
Le Conseil de sécurité s’est réuni mardi dernier à New York
pour examiner le dernier rapport trimestriel du secrétaire général des Nations
unies sur le Mali. à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, était présent ainsi que le représentant
spécial des Nations unies au Mali, El Ghassim Wane.
La rencontre était présidée
par le représentant du Gabon aux Nations unies qui a donné la parole en premier
lieu au chef de la Minusma. Celui-ci a présenté les grandes lignes du rapport
au nom du secrétaire général de l’ONU. Le rapport dont une copie nous est
parvenue fait un large tour d’horizon de la situation politique et
socio-sanitaire de notre pays pendant les trois derniers mois ainsi que les opérations
menées par la Minusma depuis le dernier rapport publié en juin dernier.
Le rapport souligne plusieurs actions entreprises par le
gouvernement de Transition, les activités menées par la Minusma en soutien aux
FAMa et aux populations civiles du Centre et du Nord. Le document brosse un
tableau détaillé des événements politiques marquants au Mali, la situation des
accords issus du processus d’Alger, l’état des droits de l’Homme, les efforts
pour la stabilisation et le rétablissement de l’autorité de l’État dans le
Centre du pays ainsi que les relations du Mali avec ses voisins.
À la suite de l’intervention de Wane, le président de séance
a donné la parole aux pays membres du Conseil de sécurité. Ils ont été nombreux
à saluer les progrès accomplis par le gouvernement de Transition, notamment
l’accord entre le Mali et la Cedeao, la réunion de décision de haut niveau sur
l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ils ont aussi dit leur
encouragement par l’adoption et la promulgation de la Loi électorale, l’entrée
en service de l’organe indépendant de gestion des élections et l’élaboration
d’une nouvelle Constitution qui témoignent d’un nouvel élan dans le processus électoral
et politique.
L’ATTITUDE PATERNALISTE- La représentante des états-Unis
auprès des Nation unies, Linda Thomas-Greenfield, s’est aussi réjouie de ces
avancées institutionnelles tout en demandant la levée des restrictions contre
le personnel de la Minusma. Ces restrictions, selon elle, permettent aux
terroristes d’étendre leurs violences contre les civils et l’armée malienne.
Quant au représentant de la Chine, il a déploré le fait que la Minusma est en
train d’être surchargée chaque jour davantage tout en demandant que les points
de vue du Mali soient pris en compte dans la prise des décisions.
C’est la représentante de la Fédération de Russie qui a été
la plus tranchante dans ses remarques. Après avoir salué les réformes
institutionnelles en cours dans notre pays, elle a dénoncé l’intervention
militaire des Occidentaux en Libye et le retrait unilatéral des forces
françaises du Mali. Elle a, par ailleurs, fustigé l’attitude paternaliste et
coloniale de certains pays vis-à-vis du Mali. C’était une pierre dans le jardin
des autorités françaises dont le représentant avait auparavant déploré “les
restrictions imposées aux forces onusiennes” au Mali.
Le ministre Diop est revenu sur les progrès politiques et
institutionnels enregistrés par le Mali depuis le début de la Transition. à
l’instar des autres intervenants, il a salué la mémoire de tous les soldats
tombés au champ d’honneur. Il a aussi rappelé la montée en puissance des FAMa,
l’intégration prochaine dans l’armée et la fonction publique de 26.000
ex-combattants, le recrutement d’environ 200 agents de l’État qui seront
bientôt déployés sur terrain au centre et au nord. Abdoulaye Diop s’est dit
surpris que le rapport de l’ONU ne mentionne même pas l’incursion répétée de
l’armée française dans l’espace aérien malien en violation des lois
internationales, tout en dénonçant la guerre de procuration dont le Mali est
victime.
Ces propos de Diop ont provoqué une passe d’armes entre lui et le représentant de la France qui a aussitôt repris la parole pour réfuter les accusations qu’il juge “non fondées». Mais Abdoulaye Diop ne lâchera pas prise. Voyant que la France commence à réagir aux faits, il est revenu à la charge pour demander à la France d’aller plus loin dans la logique en acceptant la réunion spéciale du Conseil de sécurité pour permettre au Mali de présenter ses preuves à la face du monde.
SITUATION DANGEREUSE- À l’issue de la rencontre, Abdoulaye
Diop nous a confié que «le Mali n’a aucune volonté de restreindre les
mouvements de la Minusma, seulement une volonté de faire respecter notre
souveraineté et de travailler de façon harmonieuse avec tous les partenaires”. Concernant
la requête du Mali pour une réunion spéciale du Conseil de sécurité, il a
expliqué que la séance de présentation du rapport du secrétaire général n’était
pas le cadre approprié pour présenter les éléments de preuve du Mali contre la
France. Mais pourquoi la réunion spéciale tarde-t-elle à se tenir ?
Le ministre
Diop a estimé qu’il y a des manœuvres de la part de certains pour qu’elle ne se
tienne pas. «Nous avons fait notre travail et nous mettons le Conseil de sécurité
face à ses responsabilités et il est temps qu’il fasse son travail car c’est
une situation potentiellement dangereuse, qui peut dégénérer et qui a un impact
sur la paix et la sécurité. Je crois que notre urgence n’est probablement pas
l’urgence du Conseil de sécurité”, a-t-il développé. Et quels sont les voies de
recours du Mali si le Conseil de sécurité persiste à ne pas convoquer cette réunion
? “Le Mali continuera à travailler pour avoir gain de cause”.
Quant à El Ghassim Wane que nous avons aussi interrogé à
l’issue de la réunion, il a insisté sur l’insuffisance des moyens mis à la
disposition de la Minusma face aux énormes défis qui sont les siens. À
titre d’illustration face aux besoins de la crise humanitaire que traverse
notre pays, sur les besoins financiers de 2022 estimés à plus de 686 millions
de dollars, à peine 30% ont été recueillis jusqu’ici. Il a cependant réitéré la
disponibilité de la Minusma à continuer à travailler aux côtés des
Maliens.
Mamady KABA
Correspondance Particulière
Rédaction Lessor
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