
Les officiels après l’ouverture de la cérémonie de lancement
En juillet dernier, le Plan de réponse humanitaire du Mali n’a pu mobiliser que 11% du financement nécessaire pour répondre à l’urgence. Ce déficit budgétaire a contraint les équipes humanitaires à réduire ou suspendre certaines interventions essentielles, et à prioriser les objectifs et cibles. Le ministère de la Santé et du Développement social, en partenariat avec les acteurs humanitaires, a tenu à rendre hommage à ceux qui s’engagent à soulager les souffrances humaines en fournissant aide et assistance aux sinistrés et souvent au prix de leur vie.
C’était à la faveur d’une rencontre organisée, hier dans un hôtel de la place, dans le cadre de la Journée mondiale de l’aide humanitaire célébrée le 19 août. La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, en présence du coordonnateur résident du Système des Nations unies, Khassim Diop, et d’autres partenaires techniques et financiers
Lors de la journée, les travailleurs humanitaires du monde entier, commémorent ceux d’entre eux ayant perdu la vie du fait de la violence croissante. Ils se mobilisent pour soutenir les personnes touchées par les crises dans le monde. Cette journée se tient cette année sous le thème : «Agir pour l’humanité».
Pourquoi la reconduction de ce thème pour la deuxième année consécutive ? C’est parce que la communauté humanitaire souhaiterait tirer la sonnette d’alarme que l’aide humanitaire, sous toutes ses formes, manque encore cruellement de financement. Alors que les besoins se multiplient et les civils et les humanitaires sont pris pour cibles en violation flagrante du droit international humanitaire.
Au Mali, à la date du 31 juillet dernier, plus de 40 attaques ont ciblé des humanitaires, a affirmé Khassim Diop. Tout récemment, dira-t-il, nous avons perdu deux collègues pendant des opérations humanitaires, tandis que cinq autres ont été enlevés ou détenus contre leur volonté. Il a repris à son compte des passages du message fort du secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutèrres, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire. «En cette journée, rendons hommage à celles et ceux qui sont tombés, et agissons pour cela en prenant des mesures concrètes pour protéger chaque travailleur humanitaire et investir dans sa sécurité…»
Notons qu’en fin de 2024, la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires (Aid Worker Security Database-AWSD) a enregistré 383 travailleurs humanitaires tués dans l’exercice de leurs fonctions ou à leurs domiciles. Beaucoup d’autres ont été blessés, kidnappés ou détenus. La majorité était des employés nationaux. Ce bilan est en hausse de 31% par rapport à 2023, où 293 travailleurs humanitaires ont été tués. Toutefois, cette année pourrait être pire que 2024, car les chiffres provisoires d’AWSD (consultés le 13 août) font état de 248 travailleurs humanitaires tués, 56 kidnappés et 110 blessés.
À ce propos, la ministre Assa Badiallo Touré a témoigné de sa reconnaissance au personnel humanitaire malien et étranger qui, chaque jour, sauve des vies, sauvegarde la dignité humaine, et offre de l’espoir à ceux qui ont tout perdu. C’est une solidarité ancrée dans la culture malienne qui, aujourd'hui, prend tout son sens avec le thème de la journée qui se veut une invite à agir pour l’humanité.
Ainsi, indique la responsable du département en charge de la Santé, l’État s’attache à créer un environnement favorable au déploiement efficace de l’assistance humanitaire, en veillant à ce que l’aide parvienne aux populations les plus vulnérables. Selon la ministre Assa Badiallo Touré, la collaboration entre l’État et les acteurs humanitaires s’inscrit dans une démarche concertée, fondée sur les principes de confiance mutuelle, de transparence et de respect des engagements.
Rappelons qu’au Mali, en 2024, on a enregistré 58 cas de violence contre les humanitaires et 7 d’entre eux ont été enlevés ou détenus contre leur volonté. De janvier à juillet 2025, cinq travailleurs humanitaires ont été enlevés ou détenus contre leur volonté. Plus de 40 incidents de violence ont ciblé les humanitaires, dont le plus marquant s’est soldé par la mort de deux agents alors qu’ils transportaient des vivres destinés à des familles déplacées internes.
Des statistiques implacables confirment ce sombre tableau. Plus de 402.000 personnes sont des déplacées internes dont la moitié est constituée de femmes et d’enfants. Au même moment, les financements demeurent insuffisants. À la date du 11 août, à peine 11,5% des 771 millions de dollars recherchés dans le cadre du Plan de réponse humanitaire 2025 ont été mobilisés. Ce faible financement a limité la portée des interventions. À la fin du premier trimestre, les acteurs humanitaires n’avaient pu assister qu’environ 700.000 personnes sur les 4,7 millions de personnes ciblées.
Maïmouna SOW
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