu’elles soient, à l’insu du Mali», a
renchéri l’ancien président de l’Assemblée nationale. Notre interlocuteur s’est
également réjoui du travail abattu par les services de renseignements qui ont découvert
que les 49 soldats n’étaient pas peut-être tous des Ivoiriens.
Cependant,
a-t-il nuancé, une fois tout cela fait, on aurait dû immédiatement envisager
une autre dimension. Le Mali peut-il se permettre d’être en conflit avec la Côte
d’Ivoire, après un embargo de six mois ?, s’est interrogé Pr Ali Nouhoum
Diallo.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a en outre
indiqué que pour l’Adema Association, il fallait renvoyer, élégamment, tous ces
éléments au président Alassane Dramane Ouattara en lui disant ceci : «Grand
frère, ce que tu as fait est vilain et tes petits frères te montrent
qu’ils sont de vrais militaires. Alors, ne recommencez plus, parce que ça ne
marchera pas». «Et il n’y aurait pas eu toute cette tension», a-t-il estimé. En
définitive, il a souhaité vivement que cette situation prenne fin.
S’agissant de la question de militarisation de la police
nationale, notre interlocuteur a rappelé que ce corps a été démilitarisé à la
demande des policiers eux-mêmes. «Et nous trouvions cela normal parce qu’à
l’époque où on les avait militarisés, c’était des militaires qui étaient à la tête
du pays», se souvient l’ancien président du Parlement. «Très souvent, on dit
que la classe politique a mal géré… On n’oublie que les militaires ont plus géré
le Mali que les hommes politiques. Donc, aujourd’hui, qu’on veuille militariser
la police, surtout en temps de guerre, ne me dérange pas», a-t-il laissé
entendre.
Parlant des réformes politiques et institutionnelles, notre
interlocuteur n’est pas allé par quatre chemins en affirmant ne pas croire
qu’on ira à une nouvelle Constitution dans notre pays. Pr Ali Nouhoum Diallo
dira également que les élections ne seront, peut-être, pas organisées au bout
des 24 mois. Il s’est dit par ailleurs convaincu qu’il y a, aujourd’hui, deux
classes politiques au Mali : la classe politique militaire et celle
civile.
Ajoutant que la classe politique militaire est loin d’être «analphabète»
en politique. On se demande souvent si elle ne maitrise pas mieux les mécanismes
de la politique que des hommes politiques chevronnés, a indiqué Pr Ali Nouhoum
Diallo. Il affirmera ensuite son «désaccord» avec ceux qui pensent que les
militaires ne doivent pas faire la politique. Mais, qui a fait une école de
politique parmi nous ?, a-t-il questionné.
Étayant ses propos, il a cité
en exemples les anciens présidents Thomas Sankara du Burkina Faso, Jerry
Rawlings du Ghana et Gamal Abdel Nasser d’égypte qui étaient tous des
militaires. D’après l’ancien président de l’AN, nous devrions sortir des
sentiers battus et regarder la réalité en face en se demandant qui sont
capables de gérer le pays.
Bembablin DOUMBIA
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