Faits divers, Niaréla : Des dealers hors jeu

Ils embarquaient les stupéfiants à Koutiala, passaient par Bamako à destination de Kénièba. A leur grand étonnement, leur activité illicite a pris fin lors d’une de leur expédition

Publié mercredi 31 août 2022 à 07:58
Faits divers, Niaréla : Des dealers hors jeu

Le commissariat du 3ème arrondissement dirigé par le commissaire divisionnaire Amadou I Balobo Maïga poursuit imperturbablement sa lutte contre le trafic des stupéfiants en tout genre. Les hommes de cet officier de police viennent de porter un coup dur à un réseau de trafiquants de drogue dure et de chanvre indien avec l’interpellation de ses membres suspectés de « trafic de stupéfiants ». La bande écumait les villes de Koutiala, Bamako et Kénièba.


Il s’agit de Souleymane N’Daou et Mama Diarra. Le premier est vieux d’une vingtaine d’années, alors que le second est âgé de trente ans. Tous deux ont une fonction bien connue dans la vie, mais face à l’appât du gain facile, ils ont opté pour le trafic de ces produits. En bande bien organisée, ces membres transitaient lesdits produits prohibés de la Région de Koutiala pour l’acheminer à  Bamako puis Kénièba, zone aurifère où le produit était écoulé.

S’il faut croire nos sources, les stupéfiants circulaient à travers des cars de transports de ces zones citées. Dans la pratique, les produits emballés dans un sac de voyage ordinaire passaient sous forme de colis destinés à un membre du réseau qui se chargeait de le récupérer avant de le transférer à son tour à un autre chargé de l’acheminer à bon port.


Leur technique huilée était aussi simple et efficace que les convoyeurs de ces cars ne voyaient rien se dérouler sous leurs yeux. Bien évidemment pour eux, il s’agissait de convoyer un colis normal à telle destination. C’était quasiment la routine pour la bande de trafiquants clandestins. Ils ont ainsi longtemps sévi dans cette activité illicite avant de tomber, il y a quelques jours, à la suite d’une opération éclaire des limiers. Leur interpellation est intervenue à la suite d’un de leur énième trafic de stupéfiants qui a échoué à leur grande surprise en un temps relativement court.     
     

Pour en arriver là, le renseignement a beaucoup aidé dans leur identification et à la suite leur interpellation. Le premier S.D a été interpellé à l’auto gare d’une compagnie de transport de la place alors qu’il s’apprêtait à convoyer le colis à destination de la zone aurifère citée plus haut. L’interpellation de ce dernier a permis aux limiers de remonter la piste de son second dans cette zone prêt à récupérer le fameux colis. Tout comme leur interpellation, le dossier de ces trafiquants a été traité avec la même diligence pour qu’ils répondent de leurs actes.

Selon nos sources à la police, c’est un citoyen sous anonymat qui a alerté les limiers. L’informateur a fait état de la présence d’un individu qui voulait clandestinement transporter des briques de drogues dures composées de Skinsh et de chanvre indien. Il s’avèrera que les renseignements de l’informateur anonyme ne souffraient d’aucune ambiguïté.

Aussitôt l’information reçue par la base, les policiers ne pouvaient rester sans réagir. C’est ainsi que sur instruction du divisionnaire Amadou I Balobo Maïga, une équipe de la BR se transporta sur les lieux aux fins de constatation et d’interpellation. Ainsi dit, ainsi fait. Dès qu’ils ont reçu le tuyau sur le trafiquant concerné, les éléments ont rallié l’endroit indiqué.

La mission était connue. Celle de constater, saisir et puis interpeller. Et c’est ce qui s’est passé. Munis de ces informations précises, les limiers sont allés interpeller l’un des dealers,  en l’occurrence Souleymane N’Daou au niveau de la gare « A.K Transport » à Niaréla en Commune II du District de Bamako. à leur arrivée, les limiers trouveront un homme à la main des vigiles de l’auto gare avec un sac de voyage suspect contenant du produit prohibé dont 13 briques de drogues dures dont une dizaine de Skinsh et trois de chanvre indien.

 L’individu est aussitôt interpellé puis conduit dans les locaux du commissariat pour une audition sommaire. Interrogé, l’homme a expliqué être parti pour récupérer ledit colis à la demande de son cousin sans plus de détails. S’il faut le croire, il a été joint au téléphone par ce dernier d’aller retirer son sac « Tounkamadjana» à la gare routière de Niaréla et de l’acheminer à la compagnie de transport citée plus haut se trouvant à 500 m de la place de Koutiala, où il l’avait préalablement retiré. C’est ainsi qu’au cours de la vérification et de l’enregistrement des bagages que le pot aux roses a été découvert.

Son interrogatoire a mené les enquêteurs sur la piste d’un autre dealer résidant à Kénièba qui devait en principe récupérer le colis suspect une fois dans cette zone. Celui-ci répondant au nom de Mama Diarra serait selon ses propos, un collaborateur à son cousin.

Avec les aveux de Souleymane, la suite était simple pour les limiers d’aller cueillir ce dernier dans cette zone minière. Par des moyens dont eux seuls ont le secret, une mission des policiers est allée interpeller Mama Diarra à Kénièba à une centaine de Km de Bamako. Conduit et interrogé dans les locaux, tout comme le premier, ce dernier aussi a déclaré n’avoir jouer que le rôle de coursier à la demande d’un ami de longue date pour récupérer un colis.


Pour les limiers professionnels en la matière, cela n’était que des prétextes pour se blanchir. En clair, tous les deux servaient de relais à faire passer les produits prohibés d’un point à un autre par le biais des compagnies de transports. La cause était entendue pour eux. Après quoi, le duo a été placé sous mandat de dépôt. Des lors, ils dorment derrière les barreaux. Ils devront comparaître devant les juges pour répondre des faits relatifs au trafic et à la détention de stupéfiants.                                                                                                   

Tiedié DOUMBIA

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