
Ces bœufs sont jugés moins chers comparés à ceux du marché à bétail
Les marchés à bétail ou garbal connus pour assurer le ravitaillement en bœufs font face, depuis quelques années, à un concurrent. Il s’agit des acteurs qui associent à leurs activités, l’embouche bovine. Ils élèvent des bœufs pendant 4 ou 6 mois de la fête de Ramadan pour les revendre.
Il est 17 h à Gouana, dans la Commune rurale de Kalaban Coro. Dans une petite cour aménagée spécialement pour l’embouche non loin de sa maison, Karim Kodjo, commerçant, entretient ses bœufs dans une ambiance normale. «J’ai commencé en 2018 avec 6 vaches. Mais cette année, j’en ai 22. Je fais face aux difficultés liées à la nourriture, le mélange d’aliment qui était à 3.000 Fcfa est aujourd’hui vendu à 5.000 Fcfa. Il y a aussi les traitements. Chaque semaine, on leur donne des vitamines», affirme-t-il.
Mamadou Coulibaly est économe et gestionnaire de la ferme Baminata Coulibaly de Darani qui cumule 12 années d’expérience dans le domaine de l’embouche bovine. «Chaque année, j’élève plus de 20 à 50 bœufs. Je les achète à Niono. Nous les nourrissons avec du son de riz et des déchets de poules pondeuses. Le délai pour les bœufs est de 4 mois. Avec un investissement de 270.000 Fcfa, nous parvenons à les revendre à 350.000 Fcfa, soit des bénéfices de 80.000 à 75.000 Fcfa», dit-il en invitant d’autres jeunes à tenter ce business très profitable.
Ces revendeurs sont confrontés à des difficultés liées à l’alimentation et au transport des bœufs. D’où la hausse des prix sur le marché. Sounkalo Diarra, chauffeur et éleveur à Koutiala, précise que cette hausse est aussi due à l’insécurité dans les zones reculées. Les animaux de plusieurs personnes ont été volés. «J’ai commencé avec une vache, je l’ai vendue et j’ai vu que ça pouvait m’en acheter deux autres.
Actuellement, j’en ai 4 que je vais vendre pendant cette fête. L’alimentation reste un frein. Avant, on pouvait obtenir les sacs de maïs à 5.000 Fcfa, maintenant c’est à 10.000 Fcfa», déplore-t-il.
Plutôt que de se rendre aux marchés à bétail, des Bamakois, à la recherche de prix abordables, préfèrent se tourner vers ces emboucheurs. C’est ce qu’explique Oumar Diarra, commerçant de vêtements au Grand marché de Bamako. «Je suis le chef d’un groupe de 8 cotisants pour l’achat d’un bœuf. Personnellement, je préfère acheter auprès de mes connaissances qui vendent leurs animaux à la maison. Le prix est plus abordable que celui du marché à bétail», justifie-t-il. Et d’indiquer que cette année, il avait repéré un bœuf à 800.000 Fcfa au garbal. Alors qu’avec le cousin d’un ami, il affirme avoir obtenu une bête similaire à 650.000 Fcfa. Selon lui, les marchands du garbal font de la surenchère. Ils profitent de la période de fête pour augmenter les prix.
Sur la question d’approvisionnement en aliment bétail, Adama Samaké, un commerçant qui évolue dans le domaine à Kalaban Coro, explique que l’alimentation des bœufs n’est pas compliquée puisqu’ils peuvent manger pas mal d’aliments, notamment les restes de nourriture. «Nous avons des mélanges destinés à engraisser les bœufs très vite pour la vente. Les femmes se promènent pour les vendre. On ajoute du sel, du «keniké» et des déchets des poulets. C’est très efficace pour les vaches. Je vends le sac de 50 kg de cet aliment à 10.000 Fcfa. Des fois, il nous manque réellement des restes de nourriture. Et je vends le sac du son de riz à 5.000 Fcfa. Le «bou nafama» coûte 7.500 Fcfa», précise-t-il.
Aminata DJIBO
Rédaction Lessor
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