Sada Zongo a
volontairement donné la mort à son ami Moumine Dermé à la suite d’une histoire
d’argent. Son agissement lui a valu de tomber sous les coups de l’article 202
du code pénal. Une disposition dudit code qui prévoit et puni cette infraction
de peine criminelle. Ce trentenaire orpailleur a finalement comparu devant les
juges de la Cour d’assises pour s’expliquer, voire se défendre dans l’espoir
d’échapper à la rigueur de la loi en l’espèce.
Cette affaire s’est passée en mai 2020, à Tiemba, dans la Commune rurale de Yallancoro Soloba, Cercle de Yanfolila (Sikasso). De l’acte d’accusation, il ressort qu’à l’époque, Moumine Dermé et Sada Zongo tous des ressortissants Burkinabé étaient des amis de longue date. C’est ainsi que lorsque Sada Zongo est arrivé à Tiemba au Mali dans le cadre de l’orpaillage, il fit donc appel à son ami Moumine Dermé de le rejoindre, afin qu’ils travaillent ensemble sur le site d’orpaillage moyennant un salaire mensuel. Moumine accepta la proposition, et son ami lui envoya les frais de transport. C’est ainsi que, quelques jours après, il arriva au Mali accompagné de l’épouse de Sada Zongo.
Constant dans la
reconnaissance des faits- Après, les deux amis commencèrent à travailler
ensemble jusqu’au jour où Moumine Dermé fit savoir à son ami qu’il voulait
rentrer et que ce dernier n’a qu’à lui payer son salaire. Sans chercher à
savoir pourquoi son ami il voulait rentrer au bercail, Sada Zongo lui paya la
somme de 100.000 Fcfa. Moumine ayant trouvé que cette somme était dérisoire par
rapport au travail qu’il avait accompli fit la remarque à son ami employeur.
Suite à cette incompréhension, une dispute éclata entre les deux amis au cours
de laquelle, Sada Zongo poignarda mortellement son ami. Dans la foulée des
faits, Sada est interpellé puis inculpé pour des faits de coups mortels avant
de se retrouver devant la Cour d’assises pour y être jugé conformément à la
loi.
Ainsi, l’inculpé a reconnu les faits dans leur entièreté. Aussi bien à l’enquête préliminaire que chez le juge d’instruction, le jeune homme est resté constant. Il en a été de même à la barre, où devant les jurés il a continué dans cette logique de reconnaissance des faits. La cause était entendue pour lui. C’est ainsi que le parquet a requis de le maintenir dans les liens de l’accusation. La défense a, quant à elle, plaidé pour des circonstances atténuantes. Après délibération, la Cour semble allée dans ce sens en reconnait son client coupable des faits en lui faisant bénéficier de circonstances atténuantes. Reconnu coupable, l’ami employeur a écopé de 4 ans de prison.
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…Le marabout était un obsédé sexuel
Dix ans d’emprisonnement ferme. C’est la peine prononcée en milieu de la semaine dernière par les juges de la Cour d’assises à l’encontre d’un certain Chaka Traoré accusé de pédophilie sur une fillette âgée de moins de 13 ans au moment des faits. La victime n’était autre qu’un enfant du voisinage. À l’époque où les faits se sont produits, la fillette avait été commissionnée à la boutique par son présumé bourreau sexuel.
C’était le 25 juin 2022 à Banankabougou, quartier populeux de la Commune VI du District de Bamako. De l’acte d’accusation et de renvoi, il ressort que le jour où les faits se sont passés vers les environs de 16 heures, le marabout appela sa future victime M.D pour l’envoyer dans une boutique du coin de rue. Nous apprendrons par la suite que c’était pour lui acheter des morceaux de glace. En bon enfant du quartier, la petite fille s’exécuta sans broncher. Mieux, elle ramena des morceaux de glace à « Tonton Chaka ».
Une tournure pas du tout attendue- Et c’est au moment de le lui remettre sa glace que les choses prirent une autre tournure moins attendue pour la petite. Curieusement, l’homme avait juste imaginé cette commission pour la piéger. C’est comme cela qu’il a appâté sa victime. À son retour, celle-ci se dirigea dans sa chambre pour lui remettre sa glace lorsque l’obsédé sexuel profitait de l’occasion pour abuser d’elle.
La victime ayant commencé
à pleurer, Chaka Traoré la menaça avec un couteau en lui interdisant de
raconter à quiconque ce qui lui était arrivé. Elle sortit peu après en pleurs
avant que sa cousine lui demande ce qui
n’allait pas. Elle expliqua que « Tonton Chaka » venait de mettre du piment
dans ses parties intimes. Elle fut conduite par les soins de cette cousine au
Centre de santé où les médecins conclurent à un viol. C’est ainsi que la
brigade chargée des mœurs et de l’enfant fut alors saisie pour enquête. De fil
en aiguille, le prédateur sexuel a été interpellé et conduit devant le parquet
qui a requis l'ouverture d'une information judiciaire contre le faux marabout.
Celui-ci a été inculpé pour des faits de pédophilie. Ainsi, il devait être jugé conformément aux dispositions de l’article 228 du code pénal pouvant donner lieu à de peines criminelles. En dépit de la gravité des faits et du certificat médical faisant foi, l’homme a nié clairement les faits. Pis, dans cette logique, il n’a pu apporter la moindre preuve de ce qu’il cette dénégation systématique des faits. Le marabout prédateur sexuel est resté fidèle à cette attitude non seulement devant les magistrats instructeur qu’à la barre.
Le parquet dans son rôle
de défenseur des citoyens a chargé l’accusé en faisant un récit glacial des
faits et de ses séquelles sur la victime qui dit-il, avait désormais peu de
chance de procréer, selon les analyses médicales.
Pour le ministère public, il n’y avait
plus grande chose à dire, car de son point de vue, les actes étaient clairs et
les faits très graves. Partant de là, le défenseur des citoyens a requis que
l’inculpé soit maintenu dans les liens de l’accusation. Le conseil a estimé que
certains éléments manquaient au dossier avant de plaider coupable tout en
sollicitant de larges circonstances atténuantes. Au final, la Cour a reconnu
l’accusé coupable et a rejeté toute possibilité de lui accorder quelles que
circonstances atténuantes que se soient. C’est ainsi que le marabout d’un autre
genre a écopé de 10 ans de prison ferme assortis du paiement d’une amande de 100.000 Fcfa. Mais surtout du
paiement de 2.500.000 pour la partie civile.
Tiedié DOUMBIA
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