
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a
annoncé hier la décision d’ériger le soja en filière stratégique et prioritaire
pour le Mali au même titre que les autres filières comme le coton, le riz, etc.
Le chef du gouvernement a, par la même occasion, validé la Stratégie de
plaidoyer pour le développement du soja au Mali, en présidant la cérémonie de
clôture de l’atelier organisé à cet effet.
Dr Choguel Kokalla Maïga s’est réjoui de
prendre note des résultats de l’atelier qui a, selon lui, confirmé le caractère
hautement structurant du soja. En la matière, il a annoncé que la fourniture
d’aliments pour animaux permettra à cette culture d’être très bénéfique à la
consolidation de la paix entre les populations d’éleveurs et de producteurs
dans les zones de production.
«En effet, les revenus potentiellement générés
par la filière soja par an au Mali seront de plus de 390 milliards de Fcfa,
dont 130 milliards de Fcfa de masse salariale bénéficiant à 43.000 emplois
directs et des emplois saisonniers supplémentaires pour environ 10% des
agriculteurs, dont 35 % de femmes. Par ailleurs, 90 milliards de Fcfa de
recettes fiscales et sociales annuelles seront générées pour l’État», a noté le
chef du gouvernement.
Il a exprimé sa joie et réitéré sa
disponibilité à accompagner la filière. «Je suis, comme vous, convaincu que
notre pays gagnera à la complémentarité de ses filières stratégiques, coton et
désormais soja, et à l’exploitation des potentialités de leur travail en
synergie. Dans cette démarche, je ne vois que des effets positifs pour notre
pays, donc nous serons vos partenaires et vos alliés pour travailler sur les
aspects qui nous incombent plus directement, à voir les aspects politiques,
institutionnels : législatifs et ceux relatifs à la politique agricole», a
assuré le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
Rappelons que les objectifs de cet atelier étaient
de prendre en compte les recommandations de l’étude portant sur l’économie de
la filière soja au Mali et élaborer une stratégie de plaidoyer pour son développement.
Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, avait présidé la cérémonie
d’ouverture des travaux en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au
Mali, Bart Ouvry et de nombreuses personnalités. Réunis à cet effet, les acteurs du secteur
soja ont analysé les dimensions socioéconomique, agronomique, environnementale
et de sécurité alimentaire de la filière soja.
Plante d’origine américaine, il a été
introduit au Mali lors de la campagne agricole 1985 comme culture de
diversification. Le soja était notamment connu au Mali à travers ses produits dérivés
tels que l’huile de soja qui constituait une partie importante des dons
alimentaires du Programme alimentaire mondial (Pam), a rappelé le ministre du Développement
rural. Selon Modibo Keïta, cette vision du soja tend à changer complètement. En
effet, a-t-il indiqué, depuis son année d’introduction, sa culture, même si
elle n’est pas encore très vulgarisée, progresse dans certaines localités de
notre pays.
Cela peut s’expliquer, selon lui, par l’intérêt des promoteurs
d’huileries pour lesquelles il peut constituer un excellent substitut à la
graine de coton dont la production «ne cesse d’être en deçà des besoins
nationaux ». En dépit de cet intérêt pour la culture du soja, le
Mali ne dispose ni d’une stratégie à court et à moyen terme pour le développement
de cette culture, ni de programme de sélection variétale, a noté le ministre
Modibo Keïta. Il a précisé que le soja est facile à produire, demande peu
d’investissement et sa production est très rentable.
«Cette culture convient
parfaitement à notre système de production où nous cherchons à diversifier nos productions
agricoles, diminuer les coûts de production, enrichir nos sols par l’apport de
l’azote, couvrir nos pâturages par les fourrages, augmenter les revenus des
producteurs agricoles et améliorer leur condition de travail», a dit le
ministre Keïta.
Confirmant ainsi que la culture du soja peut présenter pour notre pays de grandes potentialités agricole, industrielle, commerciale et sociale. «Le développement de la filière soja pourrait contribuer largement à l’atteinte de nos objectifs, certes ambitieux, mais non impossibles pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle et accéder à notre vraie indépendance qui est la souveraineté alimentaire», a dit le ministre du Développement rural. Le soja est cultivé dans l’ensemble du bassin cotonnier malien notamment dans les localités allant de Kayes, à Sikasso, en passant par Ségou, Kadiolo, Mourdjan et Kita.
Makan SISSOKO
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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