
Les prévisions pour la production agricole sont estimées à un peu plus de 10,5 millions de tonnes de céréales
Cette année, il
est également attendu des écoulements globalement excédentaires à moyens dans
les principaux bassins fluviaux. Le cumul pluviométrique sera supérieur ou
proche des moyennes saisonnières de la période 1991-2020 sur la majeure partie
du Mali. Quelles attitudes doivent adopter nos producteurs pour pouvoir booster
les productions céréalières au sortir de la campagne 2022-2023 ?
Campagne qui prévoit la production d’un peu plus de 10,5
millions de tonnes de céréales, dont 41,2% de maïs, 28,6% de riz, 15,1% de mil,
14,3% de sorgho, 0,5% de fonio et 0,2% de blé pour une superficie à cultiver
estimée à 6.061.726 hectares. En effet, notre agriculture est toujours
tributaire de la pluviométrie. L’atteinte de ces résultats dépend donc en
grande partie de l’abondance des pluies.
Ce qui paraît de plus en plus
incertaine, à cause des effets néfastes du changement climatique. Dans un tel
contexte, seules les semences de qualité et l’appropriation des conseils des spécialistes
permettent d’avoir de bons rendements.
Elles contribuent jusqu’à hauteur
de 50% à 80% pour les hybrides, révèle Dr Dionkounda Camara, le responsable du
Laboratoire d’analyses de qualité des semences (Labosem) de l’Institut d’économie
rurale (IER), basé à Sotuba et expert semencier.
Selon lui, il existe quatre catégories de semences :
semences de pré bases, de bases, certifiées première reproduction (R1) et
certifiées deuxième reproduction (R2). Elles sont identifiées respectivement
par des étiquettes de couleur blanche barré de violet, blanche uniquement,
bleue et de couleur rouge.
Les producteurs disposant de grandes superficies les
achètent généralement, explique-t-il. Les paysans doivent, avant toute chose,
chercher à comprendre auprès des compagnies semencières les qualités et variétés
de semences adaptées à leur zone de production. Chaque zone agro-écologique du
Mali est subdivisée en zones de cultures bien distinctes avec des variétés répondant
au changement climatique.
En la matière, les nouvelles variétés développées par
la recherche et homologuées par le Labosem, ont subi un certain nombre de tests
appelés les épreuves de distinction homogénéité stabilité et les épreuves de
valeur agronomique, technologique, environnementale. Ces variétés créées par la
recherche hybride et à pollinisation libre (OPV) répondent forcément au critère
de changement climatique.
Les semences homologuées sont inscrites dans le catalogue
des espèces et variétés du Mali. La dernière édition de ce catalogue national
parue en juin 2021, contient 298 nouvelles variétés pour 9 espèces : le
mil, le maïs, le sorgho, le niébé, le riz, l’arachide, la tomate, l’oignon et
l’échalote. «Pour chaque nouvelle variété où espèce inscrite dans le catalogue,
il y a une pluviométrie bien décrite.
C’est à cela que les producteurs doivent
obligatoirement se consacrer. Chaque zone a sa pluviométrie et sa variété adaptée
pour faire les semis», conseille-t-il aux producteurs. Selon lui, dans les
zones où il ne pleut pas beaucoup, les agriculteurs doivent semer à bonne date
et utiliser les variétés certifiées et de qualité à cycle court adaptées au
changement climatique.
À Sikasso par exemple, les producteurs ont commencé les
semis depuis le mois de mai. «Cette année avec le début précoce et l’intensité
annoncée, il y a certaines cultures qui n’aiment pas assez d’eau.
S’il y a des
inondations et que la durée de l’eau atteint les 3 et 4 jours, les plants tels
que le sorgho, le mil et le maïs qui ne supportent pas la stagnation d’eau,
jaunissent et cela serait une perte de rendement», prévient l’ingénieur
agronome à l’Unité agro climatologie à l’IER, basé à Sotuba. Abdouramane Yoroté
conseille aux paysans de ne pas cultiver dans des endroits comme les bas-fonds.
Le spécialiste demande aux producteurs d’être toujours à l’écoute
de la météo pour suivre les prévisions et la progression de l’hivernage pour
bien boucler le cycle des variétés utilisées dans les localités.
Selon
Abdouramane Yoroté, les producteurs sont actuellement conscients des enjeux du
changement climatique mais sont toujours réticents par rapport aux nouvelles
pratiques d’utilisation des semences.
«Dans le cadre de nos enquêtes sur le
changement climatique, nous avons remarqué que présentement en milieu rural,
les paysans n’ont que les anciennes semences qui sont de nos jours inadaptées à
la culture», fait-t-il savoir.
Makan SISSOKO
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