
D’une durée de 4
ans, ce projet régional est financé par le Fond d’adaptation (FA) pour un coût
global estimé à 9 milliards de Fcfa
Le ministre du Développement
rural a lancé, hier dans un hôtel à Bamako, le projet de «mise à l’échelle
d’une riziculture résiliente au climat en Afrique de l’Ouest (Ricowas). Modibo
Keïta s’est réjoui du choix porté sur notre pays pour abriter la coordination régionale
de mise en œuvre des activités du projet Ricowas à travers l’Institut d’économie
rural (IER) qui assure l’entité régionale d’exécution du programme.
Financé par le Fonds
d’adaptation (FA) pour un coût global de 14 millions d’euros (environ 9
milliards de Fcfa), ce projet régional d’une durée de 4 ans est mis en œuvre
par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Il vise à améliorer la résilience
au changement climatique et à accroître la productivité des systèmes rizicoles
des petits producteurs en Afrique de l’Ouest en utilisant une approche de
production de riz résiliente au climat. Le projet est exécuté dans 13 pays, à
savoir le Bénin, Burkina Faso, Côte, Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Mali,
Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
En Afrique de l’Ouest, le riz
constitue aujourd’hui une denrée de base pour l’alimentation et occupe une
place prépondérante dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle régionale
des populations rurales et notamment citadines. La production du riz est en
grande partie assurée par de petits exploitants agricoles, dont les revenus
demeurent très faibles, les conduisant à une production de subsistance,
expliquera le ministre du Développement rural.
Modibo Keïta dira que contrairement
à cette faiblesse de l’offre, la demande en riz en Afrique est en perpétuelle
progression à cause de la croissance démographique et du changement des
habitudes alimentaires. «Pour la satisfaction de cette demande, les pays se
tournent vers les importations qui deviennent de plus en plus importantes et
rendent nos pays dépendants du marché international capricieux, dominé par les
grands pays exportateurs et caractérisé par des décisions commerciales inéquitables
et unilatérales.
Cela provoque l’instabilité des cours sur ce marché entrainant
des flambées de prix préjudiciables à l’économie des pays importateurs nets»,
fera-t-il savoir. Selon lui, les pays de l’Afrique de l’Ouest comme beaucoup
d’autres pays sont identifiés comme des régions particulièrement vulnérables au
changement climatique. Cela est dû, à son avis, à des niveaux naturellement élevés
de variabilité climatique, à une forte dépendance à l’agriculture pluviale,
notamment celle du riz. Modibo Keïta a expliqué que l’approche du projet Ricowas
vise à améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et les
revenus des exploitants agricoles des pays membres.
Le chef du département en
charge du Développement rural a précisé qu’il touchera des millions de petits
producteurs dont la mise à disposition des technologies innovantes et adaptées
leur permettant d’être encore plus résilients face au changement climatique, ou
mieux aux perturbations climatiques. Selon lui, le riz, de par ses grands
potentiels de rendements, sa forte résistance naturelle et sa grande capacité à
s’adapter à diverses natures de sols, occupe aujourd’hui une place stratégique
dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire et nutritionnelle dans nos différents
pays.
En effet, a ajouté Modibo Keïta, il est l’une des
rares cultures, sinon l’unique, à pousser depuis les zones salées des
mangroves, jusque sur les montagnes en passant par les plaines, les bas-fonds
et les systèmes de maîtrise totale d’eau.
Au regard de son rôle
important dans la lutte contre la faim et la malnutrition, le riz présente un
intérêt tout particulier pour la recherche agronomique. Selon la FAO, a expliqué
le patron du département en charge de l’agriculture, la production de riz a
atteint 500 millions de tonnes en 2020, avec la Chine au premier rang pour 212
millions de tonnes. Le ministre Keita a ajouté qu’en Afrique, le Nigeria vient
en tête avec environ 8 millions de tonnes contre 3 millions pour le Mali qui se
classe 2ème en Afrique de l’Ouest, 5ème en Afrique et 24ème dans le monde.
Pour sa part, le directeur général de l’IER dira que ce projet constitue une opportunité pour le partage des connaissances et d’expériences. Pour Dr Modibo Sylla, le projet Ricowas est une occasion pour créer des synergies entre les différentes parties prenantes, car «ce n’est qu’en agissant de concert que nous atteindrons les nobles objectifs d’accroissement de la résilience de systèmes de production que nous nous sommes fixés». Aussi, il nous permettra de consolider les acquis du Centre régional de spécialisation sur le riz (CRS-Riz).
Makan SISSOKO
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