
Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié, de solidarité et de coopération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée et sur instruction des chefs d’État de ces pays de la sous-région traversant des périodes de transition, s’est tenue à Ouagadougou les 8 et 9 février, une réunion tripartite des ministres des Affaires étrangères desdits États.
Jeudi, deuxième jour de leur visite dans la
capitale burkinabè, les ministres malien et guinéen en charge des Affaires étrangères,
respectivement Abdoulaye Diop et Dr Morissanda Kouyaté, ont eu une séance de
travail avec leur homologue burkinabè, Olivia Rouamba, dans les locaux de son département.
Ils ont ensuite été reçus en audience par le chef d’État, le capitaine Ibrahim
Traoré à la présidence du Faso. Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de
l’audience.
Après cette audience, les trois ministres et
leurs délégations ont poursuivi leur séance de travail pendant plusieurs
heures. Laquelle sera sanctionnée par un communiqué final dans la soirée. De ce
communiqué final, il ressort que les délégations guinéenne et malienne ont
transmis au capitaine Ibrahim Traoré, les messages d’amitié, de fraternité et
de solidarité des présidents Goïta du Mali et Doumbouya de la Guinée. En réponse,
le capitaine Traoré a donné des instructions afin de traduire en actes
concrets, la vision commune des trois chefs d’État.
Selon le document, les trois délégations ont eu des séances de travail au cours desquelles, elles ont passé en revue des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun, notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de leur relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou ainsi que la concertation sur les questions sous régionales, régionales et internationales.
CADRE PERMANENT DE CONCERTATION- Tout en réaffirmant
leur attachement aux objectifs et principes de la Communauté économique des États
de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (UA), les chefs d’État
s’engagent à répondre aux aspirations des populations de leurs pays respectifs
et à faire de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, un domaine stratégique et
prioritaire pour le développement du commerce, des transports, de
l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la
formation professionnelle, du développement rural, de l’exploitation minière,
de la culture, des arts ainsi que de la lutte contre l’insécurité.
Pour ce faire, les ministres en charge des
Affaires étrangères ont noté la nécessité de mettre en place et
d’institutionnaliser un cadre permanent de concertation entre les trois pays,
la tenue de consultations politiques et diplomatiques au plus haut niveau afin
de faire de ce partenariat un axe gagnant pour le bien-être des populations. Et
le renforcement de la solidarité en vue d’assurer la sécurité.
Abordant la question de la coopération au sein
des organisations sous-régionales, régionales et internationales, les ministres
se sont engagés à renforcer le partenariat entre les trois pays au sein de ces
instances. Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne,
les trois délégations ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts et
ceux des pays de la sous-région et de la région pour faire face à ce fléau.
Tout en encourageant la recherche de solutions endogènes aux défis auxquels leurs pays sont confrontés, les délégués des présidents malien, burkinabè et guinéen ont réaffirmé leur engagement à examiner tout partenariat qui respecte leur souveraineté et répond aux besoins de leurs populations. Ils ont réitéré leur attachement aux principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
CHEMIN DE FER CONAKRY-BAMAKO-OUAGADOUGOU- En
termes de perspectives, ils prévoient la facilitation de la fourniture en
hydrocarbures et en énergie électrique entre les trois pays, le développement
du commerce et des transports depuis le port de Conakry jusqu’au Burkina Faso
en passant par le Mali, l’organisation de l’exploitation minière entre les
trois pays, la mobilisation des ressources nécessaires en vue de réaliser le
projet de construction du chemin de fer Conakry-Bamako-Ouagadougou.
Mais également
la réhabilitation et la construction des routes internationales entre les trois
pays, devant servir de leviers de croissance économique et faciliter la libre
circulation des populations et de leurs biens, la dynamisation des échanges économiques
et commerciaux, le renforcement de la coopération dans le développement rural,
l’environnement et la formation professionnelle.
Les ministres ont, en outre, déploré les
sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des
causes profondes et complexes des changements politiques. Ils ont indiqué que
les décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux
instances statutaires de la Cedeao et de l’UA et particulièrement celles
traitant des défis majeurs qui les concernent tels que l’insécurité, les
questions humanitaires et de développement économique durable.
Les trois délégations
ont relevé que lesdites mesures touchent des populations déjà meurtries par
l’insécurité et les instabilités politiques, privent la Cedeao et l’Union
africaine de la contribution des trois pays nécessaire pour relever les défis
majeurs. Ils ont convenu de mutualiser leurs efforts et d’entreprendre des
initiatives pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions.
Au sortir de ce sommet, une lettre conjointe signée des trois ministres chargés des Affaires étrangères a été adressée à la Cedeao et une autre à la Commission de l’UA. Aussi, un message de condoléances a été adressé à la Türkiye et à la Syrie suite au tremblement de terre dans ces pays.
Répondant aux questions des journalistes après
la lecture du communiqué final, le ministre Abdoulaye Diop a indiqué que les
difficultés auxquelles nos pays sont confrontés ne sont pas liées à l’absence
de moyens financiers.
Selon lui, il s’agit essentiellement de questions liées à
l’absence de volonté, d’engagement et au fait que nous ne cherchons pas les
solutions dans nos pays mais ailleurs. Pour le chef de la diplomatie malienne,
assurer la libre circulation est un engagement auquel nos pays étaient dédiés
depuis les indépendances. Il trouve inacceptable que plus de 60 ans après les
indépendances, nous soyons là encore à discuter de ces questions.
«L’engagement
que nous voudrions prendre entre nous, c’est de mettre en application ces
engagements qui ont été pris pour permettre à nos populations de pouvoir se déplacer
librement. Il s’agit essentiellement de mesures administratives d’entrave qu’il
faut lever, des barrières tarifaires et non tarifaires qui font obstacle et
font que nos citoyens qui sont sur les routes entre nos pays sont arnaqués au
quotidien», a expliqué le ministre Diop, qui précisera que cette rencontre n’a été
tenue contre personne.
Mais pour matérialiser la vision des pères fondateurs et
leaders historiques que sont Modibo Keïta, Ahmed Sékou Touré et Thomas Sankara.
Après la rencontre, le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachimson Kyélem
de Tambela a organisé une réception en l’honneur des trois ministres. Au cours
de cette réception, le chef du gouvernement burkinabè, qui a qualifié cette
rencontre d’historique, a réitéré son rêve de voir les trois États faire destin
commun. Le ministre Diop et sa délégation ont regagné Bamako vendredi en fin de
matinée.
Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA
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