
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou
Lors
de son passage sur le plateau de l’émission «Mali kura taasira 2», le ministre
de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a partagé un aperçu détaillé
des progrès économiques réalisés par le Mali. Il a mis en lumière les mesures
prises pour faire face aux défis économiques, tout en soulignant les réussites
notables et les perspectives pour le pays. Face à nos confrères Madiba Keïta de
L’Essor et Yaya Konaté de l’ORTM, le ministre Sanou a affirmé que malgré le
coût de la vie élevé, le Mali s’en sort bien. Le gouvernement, à travers son
plan d’action, s’assure que toutes les décisions prises ont un impact positif
sur la vie des Maliens. Des efforts ont été faits pour augmenter les revenus.
Aujourd’hui,
la masse salariale s’élève à plus de 1.100 milliards de Fcfa, contre 700
milliards de Fcfa en 2020-2021. Des mesures ont été prises pour réduire les
prix des denrées alimentaires en diminuant la taxation à l’importation de
produits tels que le sucre, l’huile alimentaire et les intrants agricoles.
L’incidence financière de ces mesures est estimée à environ 147 milliards de
Fcfa. C’est pourquoi, depuis trois ans, notre pays affiche l’un des taux
d’inflation les plus bas de la sous-région.
Le
patron de l’hôtel des Finances a rappelé qu’entre juin 2022 et décembre 2023,
l’État a dû payer plus de 1.100 milliards de Fcfa de dette intérieure des
fournisseurs. Ce qui a contribué à dynamiser les ressources entre les acteurs économiques.
Il s’est félicité de la résilience de l’économie malienne, tout en saluant les
Maliens pour leur soutien, leur résilience et leur compréhension.
«Nous avons
enregistré un taux de croissance d’environ 4,7% en 2023, des chiffres
provisoires que nous comptons dépasser pour atteindre 5,1% en 2024.
En 2022,
nous étions à 3,7%, en 2021 à 3,1%, et nous étions en récession en 2020»,
a-t-il précisé, ajoutant que dans le même temps, le taux de déficit budgétaire
a également diminué.
«Nous sommes passés de 5,5 % en 2020 à 4,9 % en 2021, à
4,7 % en 2022 et actuellement nous avoisinons les 4,5 % en 2023. Cela signifie
que nous avons réussi non seulement à maîtriser ce déficit, mais aussi à
maintenir une certaine croissance économique», a détaillé Alousséni Sanou.
Le
chef du département en charge de l’Économie a également révélé que le Mali a
toujours enregistré un taux de chômage inférieur à celui de la sous-région. En
2022, alors que notre taux était de 6%, celui de la sous-région était de 7,5%.
En 2023, selon les chiffres provisoires, le Mali approche les 5,5%, tandis que
celui de la sous-région est de 6%.
Par ailleurs, le taux d’endettement du Mali
par rapport au Produit intérieur brut (PIB) est l’un des plus bas de la zone de
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), avec un critère de
convergence fixé à 70%, tandis que le nôtre se situe autour de 50%. Aussi
a-t-il souligné, «nous améliorons chaque année le niveau de couverture de notre
balance commerciale. L’année dernière, nous étions à 94% de couverture des
importations par les exportations, cette année nous sommes à 96%».
Confiance
des bailleurs- Il y a six mois, une mission du Fonds monétaire international
(FMI) était au Mali pour réaliser une évaluation conforme à l’article 4 des
statuts de l’institution. Selon l’invité du jour, le FMI considère que le Mali
possède une économie «très résiliente qui s’améliore, avec tous les indicateurs
macroéconomiques et de gestion budgétaire au vert». Le FMI pense que le Mali
est un pays avec lequel il va poursuivre ses relations», a-t-il confié. Le
Fonds monétaire envisage donc de poursuivre ses relations avec notre pays.
Au
delà, le ministre a témoigné de la confiance des bailleurs de fonds en notre
pays. En 2023, le Mali a signé 28 projets pour un montant total de 536
milliards de Fcfa, sans compter les 500 milliards de Fcfa accordés par la
Banque islamique de développement (BID). S’y ajoute la régularité des émissions
de titres, atteignant 1.095 milliards de Fcfa cette année, contre environ 1.005
à 1.012 milliards de Fcfa l’année précédente, ce qui maintient la signature du
Mali à un niveau respectable.
Le
ministre Sanou a insisté sur la solidité de l’économie malienne, affirmant que
les investisseurs commencent à venir. Pout lui, le Mali attire aujourd’hui en
raison, entre autres, de la stabilité de son système juridique et fiscal, de la
lutte contre les pratiques illicites et de la révision de divers codes tels que
le code pénal, le code des investissements et le code des mines. Il a rappelé
que le pays dispose de nombreuses possibilités d’exportation des ressources
minérales, qui permettront d’assurer d’importants investissements dans des
secteurs tels que l’énergie, les transports et les nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC). Il a précisé que des secteurs tels
que l’énergie et les transports doivent rester des domaines stratégiques de
l’État.
Alousséni
Sanou a annoncé que le budget de 2024 a dépassé les 3.000 milliards de Fcfa,
soulignant que la structure du budget reflète les orientations que le
gouvernement souhaite donner à l’action publique. L’accent est mis sur des
priorités comme les dépenses de sécurité, de refondation, de réformes de la
justice et de diplomatie. Ce budget contribue aussi à relancer des entreprises
maliennes en difficulté telles que l’Usine malienne de produits pharmaceutiques
(UMPP), la Compagnie malienne du textile (Comatex) et la société Énergie du
Mali (EDM-SA).
Concernant les subventions sur certains produits, le patron de l’hôtel des Finances a expliqué qu’elles sont utilisées en cas de nécessité, rappelant qu’entre 2023 et aujourd’hui, seule une subvention a été accordée. Il s’agit de celle portant sur l’importation de 50.000 tonnes de sucre, qui sont actuellement en cours d’être importées avec une réduction de la taxe à l’importation de 25%. «En 2022, les subventions sur les produits pétroliers, le riz et le sucre ont coûté 157 milliards de Fcfa. Nous pouvons recourir aux subventions en fonction des besoins, de la conjoncture et des difficultés», a-t-il affirmé.
Pas
exceptionnellement endetté- Le ministre Alousséni Sanou a révélé que la
réduction du train de vie de l’État a permis d’économiser 115 milliards de Fcfa
en 2022, et les chiffres pour 2023, bien qu’ils ne soient pas encore disponibles,
devraient dépasser les 200 milliards de Fcfa. Il a justifié l’augmentation du
budget de certaines institutions dans la Loi des finances 2024. Pour le cas du
Conseil national de la Transition (CNT), l’augmentation est due au fait que
certains fonctionnaires ont bénéficié d’une augmentation de salaire, comme tous
les autres fonctionnaires. Et en ce qui concerne la Présidence, l’augmentation
vise à assurer la sécurisation de Koulouba. «Il y avait un projet
d’investissement pour clôturer globalement Koulouba, en retirant tout ce qui
s’y trouvait, y compris un centre de santé, une école, un centre d’état civil,
et ériger un grand mur pour assurer la sécurité. Ces investissements étaient
programmés une fois tous les deux ans», a-t-il expliqué.
En
ce qui concerne la dette extérieure du Mali, le ministre de l’Économie et des
Finances a déclaré que notre pays n’est pas exceptionnellement endetté, ni par
rapport à la sous-région ni par rapport à ses capacités internes. «Selon les
derniers chiffres, la dette extérieure de notre pays est d’environ 500
milliards de Fcfa. Le taux d’endettement prévu doit être inférieur à 70%. Le
Mali est à 51,6% prévus pour 2024, contre 50,7 % en 2023 et 53,9 % en 2022. Les
pays occidentaux, eux, sont à environ 170% voire 200% du PIB», a noté Alousséni
Sanou.
Il a ajouté que c’est l’endettement qui favorise le développement d’un
pays. Pour lui, le sous-développement est essentiellement un problème de
ressources, et un pays qui utilise ses ressources dans des secteurs
stratégiques se développe. «Le jour où nous aurons un contrôle total de nos
ressources minérales, et où le code minier et le contenu local auront
pleinement effet, nous n’aurons plus besoin d’endettement extérieur. Le contenu
local, à lui seul, représente environ 700 milliards de Fcfa de chiffre
d’affaires dans les sociétés minières», a-t-il étayé.
Le
ministre chargé des Finances a prédit des perspectives très bonnes pour le
Mali. «Nous créons un climat des affaires propice, ce qui permettra au secteur
privé de prospérer», a-t-il argumenté. Avant de promettre plus d’efforts de
mobilisation des ressources et une gestion efficiente et vertueuse des fonds
publics dans l’intérêt du peuple malien.
«Nous allons maintenir les
perspectives, nous nous engageons à atteindre les objectifs en termes de
recettes et à assurer une meilleure gouvernance des dépenses pour maximiser
l’impact avec les ressources limitées dont nous disposons», a-t-il indiqué. Et
de rappeler le lancement par les autorités, du processus d’élaboration de la vision
Mali 2063 et de la Stratégie nationale de développement à moyen terme.
L’objectif général de cette vision est de déterminer les stratégies et les
priorités de développement dans tous les secteurs stratégiques à moyen et long
terme.
Amadou GUEGUERE
Dans un souci de modernisation et de rationalisation des prestations administratives, le Chef de l’État a adopté le décret n°0052 du 31 janvier 2025. Ce texte instaure de nouvelles redevances au titre des prestations de la direction générale des transports et de ses services régionaux et su.
Après une phase d’information, de sensibilisation et de pédagogie visant à amener les unités industrielles productrices de fer à béton à se conformer aux normes en vigueur, un engagement ferme a été pris. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, et les représe.
Il s’agit des terrains urbains et ruraux à usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, résidentiel, de bureau d’habitation ou assimilés.
Pour assurer un démarrage optimal de la deuxième phase du Projet de formation professionnelle, insertion et d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (Fier II), il est prévu de faire une évaluation de l’état des lieux des jeunes financés par le projet et de ceux dont les projets ava.
Pour assurer un démarrage optimal de la deuxième phase du Projet de formation professionnelle, insertion et d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (Fier II), il est prévu de faire une évaluation de l’état des lieux des jeunes financés par le projet et de ceux dont les projets ava.
Le Pr Djibril Sangaré a été reconduit à la tête de l’Association malienne de biosécurité et de biosûreté (Ambios) pour un nouveau mandat de cinq ans. C’était à l’issue de la 11è Assemblée générale statutaire de l’organisation, couplée à la Journée consacrée à la promotion.