L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika est décédé vendredi, a annoncé la télévision nationale, qui cite un communiqué de la présidence de la République. Il avait dirigé le pays pendant vingt ans, de 1999 à 2019. La date de ses obsèques n’a pas été annoncée. « Décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika », a signalé un bandeau déroulant à la télévision nationale, qui cite un communiqué de la présidence de la République. Le décès est survenu à son lieu de résidence selon la chaîne privée El Hayet TV. Omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, mais devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, le président Bouteflika n’avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du « Hirak » et l’armée l’ont contraint à la démission en avril 2019. Il était resté retranché dans la solitude dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l’ouest d’Alger. Né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc), dans une famille originaire de la région de Tlemcen (nord-ouest), Bouteflika rejoint dès 19 ans l’Armée de libération nationale (ALN) qui combat la puissance coloniale française. À l’indépendance en 1962, il est, à 25 ans, ministre des sports et du tourisme, avant d’hériter un an plus tard du portefeuille convoité de la diplomatie, qu’il conserve jusqu’en 1979, une époque où l’Algérie s’affiche en leader du « tiers-monde ». En 1965, il soutient le coup d’État de Houari Boumédiène, alors ministre de la défense, qui s’empare du pouvoir en déposant le président Ahmed Ben Bella. S’affirmant comme le dauphin de Boumédiène « le père qu’il n’a pas eu », dira ce dernier qui décède en 1978, il est pourtant écarté de la succession par l’armée puis de la scène politique sur fond d’accusations de malversations. Il s’exile à Dubaï et Genève. C’est pourtant l’armée qui l’impose en 1999 comme candidat à la présidentielle : il l’emporte après le retrait de ses adversaires qui dénoncent des fraudes. Sa priorité : rétablir la paix en Algérie, plongée dans la guerre civile depuis 1992 contre une guérilla islamiste (quelque 200 000 morts en dix ans, officiellement). Deux lois d’amnistie, en 1999 et 2005, convainquent nombre d’islamistes de déposer les armes. Très affaibli physiquement, il renforce ses pouvoirs en dissolvant début 2016 le Département du renseignement et de la sécurité (DRS, services secrets). Mais ce quatrième mandat se déroule sur fond de dégringolade des prix du pétrole pour une économie très dépendante des hydrocarbures. La grogne sociale monte, les manifestants répétées du « Hirak », mouvement pluriel, non violent et sans leadership finissent par emporter son régime.
Orientions des détenteurs du DEF.
Cheick Doucouré était présent contre le Rwanda et l’Ouganda lors des deux premières journées des éliminatoires.