
Les clubs de lecture attirent de plus en plus les jeunes et autres amoureux du livre
Un
club de lecture pour le développement personnel. Ce jeudi de novembre dernier à
Daoudabougou, un quartier de la Commune V du District de Bamako, le cénacle est
en place au siège de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la
démocratie (Ajcad) pour partager le contenu d’un livre intitulé : «La vie
en fumée».
Ce
n’est pas la dédicace d’un livre par son auteur, mais tout de même une
rencontre littéraire. Ibrahima Dicko, membre de l’Association des jeunes
lecteurs du Mali (AJLM), a le privilège d’exposer sur l’ouvrage de l’écrivain
malien Saliou Tounkara qu’il a lu et relu pour échapper au piège des questions
malicieuses des membres du club de lecture qui partagent avec lui le même
rapport à la lecture. Il parle du roman qui retrace l’histoire de deux jeunes
adolescents qui se retrouvent dans la grande ville pour les études. Mais dans
des conditions qui cassent les faibles.
Comme
un professeur de littérature dans ses explications de textes, Ibrahima Dicko
aborde méthodiquement les différents thèmes de l’ouvrage, notamment la
délinquance, les relations qui se nouent au hasard des rencontres et l’amour
(cette passion qui brûle de mille feux les tourtereaux). Il focalise
l’audience. Sur ces entrefaites, un membre du club de lecture farfouille dans
son cartable, probablement pour retrouver des notes qu’il avait prises. Au bout
de quelques minutes, le professeur du jour conclut son exposé.
Place
au débat. Ils sont plusieurs à claquer le doigt pour réclamer la parole, soit
pour poser des questions, soit pour faire des commentaires. Des échanges
intéressants s’engagent sur l’ouvrage dans une atmosphère conviviale. C’est
l’objectif recherché par le club de lecture qui entend faire de cet exercice un
facteur de développement personnel. «J’ai beaucoup appris. J’ai surtout pu
prendre la parole en public pour m’exprimer», se réjouit Salif Angoïba, membre
de ce club. Pour lui, c’est un laboratoire qui permet de mettre ensemble des
passionnés de lecture et de faire des émules dans l’éloquence et la culture
générale.
Alhousseyni Tandina, autre membre du même club de lecture, partage son enthousiasme. Il explique que l’exercice participe de la culture générale et du développement personnel. Ce féru de lecture est même surpris de se voir développer des compétences dans la prise de parole en public, d’avoir plus confiance en lui pour un développement personnel, c’est-à-dire tout ce qui aide à se sentir bien et à mieux se comporter.
La
lumière de la discussion- Un jeune étudiant en droit, Djétoumani Doumbia, est
un habitué du club. Celui qui est aujourd’hui dans la fleur de l’âge (avec ses
22 balais) reste convaincu du bien fait de la lecture et confirme que
l’antienne de l’ancien président sud-africain Nelson Mandéla : «une
nation qui lit est une nation qui gagne» garde toute sa valeur d’actualité. Ce
membre actif de l’AJLM verse aussi son avis dans le débat. Il invite les jeunes
à rejoindre les clubs de lecture. Djibrilla Mahamadou Maïga pense que
c’est comme ça que les jeunes peuvent s’instruire, se structurer et se
construire intellectuellement.
Ce
jour de vendredi, le club de lecture «Kalan blon» à Niamakoro tient séance dans
un établissement supérieur. Samir Maïga parle en bien de ce club qu’il a fréquenté
en premier et de tout ce que celui-ci lui a apporté en termes d’idées et
d’argumentations dans le débat. Mais aussi de
conception des choses de la vie. Ahmadou Doucouré fait chorus.
L’écrivain
Kémoko Diabaté soutient qu’avec les clubs de lecture, on se retrouve dans un
environnement favorable aux échanges et c’est de la discussion que jaillit la
lumière. «C’est en quelque sorte un rendez-vous du donner et du recevoir. Il
renvoie à la richesse de la langue mandingue avec un proverbe qui explique la nécessité
d’éviter souvent de faire cavalier seul. Selon lui, ces clubs de lecture ont le
mérite de promouvoir une jeunesse cultivée».
De
la rive droite à la rive gauche, il y a le pont des Martyrs que votre serviteur
a allégrement franchi un week-end, cette fois-ci pour se retrouver avec les
bouquineurs d’un autre club de lecture dans l’enceinte de l’Institut français
du Mali. Le
club des lecteurs du Mali se réunit les après-midi de samedi pour la promotion
de la lecture et la culture de l’excellence. Même pour tout l’or du monde, le
président de ce club, Issiaka Coulibaly, n’est prêt à rater délibérément une
séance.
L’exposé du jour porte sur l’ouvrage intitulé : «Le procès de la vie» de l’écrivain Ousmane Ambana. Le contenu de l’œuvre est restitué par Boureima Yalcouyé. Cet amoureux des livres dissèque la gouvernance nationale et mondiale, la religion et les déchirures sociales. Et l’exposant de terminer par une satisfaction personnelle : «Le club m’a permis d’avoir un esprit critique, mais aussi des compétences nécessaires pour la prise de parole en public». Une salve d’applaudissements suit. Nani Yattara s’en délecte. «C’est extraordinaire. Il explique sans complication. À travers son exposé, je retiens pas mal de choses», explique-t-elle.
Mariama ABOUBACAR
Rédaction Lessor
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