
C’est une atmosphère bon enfant qui régnait la semaine dernière
dans l’enceinte de la Compagnie malienne des textiles (Comatex) à Ségou. Cette
unité industrielle qui faisait la fierté de la Cité des Balanzans bat de l’aile
depuis quelques années. Bien évidemment l’espoir d’une reprise des activités
annoncée par les autorités ne pouvait que réjouir ceux qui s’étaient donnés
corps et âme pour la renommée de la cité grâce à cette activité industrielle.
C’est pourquoi, une certaine effervescence fort compréhensible
s’est emparée de la cité et des anciens travailleurs qui n’ont pas hésité une
seule seconde à l’idée du redémarrage des activités de leur industrie textile.
Ainsi entre la joie de se retrouver et l’espoir de reprendre le travail après
trois ans d’arrêt, c’est ce sentiment qui animait les travailleurs de la
Comatex au début du mois. Venus faire le contrôle physique, ils ont pris
d’assaut leur ancien lieu de travail. Certains attendaient impatiemment leur
tour, d’autres causaient, se tapotaient sur les épaules et riaient à gorge déployée.
Visiblement aux anges, Saley Kanouté tout gai, taquinait ses
collègues et détendait l’atmosphère. Cet ancien travailleur comme d’autres,
venait de se prêter à l’exercice du jour. «Ce contrôle physique nous donne
beaucoup d’espoir. Nous sommes contents aujourd’hui. Tous ceux qui sont venus,
rentrent avec le sourire et ressortent avec la joie de reprendre les activités
de production. C’est le début du commencement. On peut dire que les autorités
ont tenu leur promesse. Même si les machines n’ont pas encore démarré, la
reprise a débuté», se réjouit-il.
Non loin de lui, Mamadou Lamine Kané, ancien directeur commercial de la Comatex, est assis sagement sur une chaise. Il profite de cette occasion pour causer avec ses collègues. «Je suis venu m’inscrire, car c’est une nouvelle Comatex qui va démarrer sous peu. On peut dire que nous sommes à la recherche de poste à pourvoir pour le moment. Et cette inscription nous donne beaucoup d’espoir», confie-t-il.
L’ENGOUEMENT DES TRAVAILLEURS- Si le président et les
membres du conseil d’administration de la nouvelle Compagnie malienne des
textiles ont été nommés par décret ainsi que le nouveau directeur général et
son adjoint, l’ancien chef du département commercial caresse déjà l’idée que
d’ici la fin de ce mois de mai l’usine va démarrer. «Beaucoup pensaient que la
Comatex allait être liquidée. Nous remercions vivement les autorités de la
Transition qui se sont investies pour prendre en main la Comatex, ce fleuron de
l’économie ségovienne», salue-t-il.
À la date du vendredi 12 mai 2023, 1.157 personnes sur un
effectif total de 1.256 travailleurs avaient déjà effectué leur contrôle. Pour
nombre d’entre eux sans aucun doute la relance des activités de la Comatex
nouvelle formule, annoncée par le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Mahmoud Ould Mohamed pour le mois d’avril, a bien eu lieu. Même si les ateliers
ne tournent pas pour le moment, plusieurs actions sont en cours et concrétisent
cette volonté des autorités de reprendre en main nos unités industrielles,
notamment la Comatex.
En rappelant le décret de création de la nouvelle société, la signature et l’adoption des nouveaux statuts, le nouveau directeur, Issa Sangaré, nous confiera que «sur le plan administratif, on peut dire que la Comatex est relancée». La signature prochaine des nouveaux contrats de performance et de leurs annexes ne saurait tarder, espère-t-il très confiant. «Ces documents sont prêts. Nous attendons leur signature. Nous attendons aussi la mise à disposition du fonds de redémarrage qui permettra de parachever le réglage avant le démarrage effectif des machines».
EFFORTS FINANCIERS- Rappelons qu’après environ trois ans
d’arrêt, la Comatex a tenu son premier conseil d’administration le 17 avril
dernier. À la suite de ce conseil, le directeur général, Issa Sangaré, a
expliqué que des actions ont déjà été entamées pour le redémarrage effectif de
la société. Parmi ces préalables, figure l’inscription physique des
travailleurs : «On a commencé cet exercice depuis le 2 mai afin de
permettre à tous les travailleurs de la Comatex de venir s’inscrire. Après
trois années d’arrêt, il faut faire la situation des travailleurs»,
justifie-t-il. à la suite de ce contrôle qui a pris fin le 16 mai, les organes
de gestion de l’entreprise seront mis en place. «Pour le moment, c’est le
directeur général et son adjoint qui sont nommés et il faut reconstituer l’équipe.
Il faut aussi faire des aménagements pour répondre à certains soucis
d’efficacité et de rentabilité».
Selon lui, une entreprise comme la Comatex, à l’arrêt depuis
trois ans, ne peut pas redémarrer aussi facilement que l’on pourrait le croire.
«Nous allons mettre en place sûrement le service minimum pour faire la
maintenance des équipements. On n’est pas très sûr que les machines puissent être
opérationnelles comme avant. Le conseil a prévu un mois d’essai avant le redémarrage
effectif et ce mois de mai servira à faire ce test. Toutes les dispositions
sont prises », assure le directeur général. «On peut espérer sur le mois de
juin pour le démarrage effectif de quelques ateliers plus faciles à récupérer.
Il y a des ateliers, dont la technologie est telle que ce n’est pas facile de récupérer
tout de suite», prévient-t-il tout en souhaitant qu’après un temps assez
prolongé d’arrêt, il n’y ait pas beaucoup de dégâts sur les équipements.
Rappelons que la branche du syndicat affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) s’est mise en marge de la démarche. Elle avait posé des conditions en réclamant notamment le payement des arriérés de salaire, suite à l’annonce de la relance des activités. Il est important de signaler que le gouvernement a déjà payé 600 millions sur les 2 milliards de Fcfa d’arriérés aux salariés de l’usine textile. D’autres payements seraient en vue, selon nos sources.
Aminata Dindi SISSOKO (AMAP-Ségou)
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