Les Forces armées et de sécurité traquent des terroristes jour et nuit
La promesse des Forces
armées maliennes (FAMa) de bouter la nébuleuse terroriste hors du territoire
national et l’anéantir de l’espace confédéral des États du Sahel (AES), devient
réalité, mois après mois et step by step. Cette lueur d’espoir est le fruit de
la volonté des autorités de la Transition de mettre notre outil de défense à la
hauteur des enjeux du moment. Cela, à travers le renforcement de la capacité
opérationnelle des Forces de défense et de sécurité avec l’acquisition
d’équipements de dernière génération.
Depuis le retour historique
de la ville de Kidal dans le giron de l’État, les FAMa, appuyées par les moyens
techniques, maintiennent l’initiative sur les théâtres d’opérations. Elles
intensifient les actions de recherche, d’interpellation et de neutralisation
des Groupes armés terroristes (GAT), ainsi que de destruction de leurs
sanctuaires sur l’ensemble du territoire. Ainsi, de juillet dernier à nos
jours, la situation sécuritaire a été marquée par plusieurs dizaines de
reconnaissances offensives menées par nos unités, de nombreuses attaques
terroristes directes contre les FAMa et les populations civiles.
À celles-ci
s’ajoutent des incidents à l’Engin explosif improvisé (EEI) et une destruction
de pont par les obscurantistes.
La riposte énergique de nos vaillants hommes en treillis à ces ignominies, a permis de neutraliser plusieurs centaines de combattants, d’en interpeller d’autres et de récupérer une importante quantité de matériels de guerre et logistiques appartenant aux GAT.
La combinaison de ces
actions terrestres et aériennes a aussi abouti à des résultats encourageants
dont l’illustration parfaite est l’élimination de plusieurs cadres et
responsables terroristes de haut rang.
Une opération stratégique menée avec dextérité et professionnalisme par nos militaires, le 1er décembre 2024 à l’aube, aux environs de Tinzawatène, dans la Région de Kidal, à la frontière algérienne, a permis de mettre hors d’état de nuire Choghib Ag Attahar, Albaraka Ag Alfaki, Moussa Ag Baye Diknane, Bachara Ag Ahmed, Fahd Ag Almahmoud, Mohamed Ag Acherif dit Mafik, Sidi Ag Baye. Ces ennemis de la paix étaient tous impliqués dans plusieurs attaques perpétrées contre des civils et des infrastructures essentielles sur le territoire national. Une réussite qui témoigne de la détermination de nos FAMa à combattre le terrorisme sous toutes ses formes et à renforcer la sécurité nationale.
BATAILLE DE TINZAWATÈNE- À
l’image des attaques contre l’emprise de Ber en août 2023, du Bateau Tombouctou
le 7 septembre, du camp de Léré le 17 septembre de la même année. Au nombre des
forfaits indicibles de ces hommes sans foi ni loi, figurent en bonne place la
bataille de Tinzawatène en juillet 2024 opérée par une coalition internationale
des groupes terroristes de la sous-région comprenant l’État islamique au Grand
Sahara (l’EIGS), le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en
complicité avec les séparato-terroristes du Cadre stratégique pour la défense
du peuple de l’Azawad (CSP-DPA).
À la lumière d’un regard
analytique de la situation sécuritaire globale, on peut apercevoir aisément une
nette diminution du nombre d’attaques directes contre les FAMa et une légère
augmentation des incidents aux EEI par rapport au premier semestre 2024. Cette
amélioration significative de la situation sécuritaire s’explique par la perte
considérable de ressources des GAT, estime le premier responsable de la
Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), le
colonel-major Souleymane Dembélé.
Toutefois, l’officier supérieur se veut rassurant sur l’impact éventuel de cette pratique moyenâgeuse sur le moral de nos troupes engagées sur les différents théâtres. «Ces activités lâches et criminelles des GAT n’entameront en rien la détermination des FAMa d’assurer leurs nobles missions régaliennes de protection des personnes et de leurs biens sur l’étendue du territoire national», a déclaré le chef de la Dirpa. Avant d’inviter les FAMa à rester vigilantes pour éviter toute surprise désagréable de la part de ces bandits et hors-la-loi.
QUALITÉ DU RENSEIGNEMENT-
Dans le combat asymétrique contre le terrorisme et la criminalité transnationale
organisée, l’importance du renseignement de qualité n’est plus à démontrer. En
atteste éloquemment la qualité des renseignements qui ont permis, une opération
spéciale exécutée avec précision pour démanteler le réseau structuré des
leaders terroristes et déstabiliser leur chaîne de commandement, à Tinzawatène.
Ce coup de massue a permis de réduire le potentiel opérationnel des ennemis de
la paix notamment dans le Septentrion du pays, et de limiter considérablement
leur capacité à coordonner des attaques sur l’ensemble du territoire national.
En outre, la même dynamique
a prévalu pour les cas d’interpellations dont celles intervenues les 17 et 18
novembre 2024 par les Forces de sécurité et six individus directement impliqués
dans les activités terroristes dont les attaques du 17 septembre 2024 à Bamako.
Ces complices avaient facilité l’arrivée et l’installation du commando qui a
mené les attaques contre l’école de la gendarmerie de Faladié et une partie de
l’aéroport de Bamako.
Ces individus malintentionnés menaient une vie normale parmi la population en dissimulant leurs liens avec les GAT, d’où la nécessité pour chacun de redoubler de vigilance et de signaler tout comportement douteux aux forces de l’ordre. Ces résultats tangibles sont le fruit de la montée en puissance des FAMa et la mutualisation ainsi que la coordination des efforts des forces de la Confédération des États du Sahel dont la présidence est assurée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.
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Des chefs terroristes
neutralisés
Les derniers grands
exploits portent, entre autres, sur l’arrestation par les FAMa de Mahamad Ould
Erkehile alias Abou Rakia le vendredi 3 janvier, et récemment celle d’Abou
Hach, un cadre de premier plan de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS),
suite à une opération menée par des unités engagées dans le secteur d’Amasrakad
à 120 km de Bourem (Région de Gao).
Abou Hach était longtemps
recherché. Il est connu des services de renseignement pour sa responsabilité
dans la coordination de pires atrocités, d’exactions et abus sur les
populations dans les Régions de Ménaka
et Gao, notamment dans le village d’Iwelan en février 2018 lorsqu’il a brûlé
une copie du Saint Coran.
Le N°2 de la Katiba Serma
Moussa Himma Diallo neutralisé dans la journée du 26 décembre 2024. Ce chef
terroriste a été surpris et mis définitivement hors d’état de nuire alors qu’il
s’apprêtait à rejoindre son épouse dans un hameau à quelques kilomètres du
village de Serma. Son véhicule a été détruit par une frappe. La réussite de
cette opération est le fruit de la collaboration très étroite entre les
services de renseignement de la Confédération AES, selon la Dirpa.
Le 28 avril 2024, Abou
Houzeifa dit Hugo, un haut responsable de l’EIGS a été tué au cours d’une
opération dans la Région de Ménaka. La tête de ce dernier avait été mise à prix
par les États-Unis d’Amérique pour 5 millions de dollars pour sa responsabilité
dans la mort des forces spéciales américaines à Tongo-Tongo au Niger en 2017.
Le 19 avril 2024, un autre
redoutable terroriste Alkalifa Sawri impliqué dans plusieurs attaques contre
les FAMa y compris des tirs d’obus, a été neutralisé lors d’une mission
spéciale entre Douetiré et Acharane (Région de Tombouctou).
Pour l’Armée malienne, ce succès met en exergue le professionnalisme et l’efficacité de la force conjointe de l’AES. La neutralisation de ces responsables terroriste va soulager les populations durement éprouvées par les exactions de ces groupes obscurantistes.
Aboubacar TRAORE
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