
À 78 ans, Diomansi Bomboté traîne derrière lui une quarantaine d’années de
pratique professionnelle. Il continue encore de partager ses connaissances et
son expérience avec les étudiants de l’ESJSC.
Le
samedi 18 juin, l’hommage qui lui a été rendu, constitue une reconnaissance du
mérite amplement justifiée. Une École de formation de journalistes maliens par
des Maliens, Diomansi Bomboté en avait l’obsession. Et celle-là, il la
considère comme son «bébé». En 2015, l’ancien fonctionnaire à l’Unesco (1979 à
2004) se voyait confier le projet de création de l’ESJSC par le gouvernement.
Sept
ans de sacrifice et de travail acharné plus tard, les premiers produits de
cette école sortent enfin, à la grande fierté de leur parrain. Absent de la
cérémonie de remise de diplômes pour des raisons de santé, Diomansi Bomboté a
tenu tout de même à livrer un message au ton poétique, via son représentant.
Le
parrain de la promotion y exprime une «fierté» qui l’étreint, ainsi que les
enseignants et administrateurs et tuteurs du gouvernement, qui se sont investis
pour que ce jour de gloire arrive. Il se réjouit de cette récompense du
dévouement qui, pour lui, «rejaillit sur tout le peuple malien dont les
efforts, dans une admirable abnégation, ont investi dans cette formation».
Aux nouveaux diplômés qu’il a encadrés pendant trois ans, Bomboté, comme on l’appelle familièrement, a sans doute transmis le virus du journalisme pratiqué dans les règles de l’art. «Nous nous évertuerons aussi à être rigoureux et très pointilleux, car comme vous aimez le dire, cher Papi Bomboté, «le diable est dans le détail», promettent les jeunes journalistes de la promotion par la voix de leur porte-parole, Aminata Cheick Tall.
PARCOURS
EXCEPTIONNEL- De quoi encourager leur passionné de formateur qui, dès 1972,
montrait son amour pour la formation, lors de son passage comme enseignant au
Centre d’études des sciences et techniques l’Information (CESTI) de 1980 de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans cette école, il a participé à la
formation de plusieurs cadres et personnalités de premier plan du continent,
avant de passer à l’Unesco de 1979 à 2004 comme fonctionnaire.
Diomansi
Bomboté est originaire de Logo Sabouciré, dans la Région de Kayes. Il a passé
sa «tendre enfance, bercé par les effluves qui se dégagent de l’indolent fleuve
Sénégal au mois de novembre», se souvient-il, en racontant ces moments où son
village natal, est encore «embaumé par les senteurs du fleuve en décrue après
l’hivernage». Il est diplômé d’une Licence ès lettres - sociologie et d’une
Licence de journalisme obtenues à Dakar en 1967 et 1968. Insatiable de
connaissance, il ajoute à son parcours académique une Maîtrise en sciences de
la communication (Strasbourg 1970) et un Diplôme d’études approfondies en
sciences de la communication (Paris II 1975).
Sur
le plan professionnel, il a servi dans les médias publics, d’abord à L’Essor
puis à la Radio nationale. Le journaliste passionné a travaillé pour plusieurs
titres internationaux et agences de presse dont Jeune Afrique, La Croix,
Croissance des Jeunes Nations, Miroir du Football, en France avant d’être
correspondant d’Associed Press (AP) à Dakar. Il a été également Conseiller
spécial du Premier ministre du Mali entre 2017 et 2018 et rapporteur général du
Dialogue national inclusif (DNI). En 2019, il a effectué une évaluation des
médias en Côte d’Ivoire à la demande du gouvernement ivoirien via l’Unesco.
Aux
jeunes journalistes qu’il amène souvent en milieu rural, lors des sorties
pédagogiques, il apprend toujours les mêmes principes cardinaux. «Le
journaliste est un intermédiaire entre ce qui se produit et un public qui a le
droit de savoir. Un journaliste fait son travail quand il apprend aux autres ce
qui leur échappe, ce qui est méconnu ou inconnu, ce que l’on ne voudrait pas
qu’ils sachent, ce qu’on leur dissimule», souligne-t-il.
Attaché à ses valeurs
fondatrices du métier de journaliste, il appelle les jeunes diplômés, à
«l’exigence professionnelle, qui prend appui sur la conscience personnelle, est
nécessairement conditionnée par l’élaboration de pratiques rigoureuses, des
principes et des codes de déontologie qui nous font l’obligation de traquer les
faits avérés et de les exposer avec exactitude, bref, d’agir de manière
indépendante mais responsable».
Bomboté
assure que l’École de journalisme s’attelle à ce haut degré de responsabilité
qui exige une maîtrise exemplaire de la pratique de la profession. Et d’ajouter
que le travail journalistique ne doit s’inscrire dans aucune volonté de plaire
ou de nuire.
«Le journaliste arbitre les faits de façon neutre», insiste le parrain qui appelle encore les jeunes fraîchement diplômés à relever le défi. Celui «de faire donc en sorte que la presse malienne ne soit pas réfractaire à la culture démocratique».
Mohamed TOURE
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