
Ces passionnés de la botanique se frottent les mains en cette période
Un mercredi de juillet, sous un ciel très
nuageux sur l’avenue Kwame N’Krumah, un spectacle coloré de vendeurs de plants
et fleurs au bord de la chaussée attire toute l’attention par leur verdure. Ces
passionnés de la botanique transforment les trottoirs en véritables jardins,
offrant aux citadins l’opportunité de s’immerger dans le monde de la nature.
Que ce soit pour embellir leurs espaces de vie ou pour la plantation de champs,
les acheteurs trouvent ici un trésor d’espèces variées. Au-delà de la simple
transaction commerciale, ces vendeurs contribuent à renouer le lien entre
l’urbain et le végétal, rappelant à chacun l’importance de la verdure dans nos
vies citadines souvent trépidantes.
Cette scène vivante témoigne du rôle essentiel
de ces vendeurs de plants et fleurs dans la préservation de la beauté naturelle
et de la quiétude au cœur de nos environnements urbains. Moustapha Traoré est
un de ces passionnés de circonstance dont la famille tient un hangar derrière
le mur du Foyer de la Base aérienne, le long de la même avenue. Le jeune étudiant
qui aide son frère aîné durant les vacances dispose de diverses variétés de
plants.
Des manguiers aux goyaviers et bananiers en passant par des pieds de
baobabs, d’acacias, de tecks, orangers, il y en pour tout type de fruitier. «Ce
lieu appartient à mon grand frère. Je viens l’aider à mes temps libres. Nous
sommes six personnes à travailler ici», explique le jeune étudiant. Selon lui,
le pot de plants varie de 50 à 100 Fcfa. à l’en croire, c’est pendant
l’hivernage qu’ils réalisent les meilleurs profits. «Pendant la saison
pluvieuse, je peux gagner entre 15.000 et 25.000 Fcfa selon les jours. Parfois
aussi, on ne gagne rien», souligne le botaniste de circonstance.
Non loin de là dans la même rue, se trouve le
hangar de Yacouba Daou, un autre vendeur de plants. En plus de la vente, ce
dernier a dans sa corde l’entretien de jardin et la plantation d’arbres. «Pour
cette année, nous n’avons pas beaucoup de marché, parce qu’il ne pleut pas
beaucoup. C’est quand il pleut que les gens plantent.
La saison ne fait que
commencer et on a bon espoir que le marché va reprendre», espère celui qui tire
sa substance de ce travail. «Ce métier est tout pour moi, j’ai pu fonder une
famille et parviens à subvenir aux dépenses», révèle-t-il. Ces vendeurs,
souvent des experts autodidactes, connaissent chaque plante comme les lignes de
la main. Au-delà de la vente, ils offrent des conseils avisés aux clients en quête
de plante adéquate pour leur champ, ou pour la création du jardin.
Nous avons rencontré Drissa Traoré, professeur
dans un lycée venu acheter des plants pour son champ. «C’est ma première fois
de venir acheter ici, je trouve le prix abordable et il donne des conseils aux
clients. J’achète pratiquement pendant toutes les périodes de l’année. Mais
c’est pendant la saison des pluies que j’achète beaucoup», explique-t-il.
Ajoutant qu’il n’y a pas de prix fixe et que ceux-ci dépendent de la taille de
l’arbre.
Nous nous transportons aux alentours du Centre
international de conférences de Bamako (CICB). En ce lieu, Sékou Coulibaly
tient son jardin de plants et fleurs regorgeant de toutes sortes de variétés,
notamment de pomme, karité greffé, néré, oranger, goyavier. «Certains jours
avec le marché, on peut empocher de 10.000 à 50.000 Fcfa», confie le quinquagénaire
qui se frotte plus les mains dans l’entretien des fleurs que dans la vente.
Ses plus gros clients sont les expatriés qui
font des commandes pour leurs champs. «Aujourd’hui, nous n’avons pas de place,
cet espace vert appartient au CCIB, nous n’avons ni papier ni rien et on peut
nous chasser du lieu à tout moment. On ne paye rien ici. Avant on payait 1.500
Fcfa à la mairie, mais grâce à l’intervention des responsables du CICB, la
pratique a cessé», dit-il avant de solliciter les autorités à leur trouver une
place. À quelques mètres de la Bibliothèque nationale, au bord du trottoir, la
place d’Arouna Traoré ne passe pas inaperçu tant son jardin est verdoyant.
Habillé d’une chemise légère, les manches retroussées et un chapeau de soleil
sur la tête, le quadragénaire assis sur un banc, s’affaire à emballer les
plants dans des sacs en plastique.
«Cette année, l’hivernage démarre mal pour
cause de rareté des pluies. Ici, le prix des petits plants va de 300 à 1.000
Fcfa. Les plants de 2 à 3 ans sont vendus entre 5.000 et 10.000 Fcfa. Mes
clients sont en majorité des propriétaires de champs. Certains peuvent acheter
de 50 jusqu’à 100 pieds», explique le père de famille de 5 enfants. Ajoutant
que pendant cette période, certains jours, il peut gagner entre 15.000 et
20.000 Fcfa. À l’en croire, ce métier est mieux rémunéré que son ancien boulot
de vigile. «Grâce ce métier, je prends en charge ma famille, je paye mon loyer,
ainsi que la scolarité de mes enfants», se réjouit le fleuriste qui engrange
plus de 10 ans d’expérience là-dedans.
Par ailleurs, l’homme sollicite
l’accompagnement des autorités pour l’épanouissement de leur secteur. «Nous ne
sommes pas considérés ici dans ce pays. Qui parle de développement parle
d’arbres, nous contribuons à la lutte contre le changement climatique. Nous
avons déjà la connaissance, nous avons besoin de place et du matériel pour bien
exercer notre métier. Aucun vendeur de plantes de Bamako ne dispose de place
appropriée, nous squattons tous les terrains des gens. Il faut que les autorités
nous trouvent un espace», plaide-t-il, avant d’indiquer que la période de
juillet à septembre est propice à la plantation d’arbres.
Il est évident que la verdure participe à l’embellissement de la cité. Elle contribue également à atténuer les températures en les rendant, à défaut d’être douces, supportables pour les habitants. Seules les villes avec des îlots de verdure pourront passer le cap des températures caniculaires qui rendent la vie insupportable. Ces fleuristes rendent un grand service à l’humanité en contribuant à l’aménagement des espaces verts et la plantation d’arbres fruitiers.
Amadou GUEGUERE
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