Au cours de son intervention en face des journalistes de l’ORTM, Klédu et l’Essor, le ministre a dressé un bilan sommaire des activités réalisées par son département de juillet 2024 à avril 2025. Il s’agit, entre autres, des missions du ministère de l’agriculture, du renforcement de l’écosystème institutionnel et réglementaire de l’agriculture, des productions réalisées pour les principales cultures, des aménagements hydro-agricoles réalisés, des matériels et équipements agricoles acquis dans le cadre de la mécanisation agricole, de l’approvisionnement des exploitants agricoles en intrants agricoles, des réformes ou initiatives en cours, etc.
C’est en juin 2024 que Daniel Siméon Kelema est arrivé à la tête du ministère de l’Agriculture. Un département stratégique en ce sens que l’agriculture joue un rôle prépondérant dans la stabilité socio-économique de notre pays. «Donc, toutes les initiatives que nous entreprenons vont dans le sens de l’accroissement de la production et de la productivité agricole, que ce soit en matière de recherche, de formation, d’aménagement hydro-agricole, de protection des cultures et surtout d’organisation et de structuration des interprofessions», a-t-il expliqué.
Faut-il le rappeler, l’axe 3 de la lettre de cadrage du Président de la Transition instruit le ministère de l’Agriculture d’œuvrer à la satisfaction des besoins fondamentaux des exploitants et exploitantes agricoles. Pour y arriver, le département s’emploie à relever ce défi. Cela à travers une mise en œuvre efficace de la politique de développement agricole dont l’objectif est de promouvoir l’agriculture de façon durable, moderne et de façon compétitive.
«L’agriculture de nos jours exige un certain niveau de développement où l’on ne peut plus se contenter de rester encore dans l’informel», a estimé le ministre. Et de poursuivre : «La politique agricole s’appuie sur la modernisation volontariste de l’exploitation familiale et des entreprises agricoles. Donc, de façon volontariste. Le mot a son sens. Il faut une volonté politique affichée pour pouvoir aller à la modernisation de notre agriculture. Et c’est ce qui va permettre aussi d’atteindre les conditions d’émergence d’un secteur agro-industriel qui doit être compétitif et qui intègre l’économie sous régionale».
DES DÉFIS SÉCURITAIRES- Pour permettre aux producteurs de mieux produire, il faut un environnement sécurisé. Le ministre a salué les efforts du Président de la Transition, à travers le département de la Défense et des Anciens combattants qui ne ménage aucun effort pour assurer une sécurité optimale en milieu rural. «Il y a trois ou quatre campagnes agricoles, il y avait des zones où l’accès était très difficile à cause de l’insécurité. Grâce à l’engagement de nos Forces de défense et de sécurité, ces zones sont aujourd’hui accessibles. Il reste encore en tout cas quelques séquelles, mais la sécurité est en train de s’installer petit à petit dans la plupart des zones de production agricole», a-t-il déclaré.
Sur le plan technique, Daniel Siméon a affirmé que des dispositions sont prises pour les assister d’abord en termes de semences et d’autres intrants. Également, le redéploiement du personnel d’encadrement, qui s’était replié à cause du problème de sécurité, est en cours. L’État s’emploie, en outre, à redémarrer les activités partout où le potentiel d’aménagement existe. Illustration éloquente de cet engagement : le lancement, en début d’année, du projet de N’Débougou IV pour aménager 4.200 nouveaux hectares dans la zone Office du Niger.
Le ministre estime qu’il faut un secteur agricole durable pour l’atteinte de la sécurité alimentaire. «Il s’agit de promouvoir une agriculture qui permet d’augmenter la productivité et la production, tout en restant respectueux de l’environnement. Il faut développer des techniques qui respectent l’environnement», a-t-il développé. Avant de souligner l’importance de faciliter l’accès des acteurs au crédit agricole mais aussi à l’assurance. «Pour cela, nous pensons que la voie la mieux indiquée est de renforcer les interprofessions qui sont au nombre de 16 actuellement au Mali. Il s’agit également de renforcer leurs capacités pour les rendre beaucoup plus viables», a détaillé le ministre.
Insistant sur la problématique de l’accès aux crédits, le premier responsable de l’agriculture a apporté une précision de taille. Le crédit au niveau de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) est exclusivement orienté sur les intrants qui permettent d’acheter les engrais et aussi payer le coton graine aux producteurs. «Cette année, on a eu quelques contraintes à ce niveau. D’habitude, la CMDT achève de payer les producteurs au plus tard fin avril afin que ces derniers puissent démarrer sereinement la campagne suivante», a-t-il concédé.
Et s’agissant du processus de mise en place des intrants, il a connu quelques difficultés. «Nous avons commencé depuis septembre. On voulait finir avec ce processus avant la fin du mois de décembre. Malheureusement, il y a eu certaines contraintes internes qui ont fait que ce calendrier n’a pas pu être respecté», a déploré le ministre. Daniel Siméon Kelema a donné des informations sur l’aménagement des terres agricoles. Son département a élaboré une première génération de plans nationaux d`’irrigation de proximité qui a pris fin en 2021. S’en est suivie la deuxième génération qui a été élaborée pour une durée de 10 ans, pour un montant de 333 milliards de Fcfa.
L’objectif en termes d’aménagement, c’est à peu près 85.000 hectares de nouvelles superficies à aménager et 140.000 hectares à mettre en valeur. Et pour la grande irrigation, il a rappelé le lancement des travaux d’aménagement et de réhabilitation à N’Débougou pour 4.200 hectares. La deuxième génération est en cours avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Avec cette institution financière, le Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) va bientôt lancer la deuxième phase de son programme.
Par ailleurs, Daniel Siméon Kelema a souligné que son département ne compte pas laisser l’agriculture dépendre éternellement seulement de la pluviométrie. Il envisage exploiter le potentiel des nappes souterraines. Dans les grands bassins de production, on peut avoir une irrigation d’appoint. «Quand il y a une sécheresse, au lieu que toute la campagne soit compromise à cause du stress hydrique, une irrigation d’appoint avec la nappe souterraine pourrait sauver la campagne», a-t-il expliqué.
LES JEUNES DE LA DIASPORA- L’hivernage passé s’est déroulé de façon à ce que le pays a enregistré des pluies exceptionnelles qui ont occasionné des inondations par endroits. Le département a procédé à un recensement exhaustif des parcelles agricoles touchées. Le résultat a donné près de 4% de superficies perdues qui correspondaient néanmoins à environ 600.000 tonnes de céréales perdues. Les infrastructures hydro agricoles qui ont été touchées ont été identifiées et un programme sommaire a été élaboré pour 25 milliards de Fcfa.
L’élan de solidarité s’est manifesté pour la plaine de Sofara, dans la Région de Mopti, qui a subi des dégâts majeurs et une enveloppe de 334 millions de Fcfa a été dégagée. Et dans la Région de Ségou, la plaine de Farako dans la zone de production de l’Office riz Ségou (ORS) a aussi connu des dégâts, et une enveloppe de 150 millions de Fcfa a été allouée. Et hier (samedi 24 mai, ndlr), j’ai été informé que les 150 millions de Fcfa pour Farako sont déjà disponibles pour que les travaux de réhabilitation soient entrepris avant que la nouvelle campagne ne démarre», a confié le ministre.
Le département a une politique à l’endroit de la jeunesse, notamment les jeunes de la Diaspora qui veulent venir investir au Mali. Le mois dernier, un programme destiné à 200 jeunes de la diaspora a été lancé pour d’abord les former et identifier les secteurs notamment les filières agricoles prometteuses dans lesquels ils veulent s’investir. Le département est en contact permanent avec ces jeunes pour faciliter leur installation et insertion.
Pour donner toutes les chances de réussite à la campagne agricole, le ministre Kelema invite les producteurs à mieux gérer les intrants et les équipements subventionnés en exigeant de la transparence et de l’efficience pour une meilleure productivité recherchée.
Il exhorte également les producteurs à rester vigilants sur les invasions acridiennes ou toutes autres attaques des plantes et alerter le plus rapidement possible les services techniques pour les dispositions idoines à prendre.
Envoyés spéciaux
Bayon DJENEPO
Seibou Sambri KAMISSOKO
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