Le coordinateur général du Comité indépendant de suivi-évaluation
pour la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la
refondation de l’état (Cinsere), Me Amadou Tiéoulé Diarra, a fourni ces
informations à l’occasion de la remise officielle de son rapport annuel au président
de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
La cérémonie, tenue hier dans la
salle de banquets du Palais de Koulouba, a réuni le Premier ministre, Choguel
Kokalla Maïga, le président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel
Malick Diaw, des membres du
gouvernement, des présidents des institutions de la République.
Pour rappel, le peuple malien a formulé au terme des ANR 517
recommandations que les autorités ont définies en objectifs à atteindre
assortis de cibles chiffrées qui sont susceptibles de faire l’objet d’un suivi-évaluation
dans un Cadre stratégique de la refondation.
Sur la base des objectifs, cinq axes sont énoncés pour mettre en œuvre
ces 517 recommandations ou actions réparties en trois catégories à savoir
55 actions prioritaires, 153 actions prioritaires complémentaires et 309 non
prioritaires pour la période de Transition. C’est ainsi que le Cinsere a développé
1.194 indicateurs pour faciliter les mouvements de son curseur.
DES PROGRÈS- Selon Me Amadou Tiéoulé Diarra, les résultats présentés
dans ce rapport résultent de l’analyse des données extraites de la base de données
constituée par le Cinsere pour le suivi-évaluation de la mise en œuvre des
recommandations des ANR. En termes de bilan, sur les 55 actions prioritaires,
12 sont totalement réalisées, soit 21,82%.
Elles concernent, a-t-il précisé, la
recomposition du CNT conformément à la Charte de la Transition ; la
relecture de la loi électorale ; le choix de l’échelon région ou cercle
comme circonscription électorale des législatives ; le maintien du Service
national des jeunes pour les nouveaux admis au concours de la fonction
publique, etc.
Toujours selon les révélations du Comité, sur les 55 actions
prioritaires, 34 sont en cours de réalisation, soit 61,82%. Il s’agit notamment
de la relecture de la charte des partis politiques ; de la mise en place
du Sénat et de la Cour des Comptes ; de l’interdiction du nomadisme
politique en cours de mandat ; de la participation des Maliens établis à
l’extérieur aux élections législatives.
S’y ajoutent la mise en œuvre de la loi
de programmation militaire ; l’officialisation des langues nationales dans
la Constitution ; le maintien de la forme de l’état unitaire, républicain,
décentralisé, laïc, démocratique et social. Aussi, témoignera le coordinateur général,
le projet de Constitution valorise les légitimités traditionnelles et coutumières.
Également, le document souligne qu’une seule des 153 actions
prioritaires complémentaires est totalement réalisée, soit 0,65%. L’action réalisée
concerne la réorganisation du territoire sur la base des critères de
populations, des potentialités économiques, des valeurs socio-culturelles et géographiques.
Faut-il noter que les actions prioritaires complémentaires en cours de réalisation
sont au nombre de 86, soit 56,21%. Celles non commencées sont au nombre de 66,
soit 43,14% du total de cette catégorie d’action.
Cependant, le Comité a constaté une faible maîtrise des recommandations des ANR par les cadres des départements ministériels. Pour pallier cette situation, il recommandera d’organiser dans chaque ministère un séminaire d’appropriation et de planification de la mise en œuvre des recommandations des ANR.
IMPÉRATIF DE REDEVABILITÉ- En recevant le document, le
colonel Assimi Goïta a soutenu que la création du Cinsere participait de la
volonté inébranlable des autorités de conférer à la voix du peuple un caractère
sacré. Dont le respect conditionne en permanence le renforcement des liens de
confiance entre les autorités et les populations. Et sa mise en place répond
alors à un impératif de redevabilité.
Le Comité devra désormais caractériser la
gestion des affaires publiques. « Dès lors, il ne fait nul doute que cette
cérémonie constitue un des grands symboles du
processus de refondation si l’on sait que la mission du Cinsere-ANR est
avant tout de mesurer et d’apprécier l’exécution des recommandations formulées
ainsi que les progrès réalisés sur la
base d’informations pertinentes collectées
et d’indicateurs de résultats fiables », a apprécié le président de la
Transition.
La refondation de l’état est aujourd’hui un ensemble de
grands chantiers en cours de réalisation et concerne des domaines importants de
la vie nationale comme les conditions de vie de la population, les
infrastructures, les institutions. « C’est pourquoi nous devons garder
constamment à l’esprit que sur ces questions le peuple attend des résultats
tangibles et bien mesurables », a-t-il préconisé.
Malgré les difficultés
qu’ils rencontrent dans leur travail, le chef de l’état a rappelé aux membres
du Comité que l’objectif recherché demeure la satisfaction des attentes du
peuple. Et d’insister que le peuple malien attend que ses commandements soient
traduits en actes concrets.
Comme à l’accoutumée, le chef de l’état a une fois de plus
loué la résilience du peuple malien. C’est pourquoi, le gouvernement mettra
tout en œuvre pour l’appropriation du Cadre stratégique de la refondation de l’état par
l’ensemble des services techniques et des agents de l’administration
publique afin que les différentes actions prévues puissent être réalisées selon
le chronogramme défini.
Il y va de la réussite de la Transition dont dépendent, en définitive, la stabilité
socio-politique et le développement économique dans notre pays, a-t-il indiqué.
Toutes ces actions doivent s’inscrire dans une vision fondée sur les trois
principes qui doivent guider l’action publique à savoir : le respect de la
souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de
partenariats opérés par notre pays ainsi que la défense des intérêts vitaux du
peuple malien dans les décisions prises.
Oumar DIAKITE
Ce programme vise à modeler un nouveau type de Malien, imprégné de nos valeurs, respectueux des institutions et travailleur. Les autorités s’attèlent à la mise en œuvre de cette vision du Mali kura pour forger les idéaux du peuple et la capacité à se promouvoir de manière libre et souve.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à travers ses œuvres sociales, a réalisé des forages au bénéfice des populations nécessiteuses de ces quartiers périphériques de Bamako afin de réduire la problématique de pénurie d’eau potable dans ces localités.
Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie du Niger a été reçu en audience à cet effet, hier au palais de Koulouba, par le chef de l’État. Mahamane Moustapha Barke lui a réaffirmé la décision de son pays de commencer la fourniture de 150 millions de litres de gasoil à la socié.
Notre pays a quitté la Cédéao qu’il estime ne pas servir aujourd’hui ses intérêts. Les autorités sont en train d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce retrait, mais aussi de procéder à une analyse objective sur les plans politique et économique pour le bien du peuple mali.
Les dons sont composés de sacs de mil, de riz, de sucre, des bidons d’huile et de pâtes alimentaires. Ils sont destinés à des centaines de familles démunies de Bamako afin de leur permettre de passer ce mois sacré dans la sérénité.
Lors de la présentation des vœux de l’équipe gouvernementale, le colonel Assimi Goïta, a adressé ses félicitations à l’exécutif pour les résultats encourageants en 2023. Il a exhorté le chef du gouvernement et les ministres à faire face aux défis futurs pour l’honneur et le bonheur.