
La Mission multidimensionnelle intégrée
des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) veut apporter sa
pierre à la pacification de la zone, raison pour laquelle, elle a dépêché une
mission du 6 au 7 novembre 2022 dans les villages de Tacharane, Kobé, Gargouna,
Bara, Tabango (tous situés dans le Cercle d’Ansongo) et dans la Commune rurale
d’Ansongo.
La mission était conduite par Badarou Maïga, l’assistant aux
affaires civiles de la Minusma et comprenait des responsables de la section Démobilisation,
Désarmement et Réinsertion (DDR), de la justice correctionnelle, de
l’information publique et celle des droits de l’Homme. La sécurisation de la
mission était assurée par le contingent suédois de la Minusma.
L’objectif était d’échanger
avec les communautés, les autorités locales et communales sur le rôle de la
Mission onusienne dans le processus de la paix, les activités des casques bleus
en appui aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDS) dans le cadre de
la protection des civils.
À Tacharane, le chef de village Mohomodou Maïga a
expliqué à ses hôtes que sans la paix et la sécurité, personne ne peut penser
au développement. Tacharane est certes épargné par l’insécurité, mais il
enregistre un afflux massif de personnes déplacées internes (environ 350 ménages)
qui ont fui leurs localités. Tacharane est une zone de pâturage et de
transhumance par excellence.
L’année dernière, les éleveurs ont été
victimes d’enlèvement de milliers de têtes de bovins et de petits ruminants. La
majorité des habitants du village sont des éleveurs, des pêcheurs et des
cultivateurs. C’est pourquoi, le chef de village a jugé utile de solliciter de
la Minusma pour l’aménagement des mares et des périmètres irrigués sur 70
hectares afin que les populations puissent assurer leur sécurité alimentaire.
Il a aussi sollicité l’appui de la Minusma pour la réalisation des forages, ce
qui évitera aux habitants de se ravitailler en eau à partir du fleuve Niger qui
passe par là. Mohomodou Maïga a aussi expliqué que le village dispose de six
classes du premier cycle, 2 salles de second cycle, 6 medersas. À cause de
l’insécurité, toutes ces classes sont confrontées à un manque d’enseignants. Il
a souhaité l’appui de la Minusma.
De Tacharane, la délégation a
mis le cap sur Kobé. Il faut rappeler que ce village a subi, le mois dernier,
des atrocités comme les assassinats ciblés et les enlèvements des personnes et
de bétail en plein jour à trois reprises par des individus armés sans foi ni
loi, a expliqué le fils du chef de village Abdoulaye, le seul que la délégation
a trouvé sur place excepté les enfants et les femmes. Selon lui, tous les
autres habitants ont trouvé refuge derrière le fleuve.
À Gargouna, la situation sécuritaire
n’est guère reluisante. Les visiteurs s’en sont rendus compte avec les
explications données par le chef de village, Mohamed Asaliha. Ici plus de 2.000
têtes de bétail ont été emportées, a-t-il confessé. «La majeure partie du bétail
que les terroristes ont emporté représente les vaches qui ont laissé des veaux
derrière elles.
Cet acte de banditisme a laissé les ménages sans source de protéine
que constituait le lait des vaches. Le village a besoin d’appui de toutes
natures, mais sans la sécurité, aucune activité de développement ne peut se réaliser,
aussi nous souhaitons que la Minusma organise des patrouilles souvent par là,
car leur présence peut dissuader les
bandits armés», a espéré le chef de village Mohamed Asaliha.
À son arrivée dans le village
de Tabango, la mission n’a trouvé que les femmes et les enfants qui puisaient
de l’eau dans un puits à grand diamètre. À la question de savoir où sont passés
les hommes ? Elles ont répondu que ces derniers sont au champ. Est-ce que
vous savez que l’eau du puits n’est pas potable ? Les dames ont répondu
qu’elles le savent très bien, mais elles n’ont pas le choix puisqu’elles ne
disposent pas d’autre source d’eau potable, elles sont obligées de s’accommoder
avec ce qu’elles ont.
Après les entretiens
sommaires dans les différents villages visités, le préfet du Cercle d’Ansongo,
Ahmed Ag Akilini, a salué la Mission onusienne pour cette initiative. Il a
renouvelé ses remerciements à l’endroit de la Minusma pour son appui en équipements
et en infrastructures. Dans le seul Cercle d’Ansongo, plus de 2 milliards de
Fcfa ont été investis dans le cadre des services sociaux de base, dans les
projets de communautés ainsi que dans les infrastructures étatiques.
Le capitaine du contingent suédois,
Sante Nathanson, a expliqué que les missions de terrain de la Minusma sont
toujours appréciées par les populations. «Nous leur fournissons un niveau de sécurité
plus rassurant et nous savons aussi que ces populations locales sont meurtries
dans leur âme à cause des groupes terroristes.
Chaque semaine, nous tenons des
réunions de coordination avec les Forces de défense et de sécurité maliennes
pour mener des opérations dans les mêmes zones et dans des zones différentes
sans s’interposer. Nous sommes très fiers de servir le Mali et nous soutenons
les populations et les autorités maliennes pour la promotion de la paix», a
souligné le casque bleu suédois.
Badarou Maïga a relevé que
les populations attendent de la Minusma des patrouilles de longue portée en
appui aux Forces de défense et de sécurité en vue d’assurer la libre
circulation des personnes et de leurs biens. À ce titre, elles souhaitent aussi
le renforcement des communautés à la base. Dans le secteur de l’éducation, les
points focaux ont souhaité que les Forces de défense et de sécurité multiplient
les patrouilles pour que les écoles soient fonctionnelles.
Les enseignants ont
souhaité des garanties sécuritaires pour revenir en classe. Dans le secteur de la santé, les points
focaux ont réclamé des appuis en équipements sanitaires et en intrants en vue
de faire face au traitement des maladies les plus courantes à savoir le
paludisme, les maladies respiratoires et les malnutritions sévères.
Le premier adjoint au maire de la Commune rurale d’Ansongo, Amadou Maïga a souligné que le Cercle d’Ansongo souffre des méfaits des forces du mal. «Les groupes terroristes ont emporté 184 vaches laitières et nos champs de riz sont en état de floraison et les oiseaux granivores pullulent. Notre unique préoccupation actuelle est la sécurité», a expliqué Amadou Maïga. Un constat était évident dans les villages visités. On lisait la peur et la désolation sur les visages des populations.
Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao
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