
Daouda Maïga, gourverneur de la Région de Kita
La Région de Kita est en passe de créer la
surprise dans le cadre de l’opérationnalisation afin d’être citée en exemple
dans les annales du développement de notre pays. Les populations et les
ressortissants des cinq cercles de la région (Sébékoro, Sagabari, Toukoto,
Sirakoro et Séféto) en plus de celles de Kita centrale et des 14
arrondissements entendent œuvrer pour la mise en place des nouvelles
infrastructures. L’optimisme est permis au regard de l’entente parfaite entre
l’exécutif régional et ses administrés. Les acteurs paraissent conscients qu’il
faut se mettre ensemble, mettre à profit toutes les capacités et compétences de
la région, afin de regarder dans la même direction pour l’émergence de Kita en
tant que région administrative.
Le gouverneur de la Région de Kita, Daouda Maïga, a officiellement pris fonction le 14 janvier 2021, date qui restera dans les annales de la localité. Car, à travers une cérémonie grandiose, toutes les communautés de la zone, à savoir Kaarta, Birgo, Gadougou, Fouladougou, Saboula, Arabala, Koulou, Boké, Bagnagadougou, Gangara, avec les familles autochtones de la ville de Kita (Tounkara et Camara, Keita et Cissé) ont réservé un accueil chaleureux au chef de l’exécutif régional. Ce jour, suite à l’engagement de Daouda Maïga, chacun a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice.
Ainsi, en moins de trois ans, Kita a enregistré plusieurs réalisations. Dès l’entrée de la ville, en provenance de Bamako, l’attention du visiteur est attirée, à quelques 300 mètres à gauche, par le bâtiment de la direction régionale de la protection civile avec des équipements permettant d’intervenir efficacement en cas de sinistres.
2/3 DES DIRECTIONS REGIONALES- Cette bonne impression est confortée suite à notre entretien avec le chef de l’exécutif régional. Un vendredi matin, sous de fines pluies, nous le rejoignons dans un grand édifice à un étage avec plusieurs bureaux magistralement bâti dans une grande cour. Dans un bureau ovale à l’étage, nous trouvons Daouda Maïga et une poignée de personnes. Quelques taquineries de sa part ont permis de décrisper l’atmosphère. Notre première curiosité est vite satisfaite. «Le gouvernorat de Kita n’est pas logé en location, ni en bail. Dès que nous sommes venus, nous avons réhabilité un bâtiment public pour nous installer», se réjouit le gouverneur Maïga avec humour.
Après avoir été édifié sur les grandes lignes de l’objectif de notre reportage sur la région, le gouverneur de Kita nous envoie pour échanger avec le personnel compétent. «Mon humilité me contraint de vous parler de l’état d’opérationnalisation de la Région de Kita en tant que premier responsable», nous libère Daouda Maïga.
Selon le conseiller aux affaires économiques et financières, plus des 2/3 des directions régionales de Kita sont installées et opérationnelles. «Sur plus de 35 services régionaux, c’est seulement une dizaine qui n’est pas encore installée et opérationnelle», précise Bouroulaye Diakité. On peut retenir, entre autres, les directions régionales de l’agriculture, des productions et des industries animales, du génie rural, du développement social et de l’économie solidaire, de l’assainissement et de la lutte contre les pollutions et nuisances. S’y ajoutent les directions des routes, des transports, des domaines et du cadastre, de l’hydraulique, des marchés publics et de la délégation de marché, de la protection des végétaux. Il y a également lieu de mentionner celles des impôts, des industries, du budget, du contrôle financier.
Qui plus est, les autorités régionales se félicitent de la construction en cours du camp militaire de Kita dont la première pierre a été posée, en mai dernier, par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara. Selon le gouverneur, la pose de la première pierre du futur camp militaire du 35è Régiment d’infanterie motorisé à Kita dans la Commune rurale de Founia, à 6 km de la ville, est une parfaite illustration de la ferme volonté des autorités de la Transition de renforcer la capacité opérationnelle des Forces armées maliennes (FAMa).
Sur le plan sécuritaire, Kita abrite déjà un groupement de la Garde nationale, en plus des directions régionales de la police, de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée. Des éléments des forces spéciales comme Garsi de la Gendarmerie nationale y opèrent.
Dans le domaine du développement, selon Bouroulaye Diakité, des marchés à bétail sont opérationnels dans la région. Un abattoir est aussi fonctionnel dans la ville de Kita. Aussi, l’exécutif régional s’est attaqué au désenclavement interne de la région pour faciliter l’échange des produits de commerce. «Un pont a été construit dans la localité de Kéniénifiè à coût de plusieurs millions de nos francs», révèle Bouroulaye Diakité.
Dans le cadre de la sécurité alimentaire, les responsables de Kita sont prévoyants. A travers l’Agence de développement rural de la vallée du Fleuve Sénégal (ADRS), la région compte plusieurs périmètres maraîchers irrigués. La région est dotée d’un plan régional de contingence depuis le 13 juin 2023. « Ce document de référence dans la gestion des catastrophes va faciliter la coordination des actions et permettre une mise en cohérence des plans sectoriels d’intervention rapide », explique Fabrice Kéita, membre de la Cellule de communication du gouvernorat.
Une station d’énergie solaire, avec des panneaux installés sur une superficie de plus 100 hectares, fonctionne dans la localité de Kio. Cette électrification contribue à l’épanouissement des activités génératrices de revenus des populations locales. Le gouverneur salue la reprise du trafic ferroviaire et la prise en compte de la région dans le cadre du programme des œuvres sociales du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. «Dans le cadre de ces œuvres sociales, une trentaine de forages modernes ont été inaugurés dans toutes les zones géographiques de la région sans oublier le site de pèlerinage national catholique de Kita. Aussi, plusieurs districts sanitaires ont été dotés en ambulances», reconnait Daouda Maïga.
USINES D’EGRENAGE- Afin de se hisser au niveau des autres régions, les autorités régionales énumèrent quelques besoins indispensables. Ceux-ci portent sur l’acquisition d’un hôpital régional, d’un stade omnisports régional, d’une salle de spectacle, d’une piste d’atterrissage pour les avions, d’une université, d’un musée, d’une bibliothèque. A ce propos, toutes les bonnes volontés seraient acceptées en plus des efforts de l’état. Déjà, révèle le gouverneur, la jeunesse s’est proposée pour construire la Maison des jeunes à des centaines de millions de nos francs.
Il est aussi prévu la construction de la Cité
administrative abritant, entre autres, le gouvernorat, le pied-à-terre, les
directions régionales, la préfecture. Dans le planning, cette cité permettra d’éviter
l’éparpillement dans la ville des services administratifs régionaux. S’y ajoute
la construction de la Maison des aînés pour offrir un espace de rencontre aux
sages de la région qui constituent un levier incontournable traditionnel dans
les prises de décisions. Les autorités comptent sur la réhabilitation de la
RN24. Cette route nationale est impraticable, surtout à partir de Kita-Kénièba.
De même, les cinq cercles de la Région attendent la construction et l’équipement de leurs préfectures, tout comme les 14 arrondissements. Par essence zone de production de coton, la région est en passe de réaliser deux usines d’égrenage de l’or blanc (Kokofata et Kita) pour en augmenter à trois si l’on ajoute celle déjà existante à Kita, rappelle Bouroulaye Diakité. S’agissant des défis, on retient celui de la sécurité. Mais, déjà le gouverneur est à l’œuvre en instituant la réunion hebdomadaire avec les forces de défense et de sécurité ainsi que les forces vives de la capitale de l’arachide pour gérer la moindre rumeur d’insécurité.
UNE AFFAIRE DE TOUS- Dès sa prise de service,
Daouda Maïga a résumé sa stratégie en quelques mots. «Il s’agira des défis pour
l’administration d’être à l’écoute et à la tâche, à nos aînés et patriarches de
veiller sur la bonne entente sociale et de prodiguer des conseils nécessaires
en posant des actes à cet effet. Aux catégories productives, femmes, hommes et
jeunes, de faire rayonner l’économie locale», développe Bassan Diarra, une
sexagénaire habitante de Kita, visiblement engagée pour le développement de la
région.
«Notre but est d’aider et faciliter la mission au gouverneur Daouda Maïga afin de prouver le choix porté sur Kita dans le cadre du découpage administratif. Après notre lutte, nous n’avons pas intérêt à ce que l’opérationnalisation de notre région échoue», soutient l’ex responsable du Collectif des régions non opérationnelles du Mali (Corenom). Sékou Coulibaly, présentement membre de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), révèle avoir sillonné tous les bâtiments administratifs de la ville afin d’en choisir les bons locaux pour abriter très rapidement les différentes directions régionales. «Toutes les bonnes actions sont nécessaires pour encourager davantage le gouverneur dans sa politique», estime-t-il.
Les populations de Moromoro, une localité située à Fouladougou, apprécient la présence de l’exécutif régional accompagné des forces spéciales pour maintenir la sécurité lors de la foire hebdomadaire du marché à bétail. «Tout le monde profite de la régionalisation de Kita, c’est pourquoi nous ne ménagerons aucun effort pour sa réussite», se confie Moussa Diakité, habitant de Moromoro.
A Sébékoro, la jeunesse demeure aux côtés des éléments du poste de sécurité en place pour une meilleure collaboration. Les ressortissants de Sébékoro résidant à Bamako qui sont au four et au moulin se manifestent pour soutenir l’effectivité de l’administration préfectorale, informe Modibo Diarra, membre de l’Association pour le développement de Sébékoro.
Envoyé spécial
Oumar DIAKITE
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