
Le ministre
Abdoulaye Diop (d) lors de la rencontre, tenue dans la capitale sénégalaise, le 25 octobre dernier
Aussi, n’a-t-il pas manqué de répliquer
aux allégations de la France en rappelant fort justement que l’ex-puissance
coloniale est venue jouer les pompiers en 2013 après avoir allumé le feu en
Libye en 2011
Le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a représenté notre pays au
8è Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique les 24 et
25 octobre derniers. Cette rencontre a permis de placer les enjeux sécuritaires
et de souveraineté au cœur des débats. Elle a réuni plus de 2.000 personnes,
une dizaine de ministres venus du monde entier, 300 experts de haut niveau.
Le thème de cette édition était :
« l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et
souveraineté ». Au cours dudit forum, Abdoulaye Diop a pris part, le 25
octobre, à une session plénière sur le thème : « Crises globales et
souverainetés en Afrique ».
Le ministre Diop a axé son
intervention, entre autres, sur la nécessité de traiter l’Afrique d’égal à égal.
Pour ce faire, il a invité les partenaires à considérer le continent et les
Africains comme étant capables de réfléchir et d’identifier leurs intérêts et à
préserver ce qui est mieux pour eux. Il a fustigé le traitement à deux vitesses
des relations internationales selon qu’il s’agisse de l’Afrique ou d’un autre
continent.
Avant de corroborer cela par la demande faite auprès de la communauté
internationale pour le financement du G5 Sahel pour quelques centaines de
millions de dollars jamais mobilisés et la diligence par laquelle, elle a mobilisé
plus de 8 milliards de dollars au profit de l’Ukraine en quelques semaines.
Pour le ministre Diop, les
considérations géopolitiques ne doivent pas primer sur la vie des populations.
Il a dénoncé avec véhémence la politique de deux poids deux mesures, tout en
soutenant que toutes les vies humaines, qu’elles soient noires, blanches,
rouges ou jaunes, se valent.
Sur les liens entre les atouts de l’Afrique
(ressources naturelles et jeunesse africaine) et l’insécurité, Abdoulaye Diop
souhaite que le continent cesse d’être un terrain de bataille géopolitique dans
le seul but de monopoliser ses ressources. Il a insisté sur la prise en compte
des intérêts vitaux des populations africaines. Avant d’indiquer que c’est à
l’Afrique de choisir ses partenaires selon ses intérêts sans aucune injonction
ou interférence dans les affaires intérieures.
SURVIE DE L’ÉTAT- Au cours du
forum, le chef de la diplomatie malienne a aussi répondu aux propos de
Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État française auprès de la ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la
Francophonie et des Partenariats internationaux. Dans son intervention, elle a
indiqué que l’agenda de son pays est le renforcement de la souveraineté
africaine. Elle soutient aussi que la France ne vient pas en substitution de
l’action des pays africains, mais en appui. Elle a ensuite accusé les autorités
maliennes de « privilégier leur propre survie politique au détriment de la
lutte contre le terrorisme ».
En réponse, Abdoulaye Diop
dira qu’un régime qui a une assise populaire comme celui du Mali n’a pas à
s’inquiéter pour sa survie. Pour lui, la survie pour laquelle le Mali se bat,
c’est celle en tant qu’état. Il rappelle à cet effet que la survie de l’état
malien a été menacée parce que la France, à la tête d’une coalition
internationale, est intervenue en Libye.
Le ministre Diop déplore que rien
n’ait été fait pour gérer le service après-vente et éviter que cette opération ne finisse par une déstabilisation
de l’ensemble de la Région. « Les Africains s’étaient levés à l’époque
pour s’opposer à cette intervention. L’intervention en Libye est la cause de la
déstabilisation de toute l’Afrique. Ce n’est pas seulement le Mali, mais tout
le Sahel, c’est l’Est de la République démocratique du Congo jusqu’au
Mozambique », a laissé entendre Abdoulaye Diop.
Il reconnaît que l’intervention de la France
en 2013 a empêché la chute de Bamako mais, a-t-il ajouté, le pays d’Emmanuel
Macron est venu faire le pompier après avoir allumé le feu. Abdoulaye Diop a démenti
l’idée selon laquelle, la France se bat pour la souveraineté des pays africains
et n’entend pas se substituer aux Armées africaines.
Il a pris l’exemple sur ce
qui s’est passé au Mali en 2013 quand la France est venue aider notre pays à
libérer son territoire. Le chef de la diplomatie malienne a rappelé qu’après
avoir libéré ensemble les Régions de Gao et Tombouctou, l’Armée malienne a été
bloquée à 50 kilomètres de Kidal et empêchée d’entrer dans cette ville par
l’Armée française. Parlant d’ingérence dans les affaires du pays, le ministre
Diop dira que la France est venue au Mali et a choisi son camp et avec qui
travailler. Et pendant 10 ans, elle a travaillé dans le Nord du pays avec les
groupes rebelles.
Dieudonné DIAMA
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