
De gauche à droite: Moussa Mara et Me Mountaga Tall
Moussa Mara : « J’appelle à une rencontre urgente du cadre de concertation»
L’année 2022 fut rude
dans le monde et dans notre pays qui a eu à faire face à des sanctions de la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Comme le président
de la Transition l’a dit dans son discours de fin d’année, je retiens surtout
la résilience des Maliens qui ont montré leurs capacités à faire face à
l’adversité et aux difficiles conditions de vie. Il faut vraiment saluer cela.
Cette résilience est un acquis qu’il faut renforcer face aux nombreux défis que
nous aurons à relever.
Par ailleurs, il faut
déjà déplorer quelques retards sur le chronogramme des différentes actions de
la Transition dont les élections. L’organe unique de gestion des élections n’a
pas été mis en place de manière consensuelle et conformément aux textes. Il
n’existe pas aussi dans les régions et les localités alors que cela devrait être
le cas avant la fin de l’année 2022. Des difficultés existent sur le dossier de
la Constitution et le referendum prévu en mars sera difficile à tenir. Le cadre
de concertation entre le gouvernement et les partis politiques ne se réunit pas
mensuellement, ce qui aurait permis de travailler ensemble sur le processus.
C’est le lieu d’appeler à une rencontre urgente de ce cadre de concertation
pour discuter du chronogramme et voir ensemble comment on pourrait relancer les
choses.
Concernant l’affaire
des militaires ivoiriens, la justice s’est prononcée et il faut acter cela.
Comme je l’ai dit en juillet déjà, ce dossier doit trouver une issue en usant
de la politique et de la diplomatie afin de permettre à nos deux pays, unis et
par l’histoire et la géographie, de continuer ensemble main dans la main. Nous
devons sortir de ce dossier et les deux délégations gouvernementales qui se
sont retrouvées à Bamako, il y a deux semaines ont convenu de cela. Je suis
donc optimiste quant à une issue positive du dossier bientôt.
Me Mountaga Tall: «Il faut sortir de la crise avec la Côte d’Ivoire »
L’année 2022, il
fallait s’y attendre, a été particulièrement éprouvante en raison du prix élevé
qu’il fallait consentir à payer pour la reconquête de notre souveraineté.
L’embargo économique et financier de la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (Uemoa) avec ses conséquences sur le vécu quotidien des Maliens
se situe bien évidemment dans ce cadre.
Il s’y est ajouté le
conflit en Ukraine qui a des répercussions négatives sur toute l’économie
mondiale. J’ajoute qu’à l’échelle nationale, certains comportements ont aggravé
le calvaire de nos compatriotes. Il s’agit notamment de certains commerçants véreux
qui n‘ont pas hésité à empocher les subventions de l’état tout en maintenant
les prix des produits de première nécessité à des prix inabordables.
Mais on peut dire qu’à
quelque chose malheur est bon. En effet, face à l’adversité, nos compatriotes,
individuellement et collectivement, ont choisi la voie de la dignité, de la résilience,
de la patrie, bref d’un Mali débout. Ainsi, contrairement à ce qui était ourdi,
l’Etat ne s’est pas effondré et les Maliens, comme un seul homme se sont
mobilisés le 14 janvier, pour défendre la patrie et créer autour de nos Forces
de défense et de sécurité, une union sacrée qui contribue dans une large
mesure, à leur montée en puissance.
L’an 2022 fut aussi
celui de la finalisation et du début de la mise en œuvre des recommandations
des Assises nationales de la refondation (ANR), un moment fondateur du Mali
Kura. Ces ANR façonnent, aujourd’hui, la vie de la Nation. Comme par exemple,
le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution, la mise en place de
l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), la tenue de la conférence
sociale dans le domaine du travail qui devrait logiquement réduire
drastiquement les conflits sociaux.
L’année écoulée a également été celle de l’arrestation puis du jugement des 49 militaires ivoiriens. L’épilogue de cette affaire est peut-être pour bientôt.
Je viens d’évoquer
l’Aige qui est le socle sur lequel sera bâti tout le processus des
consultations programmées dont le referendum constitutionnel en premier. L’élection,
contrairement à ce que beaucoup croient, ne se réduit pas au jour du vote. Loin
de là !
Nombre de nos
compatriotes estiment, aujourd’hui, qu’il serait impossible d’organiser tous
les scrutins prévus. Je pense pour ma part que nous devons d’abord travailler
dur pour réunir tous les ingrédients pour une bonne organisation des différentes
échéances électorales. Il faut à cet égard d’abord et avant tout, rendre l’Aige
rapidement opérationnelle.
Ensuite, et cela n’est pas facile dans le contexte
actuel, disposer du budget nécessaire pour ces élections. Enfin, il faut
travailler dur pour que les électeurs croient en l’importance de leurs
bulletins de vote et adhèrent au processus électoral, qu’ils aient un accès
facile aux bureaux de vote et une claire compréhension des techniques de vote.
à ces conditions
essentielles, il serait possible de relever le défi d’organiser des élections
inclusives, transparentes, régulières et dont les résultats seront acceptés par
tous. S’agissant de la situation des militaires ivoiriens, je pense, sur le
plan factuel, que les choses sont claires et limpides malgré les dénégations
somme toute compréhensibles de la partie ivoirienne. La vérité est qu’il y a eu
des fautes graves.
D’ailleurs, ce débat est désormais clos avec la décision
rendue par la Cour d’assises de Bamako qui, sauf pourvoi, s’impose à tous. Mais
dès lors que le Mali et la Côte d’Ivoire ne peuvent rien changer à leur géographie
ni à leur histoire commune, il faut sortir de la crise. Là, il faut faire
confiance aux diplomates et à la diplomatie.
Propos recueillis par
Bembablin DOUMBIA
Bembablin DOUMBIA
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