
centrales nucléaires s’avère, selon l’expert des systèmes des managements internationaux (ISO 50001 : système de management énergie), nécessaire à long terme pour assurer notre souveraineté énergétique
Comparaison
n’est pas raison. Il est toutefois important de rappeler ces propos tenus, en
2014, par un Premier ministre d’un pays de l’Afrique central : «Je vous assure
que le problème d’électricité sera résolu avant mars 2014 […]». Avec tous les
moyens mis à sa disposition, cette promesse n’a jamais été tenue. Avant lui, le
24 mai 2012 déjà, son président avait fait la même promesse : «Les coupures
d’électricité ne seront que de douloureux souvenirs d’ici quelques mois. La
capitale aura de l’électricité en abondance.» Ce grand président est mort sans
tenir sa promesse, alors que son pays, faudrait-il le préciser, est un pays
producteur de pétrole.
Force est
de reconnaître que malgré leur bonne volonté, nos dirigeants ont tout l’air
d’emboîter le pas à ceux-ci. Alors que, toute la consommation d’hydrocarbures
du Mali est importée via les ports maritimes des pays voisins, à des coûts
d’approvisionnement prohibitifs se répercutant négativement sur la balance
nationale des paiements. Toute chose qui entrave le développement de notre pays
puisque sans énergie, pas d’industries, pas de développement, pas
d’emplois. En effet, le principal
dénominateur commun des pays développés demeure l’énergie. Plus un pays
produit, consomme et vend de l’énergie plus son développement est accéléré ;
alors que pour en consommer il faut en produire : tel est le paradoxe au Mali !
C’est
ainsi qu’à travers la présente contribution, nous nous efforçons d’accompagner,
une fois de plus, nos autorités à travers des propositions concrètes pour
l’approvisionnement de l’ensemble du pays en électricité dans le court, moyen
et long terme.
De prime abord, pour le court et le moyen termes, le contexte malien impose la mise en œuvre d’actions urgentes qui sont, entre autres, les interconnections et l’adoption de l’énergie solaire à travers des installations domestiques et des centrales solaires, afin de contenir rapidement les effets de la crise énergétique que connait le pays. Ensuite, la rationalisation des consommations d’électricité à travers l’optimisation de la consommation dans les services de l’État, dans les familles, dans les usines et l’adoption d’autres sources d’énergie renouvelable nous semble également pertinente afin d’assurer une meilleure couverture du Mali en termes d’électrification. Enfin, la production d’énergie nucléaire constitue une mesure à prendre pour le long terme.
LES
INTERCONNEXIONS- Aux vues du gouffre énergétique engendré ces 30 dernières
années, il serait imprudent de vouloir renverser la tendance de la demande de
sitôt, surtout pour un pays importateur de carburant. Malgré les acquis en
place qui doivent être redynamisés et les perspectives d’approvisionnement en
cours qui doivent être fortement soutenues, la production et le transport de
l’électricité ne sont pas chose aisée et requièrent une grande anticipation.
Cependant, des solutions existent et elles sont pratiques et pratiquées
ailleurs, tout aussi bien entre les pays souverains et même ceux en conflits.
Il s’agit des interconnections avec des pays ayant atteint une quasi stabilité
dans ce domaine. À l’image des
interconnections énergétiques comme celles du Maroc sur le Portugal, l’Espagne
sur l’Algérie, la France sur l’Allemagne, l’Europe sur la Russie, etc. Et
pourquoi ne pas être plus ambitieux, comme celui du projet Changji-Guquan qui
est le premier au monde à porter la tension continue à ±1100 kV avec une
capacité de transmission à 12 millions de kW qui pourrait constituer la ligne
électrique la plus longue du Monde avec 3.324 kilomètres de long.
Les
interconnections électriques avec au moins ou au plus trois de ces pays qui
viennent en top des premiers pays les plus électrifiés d’Afrique à
savoir : l’Égypte, le Maroc et la Tunisie (tous électrifiés à 100%),
l’Algérie (99,8% dont 96% de GN), le Gabon (91,6%), le Ghana (85,9%), permettront au Mali de
soulager et de donner un souffle au monde industriel, déjà paralysé par cette
crise énergétique, et d’attirer d’autres investisseurs en attendant la
concrétisation de ses projets en cours.
Pour ce faire, la diplomatie malienne, habituellement efficace, et les services techniques doivent prendre leur bâton de pèlerin pour sillonner et négocier des accords bilatéraux gagnant-gagnant avec des pays et de préférence les pays frontaliers et sans ignorer la Cote d’Ivoire, le Nigeria et la Mauritanie.
INSTALLATIONS
SOLAIRES DOMESTIQUES. Ce type d’installation est beaucoup plus courant, mais le
coût d’investissement premier n’est pas à la portée du pouvoir d’achat de la
majorité des Maliens. Eu égard à ce constat, l’État peut ouvrir le marché à des
sociétés privées à Bamako et dans certaines villes pour permettre de contourner
certains problèmes fonciers ou d’agriculture. Le mode opératoire est simple, il
consiste à faire des installations domestiques chez les demandeurs après
estimation de leur besoin. Une fois ces installations faites, la société
gestionnaire verrouille les équipements (batteries, panneaux, convertisseurs,
etc.).
Les
abonnés procéderont ainsi à des paiements mensuels, dans le cadre d’un contrat
où chaque partie respectera ses engagements exactement comme le cas de la
société Énergie du Mali (EDM), auprès de leur client jusqu’à amortissement de
celles-ci. Cette méthode fera gagner en temps et créera des milliers d’emplois.
La construction de centrales solaires est également indispensable au regard du
potentiel du pays. Le Mali est favorisé par son potentiel exceptionnel
d’insolation, les plus élevés surtout dans le Septentrion. C’est
pourquoi, il est impérieux pour l’État de lancer un projet ambitieux
d’énergie solaire, afin de créer une capacité de production d’énergie solaire.
En résumé, pour le court et moyen terme, l’État doit aller urgemment vers les
interconnections électriques et les installations domestiques de l’énergie
solaire.
Il urge
également de rationaliser les consommations d’électricité. Un autre volet des
solutions non moins négligeables est la sensibilisation sur le gaspillage de
l’électricité dans nos services, nos familles et les industries, car comme le
dit un proverbe sonrhai «il est difficile de vider l’eau d’une pirogue trouée
de partout. C’est peine perdue.» Concernant
l’optimisation de la consommation dans les services de l’État, ceux-ci doivent
être dotés de forfait en volume mensuel ou trimestriel d’électricité pour une
meilleure implication de la hiérarchie afin d’éviter le gaspillage
d’électricité. À propos de l’optimisation de la consommation dans les familles,
des campagnes de sensibilisation doivent être relayées dans nos télévisions et
médias publiques et privées et même des cours dans les écoles pour amener les
populations, à tous les niveaux, à adopter de bons comportements pour un usage
efficient de l’Électricité. Chaque chef de famille doit en faire son cheval de
bataille afin d’accompagner les autorités dans leurs efforts et rendre
responsable les futures générations.
Quant à l’optimisation de la consommation de l’électricité dans les usines, celles-ci doivent sensibiliser leur personnel au gaspillage énergétique. Cela implique souvent un changement d’habitudes, il est important de communiquer efficacement et de leur transmettre les bonnes pratiques. Tous les moyens sont bons pour réduire la consommation d’énergie hors production, qu’il s’agisse d’arrêter les machines en fin de poste ou d’éteindre les lumières. Cela correspond à ce que l’on appelle le «talon de consommation». Les usines doivent également entreprendre des démarches pour aller vers les systèmes ISO afin d’avoir des implications positives sur la gestion d’énergie dont elles seront les premières à tirer profit. Selon certaines études, l’optimisation de la consommation d’énergie peut faire des économies d’énergie allant de 20% à 30% voire 50% sur votre facture d’énergie.
AUTRES SOURCES D’ÉNERGIES RENOUVELABLES- Comme pour l’Allemagne ou les États-Unis, aucune source d’énergie ne doit être ignorée, le Mali doit briller également dans la production des énergies propres ne compromettant pas notre agriculture et nos surfaces cultivables.
La production d’énergie nucléaire s’avère nécessaire pour le long terme. Les pays africains possédant les matières premières rentrant dans le cadre de la production d’énergie nucléaire doivent oser et aller au delà des hésitations et des préjugés, à l’image des pays comme la France (58 réacteurs nucléaires, 70,6 % de leur production énergétique), la Slovaquie (4 réacteurs nucléaires, 53,9% de la production énergétique), l’Ukraine (15 réacteurs nucléaires, 53,9% de la production énergétique), etc.
Sur ce
point précis, les autorités maliennes sont à saluer pour leur courage d’avoir
oser un projet d’envergure ambitieux aussi pérenne que vital pour son économie,
à savoir l’énergie nucléaire.
Comme nous l’avons déjà évoqué dans un article paru depuis 2018 «Énergie pour tous», le Mali doit mettre tout son poids dans la balance pour concrétiser ce projet relatif au nucléaire civil. De ce fait, le volet sensibilisation prévu sur le projet nucléaire et celui de l’identification des sites doivent suivre. Le problème de l’électricité est très complexe qui a fait rarement recourt à une concertation entre spécialistes indépendants d’origine malienne, spécialistes EDM et secteur privé puisqu’il nécessite une approche globale et intégrée sans conflit d’intérêt au bénéfice du peuple malien.
La solution à la crise énergétique nécessite une combinaison de toutes ces mesures ci dessus notamment les interconnections, l’utilisation de sources d’énergie renouvelables également la bonne gouvernance, des investissements importants et une volonté politique forte. Cependant, ces investissements sont nécessaires pour assurer un avenir durable et sûr pour les générations futures tout en veillant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Abdourahamane
Abdoul Karim MAïGA
Ancien fonctionnaire
international
Consultant international Permanent et Examiner agréé pour le groupe PECB Canada.
Expert des systèmes des Managements internationaux (ISO 50001 : système de Management énergie)
NB : Le titre et le chapô sont de la rédaction
Tel: 70-07-81-21
Rédaction Lessor
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