
L’Essor : Le
président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a lancé le 19
juillet 2024, le processus de digitalisation de l’Administration publique.
Comment vous accueillez cette initiative présidentielle ?
Soibou Mariko : La
Direction générale des marchés publics et des Délégations de service public est
un service central du ministère de l’Économie et des Finances auquel il est
rattaché. Elle a comme mission principale le contrôle à priori des procédures
de passation des marchés publics. Il s’agit précisément d’approuver les plans
de passation annuelle des marchés, d’approuver les dossiers d’appel d’offres
(DAO), d’approuver les rapports de dépouillement et des projets de contrats.
Mais également assurer la numérotation de tous les marchés passés, accorder
souvent des dérogations aux autorités contractantes à leur demande, participer
à la formation des acteurs du secteur, gérer la base de données et participer à
l’élaboration des textes dans le domaine des marchés publics. Toute chose qui fait
de la DGMP/DSP un service essentiel et stratégique dans le domaine des dépenses
publiques. À l’égard de tous ces paramètres, nous considérons l’appel du
président de la Transition comme une instruction de très haut niveau. Une
instruction qui a été renforcée par des directives et orientations pertinentes
de nôtre ministre de tutelle.
L’Essor : Quel peut
être l’impact de cette révolution numérique sur votre structure ?
Soibou Mariko : La
digitalisation est tout à fait une aubaine pour le secteur des marchés publics.
Dans la mesure où elle favorisera en premier lieu la traçabilité et la
préservation de l’intégrité des documents. Ce qui constitue un gage de sécurité
notamment en cas de catastrophe telle des inondations dont nous avons déjà été
victimes, même cette année et les incendies divers…
L’Essor : Quels sont
les avantages directs de la digitalisation pour votre service ?
Soibou Mariko : Ils
sont multiples. D’abord, la digitalisation permet de limiter le contact
physique entre les personnes dans les procédures de passation des marchés
publics.
À terme, les
soumissionnaires pourraient soumettre leurs offres par voie électronique, les
dépouillements se feront par le même procédé, l’attributaire est choisit et des
messages sont envoyés aux participants digitalement. Ainsi, en plus de rendre
le processus de passation plus transparent, elle peut également permettre
d’économiser sur les délais et du coût, les infrastructures seront réalisées
plus rapidement. En outre, elle contribue à la réalisation des économies
d’échelle. Car, s’il y a la concurrence réelle, avec la compétition, on peut
maîtriser les prix.
Cela permet de faire des économies pour réaliser d’autres
investissements. Donc, la digitalisation constitue un moyen efficace de lutte
contre la corruption. Un combat qui occupe une place de choix dans la vision
des autorités de la Transition. Toutes ces innovations réunies concourent au
renforcement de la transparence dans les procédures de passation des marchés
publics. Une action indispensable à la redistribution équitable des ressources
de l’État, qui participe à la bonne gestion des ressources publiques, pour une
gouvernance responsable.
L’Essor : Quels sont
les défis à relever ?
Soibou Mariko :
Comme toute œuvre humaine, cette révolution se heurte à certains défis dans
notre secteur. Aujourd’hui, nous sommes dans un pays où l’essentiel des
opérateurs économiques n’ont pas été à l’école. À ce niveau, pour parler de la
digitalisation, il faut parler de dématérialisation des processus de passation
des marchés. Ce qui nécessite d’avoir des acteurs économiques formés, qui
peuvent soumettre des offres en ligne. Donc, il y a un travail de formation à
faire.
Par ailleurs, la dématérialisation nécessite la mise en place des
infrastructures sur le plan informatique, qui coûtent chers. Ces difficultés
s’ajoutent à la problématique de la sécurité informatique notamment la
sécurisation de la signature électronique, et à un travail de sensibilisation
préalable. Tous ces défis importants doivent être relevés.
L’Essor : Avez-vous
un appel ou des conseils pratiques à l’endroit des usagers de votre service ?
Soibou Mariko :
Conformément à la vitesse où bouge le monde aujourd’hui, je ne vois pas une
alternative à la digitalisation. C’est pourquoi, j’invite les opérateurs
économiques à prendre le train en marche en s’inscrivant dans la démarche avec
la formation et le recrutement de personnel compétent. Car demain, un opérateur
économique qui ne peut soumettre des offres par voie électronique verra sa part
de marché réduire.
En ce qui nous concerne les services de l’État, nous sommes
déjà dans la dynamique avec notre embryon de digitalisation, qu’on appelle le
Système de gestion intégré des marchés publics (Sygmap), qui permet déjà, entre
l’administration publique et la DGMP, que tous les documents envoyés
physiquement le soient aussi numériquement. Mais avec la digitalisation telle
que prônée par le Président de la Transition, tous les envoies doivent être
uniquement électronique à terme, entre l’Administration publique et la DGMP
ainsi que les usagers. L’avenir du monde se trouve dans l’informatique et
l’électronique, donc il faudrait forcement que les gens se mettent dans cette
dynamique.
Propos recueillis par
Aboubacar TRAORE
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