
Pr Fana Tangara, directeur de l’enseignement supérieur
et de la recherche scientifique
Les écoles
privées de santé jouent un rôle clef dans l’approvisionnement des
établissements de santé en ressources humaines. Raison pour laquelle, les
autorités veillent à assainir le secteur en exigeant à ce que les structures
privées d’enseignement supérieur en charge de la formation des futurs agents de
santé respectent les normes. Il s’agit de l’autorisation de la création, de
l’ouverture et l’habilitation des offres de formation. En 2022, cette action de
régulation de ces écoles par la Direction de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique (DGESRS) a été largement médiatisée lorsque la structure
avait refusé la salle d’examen à des candidats issus des écoles «hors la
loi».
Depuis ce
jour, ces établissements illégaux se comptent de moins en moins dans
l’enseignement supérieur. Le directeur de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique et ancien doyen de la Faculté des sciences et techniques
(FST), Pr Fana Tangara, relève que seulement une école n’était pas en règle
cette année contre 8 en 2023. Notre pays compte 37 écoles supérieures de
santé privées et les diplômes produits par ces établissements sont
reconnus par l’État, indique-t-il.
Toutes choses qui leur donnent la
possibilité de se présenter aux concours de recrutement direct à la
Fonction publique. Auparavant, les écoles devaient respecter les trois
processus susmentionnés pour avoir l’autorisation de former et de présenter des
candidats à l’examen de fin d’année, souligne le patron de la DGESRS.
S’agissant de la réglementation de cette évaluation, Pr Tangara rappelle qu’un arrêté entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Santé et du Développement social a été signé cette année. Grâce à cet arrêté, une commission nationale composée de toutes les structures impliquées dans la formation ou l’utilisation des produits a été créée. Désormais, cette commission est chargée de gérer toutes les phases de l’organisation du traitement et de suivi des examens en sciences de santé, a-t-il souligné.
MEILLEURES
DISPOSITIONS- Avant, c’est une décision du département en charge de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui organisait
l’examen, indique l’ancien doyen de la FST. Selon lui, la création de cette
commission va permettre de renforcer la qualité dans l’élaboration des sujets
et autres processus de l’examen (surveillance, correction, traitement des
résultats). «Surtout cette année, nous souhaitons que les résultats puissent
sortir dans un délai raisonnable puisque l’année dernière, les apprenants ont
pris beaucoup de temps avant d’avoir leurs diplômes. Ils ont raté de nombreux
concours», regrette Pr Tangara, avant de déplorer que l’année dernière, l’examen en sciences de
la santé a pris fin en juillet et les
résultats ont été proclamés en décembre. Il insiste surtout sur le respect
des textes parce que la formation en sciences de la santé, c’est pour nous
tous.
À l’heure
actuelle, l ’Association des écoles de santé du privé (AESP) compte 41 écoles
supérieures en santé accueillant 3.044 étudiants. Son président, Dr Sidi Yaya
Ba, ophtalmologiste, affirme que les autorités de tutelle actuelles ont de
meilleures dispositions notamment la signature de l’arrêté interministériel
relatif à l’organisation de l’examen de fin d’année en sciences de la santé. Il
assure aussi que son association y a participé à travers l’élaboration d’un
projet d’arrêté. L’AESP fournit beaucoup d’efforts visant à renforcer la
qualité de la formation tout en citant plusieurs initiatives qui concourent à
cette action notamment les formations à l’endroit des enseignants sur
l’Approche par compétence (APC). «Nous sommes en train de former les gens à la
technique d’encadrement et du suivi des étudiants dans les structures
sanitaires et puis nous avons aussi élaboré des documents portant notamment sur
l’assurance qualité de l’appui à la formation en santé», explique le promoteur
de l’école paramédicale des 4 «O».
Selon son
président, l’AESP a élaboré un document sur la Santé droit sexuel et la santé
de la reproduction. «En ces temps de conflits, nous avons constaté que la
gestion des violences basées sur le genre (VBG) manquait à nos professionnels
de santé. Il faut que nos infirmiers qui sont les premiers sur le terrain
sachent comment gérer les cas parce qu’un mot mal placé peut détruire la vie
d’une victime», éclaircit Dr Sidi Yaya Ba. Il affirme aussi que l’AESP a pu se
doter d’un siège bien équipé avec du matériel de pointe qui lui permet de
collaborer avec une université canadienne sur l’organisation de formation à
distance.
«On est en train de finaliser l’équipement de ce siège par la mise en place de l’énergie solaire», révèle le président de l’AESP. Il s’est réjoui de l’accompagnement de leurs partenaires. Les défis à relever par les structures ont trait au financement des examens d’État par les écoles de santé privées, l’application du cahier de charges et de la carte universitaire pour que la formation soit plus proche de la population. L’autre gros défi à relever, est lié à l’atteinte des objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OM) qui estime qu’il faut 23 agents de santé pour 10.000 habitants alors que notre pays a 6,5 agents pour 10.000 habitants, a fait remarquer Dr Ba. «Notre pays est confronté à un problème de qualité des agents de santé. Nous travaillons à l’amélioration de cette qualité», assure-t-il.
Mohamed DIAWARA
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