
La connexion de deux rendez-vous culturels a donné un
cocktail explosif. Ceux qui manquaient à l’appel ne savent pas ce qu’ils ont perdu, en termes de régal pour les
yeux
Ils étaient des milliers de festivaliers à «prendre en otage» une île sablonneuse du
fleuve Niger (une merveille à découvrir) à la faveur de la 3è édition du
Festival international Ag’na, tenue du 22 au 26 février derniers à Koulikoro.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du
Tourisme, Andogoly Guindo, en présence
du gouverneur de Koulikoro, le colonel
Lamine Kapory Sanogo, des deux directeurs du Festival, Fousseyni Diakité et
Manu Ansar, ainsi que des opérateurs culturels maliens, burkinabés et béninois.
Pendant 5 jours, la
Cité du Méguétan a vécu au rythme de la diversité culturelle. C’était aussi un
appel d’air de l’économie locale à bien des égards. Pour s’y rendre, il fallait
embarquer dans des pirogues qui assuraient la traversée du bras du fleuve vers
le site du festival. C’était une niche pour les piroguiers qui ne demandaient
pas mieux. Idem pour parqueurs, restaurateurs et vendeurs ambulants qui se
frottaient les mains.
Le thème: «Patrimoine
et innovation» a donné cette année au festival un caractère scientifique avec
une réunion d’experts africains et ailleurs des arts et de la culture en vue de
dégager des pistes de réflexion sur la rentabilité, la transformation et
l’innovation de notre patrimoine. Tout
comme les concerts géants lui ont conféré un nouvel élan
Des artistes comme Salif Keïta, Kader, Master Soumy, Mbouillé
Koité, Ina Baba, Thiale Arby, Warda de
Mauritanie, le Groupe Takamba, le Groupe Super 11 de Gao Ras B et Mano du
Ghetto ont sublimé les festivaliers qui en ont eu pour leur argent. Le rendez-vous culturel a été aussi agrémenté
par la fête traditionnelle touareg «Odwa», caractérisée par des danses et
chants de cette ethnie devant des tentes nomades. Il y a eu aussi une
magnifique sortie des masques dogons.
Les productions cinématographiques ont été primées. Le prix
de meilleur costume et celui de meilleur cour métrage ont été remportés par le
film «Cavaliers de Tonka» de Mohamed Daifour Diawara. Celui du meilleur long métrage
est revenu au film : «Le dernier refuge» de Ousmane Samassekou. Le Camerounais
Wilson s’est adjugé la récompense de meilleur scénario. Le prix «Canal plus», a
été remporté par le film Ajani, produit par le Congolais Julio Bibas.
Le ministre en charge de la Culture a salué la connexion des
deux festivals, avant de rappeler que la portée du Festival Ag’na est multiple
et multidimensionnelle. L’union des deux festivals (Ciné à dos et le Festival au désert) a donné
un formidable élan à l’économie locale, une note d’espoir aux jeunes et un coup
d’accélérateur à la marche de notre pays vers une paix durable et un développement
économique harmonieux entre les communautés», a expliqué Andogoly Guindo.
Pour
lui, avec ce nouveau format, Koulikoro accueille un évènement magique qui réunit
la culture authentique du pays et les arts numériques dans une parfaite
symbiose. Et de dire que Ag’na est aussi
un incubateur et accélérateur de l’industrie des films maliens à travers son
volet cinéma.
Le représentant des deux festivals, Boudoul Sall, a expliqué
le concept Ag’na qui veut dire la paix en Tamashek. La vision de l’événement est de faire de Koulikoro un véritable pôle
d’attraction, mais aussi de vivre ensemble entre les populations du Nord et du
Sud. Selon lui, 99 films étaient en lice pour 5 prix.
Il y a eu aussi 3 jours
de concerts géants, des projections de films,
des conférences-débats, une master class, une foire artisanale, un camping nomade et
des manifestations folkloriques. Un fait important à souligner: le dispositif sécuritaire a
efficacement fonctionné puisque les initiateurs de l’événement n’ont déploré
aucun incident majeur.
Amadou SOW
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