
De gauche à droite: Dr Fousseyni Doumbia et Dr Ilo Allaye Diall
Dr Fousseyni Doumbia : «la négociation semble être la seule alternative pour abréger la souffrance des populations»
Le Mali vit une situation critique de son histoire eu égard à
la cristallisation de la crise multidimensionnelle et des dissensions
politiques à outrance à cause de la cupidité de certains au mépris des valeurs
et des principes de la démocratie et de la Transition. On ne peut pas gérer un
pays en période de crise, comme on le fait en période normale.
Il faut
rassembler les Maliens pour l’intérêt supérieur de la Nation, aucun État n’est
parvenu à surmonter sa crise dans la division. Plus on est divisé, plus la
communauté internationale sera forte, plus la communauté internationale sera
forte, plus notre souveraineté s’enlisera.
Il faut poursuivre avec la Cedeao le dialogue pour le
bonheur exclusif du peuple malien. La Cedeao est en train de jouer sa crédibilité
dans le traitement du dossier malien. Il faut trouver rapidement un point d’équilibre
entre le Mali et cette organisation communautaire pour mettre un terme à
la souffrance des Maliens. Les délais proposés de part et d’autres sont
raisonnables. Il faut donc des concessions.
L’ordonnance de la Cour de justice de l’Uemoa est tombée, il y a un peu de temps. Elle suspend les sanctions de l’organisation contre le Mali. Toutefois, en la matière, les juridictions communautaires ne disposent pas de moyens de l’exécution de leurs décisions. La négociation semble être la seule alternative possible pour abréger la souffrance des populations.
Dr Ilo Allaye Diall : «Le Mali peut faire intervenir les instances onusiennes pour faire respecter la décision de la Cour de justice de l’Uemoa»
Après 18 mois, la situation sociopolitique reste tendue. Une
avancée est constatée seulement sur le plan militaire avec la montée en
puissance de l’Armée. Pour le reste, tout est en stagnation, notamment les réformes
politiques et institutionnelles tant attendues par l’ensemble des Maliens. Je
pense que l’interpellation du Premier ministre pour le 21 avril prochain nous
en dira beaucoup plus.
Car, c’est lui, le chef du gouvernement chargé de la
mise en œuvre desdites réformes annoncées dans le Plan d’action gouvernemental.
Est-ce que cela est dû à un refus des forces politiques ou à la réorientation
des priorités nationales pour pallier l’embargo ? On ne saurait le dire. La
question reste pendante.
S’agissant des sanctions des organisations sous régionales
que sont l’Uemoa et la Cedeao, il est nécessaire de trouver un terrain
d’entente avec elles, notamment en ce qui concerne les délais impartis à la
Transition, faute de quoi les autorités peineront à rassembler la classe
politique sans l’adhésion de laquelle le travail demeurera fastidieux.
Concernant la non exécution du sursis à exécution prononcé
par la Cour de justice de l’Uemoa, nous nous trouvons en face d’une des limites
du droit international. Donc, du droit communautaire qui est fortement dépendant
de la volonté politique des états membres de l’organisation sous régionale qui
sont tout aussi membres de la Cedeao, organisation plus vaste et seule reconnue
comme Communauté économique régionale dans le cadre de la réalisation de la
Communauté économique africaine prônée par l’Union africaine.
Or, s’il existe
des états qui veulent politiquement ignorer la décision de la Cour de l’Union,
le Mali n’a pas d’autre choix que de s’adresser à la même Cour pour qu’elle
rappelle à ces états les principes gouvernant l’organisation fondée depuis
1994.
D’ailleurs, cette pratique est courante dans d’autres
organisations du même type, notamment l’Union européenne, il suffit de rappeler
les cas récents avec la Pologne, la Hongrie et même l’Autriche pour s’en
convaincre.
À défaut, le Mali peut aussi faire intervenir les instances
onusiennes chargées de faire respecter le droit des traités internationaux tels
que la Cour internationale de justice et le Conseil de sécurité.
Propos recueillis par
Bembablin DOUMBIA
Bembablin DOUMBIA
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