
Djibril Guissé, le Délégué général du Ségou'Art Fesival sur le Niger
Le Festival sur le Niger Segou’Art, l’un des plus importants rendez-vous culturels du pays, a commémoré ses 20 ans en 2024. L’épilogue de ces festivités a été la causerie-débat ou «Kôrè baro». Le délégué général, Djibril Guissé, était le principal conférencier.
En 20 ans
d’existence, les initiateurs dressent un bilan positif du Festival sur le
Niger. Selon eux, l’événement a fait de Ségou, une ville d’attraction
culturelle et posé les jalons d’un développement multidimensionnel. «Chaque
année, on fait un chiffre d’affaires d’environ 800 millions de Fcfa au niveau
de la foire.
On a
remarqué un véritable boom au niveau de l’hébergement. Des hôtels sont
construits dans la ville, il y a même des particuliers qui louent leurs maisons
aux festivaliers, tout cela contribue largement à promouvoir l’économie
locale», s’est réjoui le conférencier. Et de dire que le festival a contribué
également à faire de Ségou la capitale culturelle du Mali, voire de l’Afrique
de l’Ouest.
Ségou Ar’t
promeut la cohésion sociale avec d’importantes retombées, selon de nombreux
témoignages. «Les hôtels se sont développés, le petit commerce à prospérer,
l’art s’est développé, il y a la foire agricole, artisanale et culturelle. Les
expositions d’œuvres d’art et la promotion de la musique des jeunes talents, la
promotion même de l’assainissent du cadre de vie et la cohésion sociale», a
affirmé le conférencier.
Il faut noter que grâce au Festival sur le Niger, de nombreuses initiatives culturelles ont vu le jour à Ségou. On peut citer, entre autres, le Centre culturel Koré, l’institut Koré des arts et des métiers, le réseau KIA, le Fonds Maaya d’aide à la culture ou encore le Fonds africain pour la culture.
Bréhima
Thiero, ancien maire de Ségou, garde à l’esprit un souvenir au début de
l’événement. «Nous étions confrontés à une multitude de défis : convaincre les
autorités locales, mobiliser les ressources et surtout sensibiliser les
habitants à l’importance d’un tel événement. Mais la détermination de Mamou
Daffé et son charisme ont fini par nous embarquer dans cette aventure», a-t-il
témoigné.
Mais, au
fil des ans, le Ségou’Art festival a dépassé les attentes des plus optimistes.
Ce qui avait commencé comme un événement modeste s’est transformé en une
plateforme incontournable pour les artistes contemporains et traditionnels du
Mali, d’Afrique et d’ailleurs. «Le festival a non seulement mis en lumière les
talents locaux, mais il a aussi généré un impact économique significatif»,
souligne Hawa Diarra, une entrepreneure locale qui a vu ses ventes tripler
pendant les éditions du festival.
Zoumana Kané, communicateur traditionnel, a laissé entendre que le festival a changé la perception de Ségou, non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde entier. Et de rappeler fièrement que la ville est un carrefour culturel. Selon lui, les initiatives culturelles parallèles, comme les résidences d’artistes et les ateliers pour les jeunes, ont également permis de sensibiliser les nouvelles générations à l’importance de la culture et de l’art.
RELIER LE
PASSÉ AU PRÉSENT- Le premier adjoint au préfet de Ségou et représentant du
gouvernorat de Ségou, Moussa Traoré, a mis l’accent sur la nécessité de
documenter les 20 ans d’expériences de l’événement et de le mettre à la
disposition de la jeune génération afin qu’elle s’en inspire. Le
président des guides touristiques de Ségou, Bourama Kassogué, au nom de ses
collègues a remercié Mamou Daffé (actuel ministre chargé de la Culture) pour
son engagement sans faille en faveur du rayonnement de la culture de Ségou, du
Mali et d’ailleurs.
«Grâce à Ségou’Art-festival sur le Niger (CPL), nous avons
bénéficié de formations adéquates qui ont vraiment renforcé nos capacités dans
plusieurs domaines», s’est félicité le patron des guides de Ségou. Selon lui,
Mamou Daffé a toujours insisté sur l’importance de relier le passé au présent.
Aujourd’hui, Ségou’Art-Festival sur le Niger n’est pas seulement une vitrine de l’art contemporain. Il est aussi un espace, où nos traditions trouvent une nouvelle expression, où le patrimoine culturel de Ségou est valorisé et préservé», a-t-il expliqué. Alors que le festival souffle ses 20 bougies, Ségou continue d’inspirer les villes africaines et de prouver que la culture est un moteur puissant de développement. Les défis du début sont désormais des souvenirs, remplacés par une fierté collective et un rayonnement international incontestable.
Youssouf DOUMBIA
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