
Le Conseil de sécurité des
Nations unies s’est réuni hier à New York pour l’examen du dernier rapport du
secrétaire général sur la situation dans notre pays. Le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, s’est fait représenter par
le représentant permanent du Mali à l’ONU, Issa Konfourou. Lequel a fait de
nombreuses remarques sur le document.
Au cours de la réunion,
plusieurs questions ont été évoquées, entre autres, les droits de l’Homme, les
restrictions de déplacement de la Mission multidimensionnelle intégrée des
Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) par les autorités
maliennes, son avenir, l’expulsion de son directeur de division des droits de
l’Homme, le lancement de la stratégie de stabilisation du Centre.
La représentante de l’Albanie
a salué les efforts fournis par les autorités maliennes. Celui de la Chine a
appelé à soutenir notre pays dans ses efforts de lutte contre le terrorisme.
L’ambassadeur de l’Équateur auprès de l’ONU a appelé nos autorités à organiser
les élections pour le retour à l’ordre constitutionnel et insisté sur le
respect des droits de l’Homme.
Le représentant de la Russie
a, lui, indiqué que le report du référendum par les autorités maliennes est
motivé par des causes objectives. Selon lui, la première priorité est de
restaurer la sécurité dans le pays. Il prévient que sans normalisation de la
situation au Mali, il sera impossible d’instaurer la sécurité dans le Sahel.
D’après lui, pour que la Minusma puisse mener à bien sa mission, elle doit s’en
tenir rigoureusement à son mandat et travailler étroitement avec les autorités
maliennes.
Prenant la parole,
l’ambassadeur Issa Konfourou a fait savoir que les observations détaillées du gouvernement
figurent dans le Mémorandum communiqué au Conseil de sécurité. Toutefois, il a
fait quelques remarques sur les questions évoquées dans le rapport et les
commentaires faits lors des différentes interventions. Au plan politique, le
diplomate malien s’est dit heureux de constater que le secrétaire général
reconnait les immenses progrès enregistrés dans ce domaine.
Selon lui, le
gouvernement s’attèle, dans le cadre d’un processus transparent et inclusif, à
la mise en œuvre des réformes politiques, institutionnelles et électorales nécessaires
à la refondation du Mali.
À cet égard, dira-t-il, le président de la Transition a validé, le 16 mars, puis présenté aux forces vives de la nation, le projet finalisé de la nouvelle Constitution. Selon lui, le referendum prévu à cet effet a été différé en vue d’introduire la carte nationale d’identité biométrique sécurisée pour prévenir les risques de fraude, créer les conditions pour la participation effective de tous les citoyens aux consultations électorales. Mais aussi réduire le temps nécessaire à l’opérationnalisation des démembrements de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) afin de respecter le délai de la Transition.
ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT-
Concernant l’Accord pour la paix et la réconciliation, le diplomate qui évoque
quelques difficultés liées à la décision unilatérale de la CMA et de la
Plateforme de suspendre leur participation aux mécanismes de suivi, a fait part
de l’engagement du gouvernement à poursuivre sa mise en œuvre efficiente et
intelligente avec les mouvements de l’inclusivité en attendant que les autres
frères les rejoignent dans le processus de paix.
Issa Konfourou a fait savoir
qu’à ce jour, 2.750 ex-combattants ont été réintégrés dans les Forces de défense
et de sécurité nationales. Une autre avancée qu’il a soulignée est l’adoption
par le conseil des ministres le 1er mars dernier, des textes relatifs à la création
de l’Autorité de gestion des réparations en faveur des victimes des crises
depuis 1960.
Au plan sécuritaire,
l’ambassadeur Konfourou a soutenu que les Forces armées et de sécurité
poursuivent leurs offensives contre les organisations terroristes et des résultats
très encourageants ont été obtenus. Plusieurs dizaines de terroristes ont été
neutralisés, leurs sanctuaires détruits et de grandes quantités de matériels de
guerre saisies ou détruites.
Aussi, durant la période sous examen, plusieurs
dizaines de terroristes ont été interpellés et mis à la disposition de la
justice, parallèlement à la reddition volontaire de nombreux terroristes dans
les régions du Centre. Issa Konkourou a précisé que ces opérations sont menées
dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international
humanitaire, conformément à nos valeurs humanistes ancestrales et par devoir
envers nos populations.
Une autre avancée que le
diplomate malien a citée est la création de la direction nationale des droits
de l’Homme. Il a aussi informé que le gouvernement travaille à lutter contre
l’impunité, comme en atteste la condamnation par la Cour d’assises de Bamako,
le 24 janvier dernier, d’une personne reconnue coupable d’une attaque ayant coûté
la vie à 5 casques bleus et une personne civile, le 22 janvier 2019.
«Je puis vous assurer que le
gouvernement continuera d’œuvrer inlassablement pour la protection et la
promotion des droits de l’Homme ainsi que le respect du droit international
humanitaire sur notre territoire », a assuré Issa Konfourou. Avant de
marteler que le Mali se dressera avec la même énergie contre toute utilisation
de la question à des fins politiques ou de déstabilisation.
Sur les défis opérationnels
de la Minusma, il dira que contrairement à ce qui est véhiculé, il n’existe
aucune volonté de restriction des mouvements de la Mission. Seulement, les
demandes de mouvements non autorisées ne respectaient pas la procédure convenue
entre les deux parties. Issa Konfourou a rappelé que le gouvernement, par
lettre en date du 1er mars 2023, a expressément demandé le changement de
porte-plume sur tout dossier concernant le Mali devant le Conseil de sécurité,
en raison de nombreux faits documentés dont la France s’est rendue coupable
vis-à-vis de notre pays.
Enfin, il a invité les partenaires à faire montre
d’une plus grande compréhension et d’accompagnement des choix souverains du
peuple malien et de son gouvernement, qui restent disposés à coopérer avec tous
ceux qui le souhaitent, sous réserve du respect des principes qui guident
l’action extérieure du Mali.
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ÉCHANGE TENDU SUR LES DROITS DE L’HOMME
Au cours de leurs
interventions, les représentants de la France et de l’équateur ont dénoncé avec
véhémence la situation des droits de l’Homme dans notre pays. En réponse, Issa
Konfourou dira que le diplomate français a eu une mémoire sélective car il n’a
parlé spécifiquement que du cas de Mourra. Dans le rapport de la commission
d’enquête internationale sur le Mali, a-t-il fait remarquer, plusieurs
paragraphes sont consacrés aux violations des droits de l’Homme sur les
populations maliennes par les forces françaises. Des accusations que le représentant
de la France s’est gardé de commenter.
« Si l’ambassadeur de
France n’a pas la mémoire sélective, qu’il dise à ce Conseil qu’en janvier
2021, les forces françaises ont transformé une célébration de mariage en deuil
au Mali à Bounty. J’aurais aimé qu’il dise à ce Conseil les efforts qu’ils ont
fait pour donner suite aux deux rapports
qui ont été publiés à cet effet», a martelé le diplomate malien.
Issa Konforou a indiqué
ensuite avoir entendu au cours de la réunion, plusieurs interpellations y
compris celle du représentant de l’équateur. Il a souligné que Mali n’a pas de
leçon à recevoir d’un pays qui est régulièrement interpellé par rapport aux
violations des droits de l’Homme. à ce propos, l’ambassadeur Konfourou a fait
cas des restrictions de la liberté d’expression, de se réunir, et des persécutions
contre les journalistes par les procureurs et les juges en équateur.
«N’ayons
pas la mémoire sélective concernant les droits de l’Homme qui sont valables
pour nous tous», a insisté Issa Konfourou, qui a tenu à rassurer que
le Mali souhaite travailler avec tout le monde à l’amélioration de la
situation des droits de l’Homme, mais il est opposé à la politisation et à la
stigmatisation concernant cette question spécifique.
Dieudonné DIAMA
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