#Mali : Hamidou Maïga : Clin d’œil à un pionnier des biennales artistiques et culturelles

Certains morceaux de la musique malienne résistent encore à l’épreuve du temps, notamment «Wani Ni Cinidi» ou l’appel en songhaï. Cette création, jouée pour la première fois par l’orchestre régional de Gao, lors de la Biennale artistique et culturelle de 1970, demeure un générique des différentes stations de Radio-Mali et de la télévision nationale.

Publié jeudi 16 mai 2024 à 15:41
#Mali : Hamidou Maïga : Clin d’œil à un pionnier des biennales artistiques et culturelles

                        Le ministre Guindo apprécie le doigté de Hamidou Maïga

 Le moins que l’on puisse dire est que la chanson a fait tâche d’huile, car elle est non seulement régulièrement diffusée sur les ondes, mais aussi a fait l’objet de plusieurs interprétations par de nombreux artistes de notre pays. Cette œuvre porte la marque d’un vieil de 92 ans, en l’occurrence Hamidou Maïga. Ce maestro de la chanson malienne est originaire de Tombouctou, un ancien Cercle de Gao, devenu région à la faveur de la réforme administrative de 1978. 

Outre, ce célèbre morceau, qui a fait les beaux jours des jeunes de la région et d’autres parties du Mali à l’époque, le natif de Bobo Dioulasso avait eu l'inspiration de composer une demie douzaine de chansons qui ont marqué les semaines locales de Tombouctou, régionale de Gao voire les rencontres culturelles au plan national. Le «Plan quinquennal», créé en 1963, et qui faisait l’éloge du nouveau programme de développement économique et social du père de l'indépendance du Mali Modibo Keïta, ou encore «Allahidou», en 1966, sur les promesses du régime socialiste à la jeunesse malienne. 

À Tombouctou, le jeune Hamidou est envoyé par ses parents pour apprendre la maçonnerie. Un travail pénible à l’époque, car il faudrait d’abord aller chercher l’alhore, les pierres en calcaire servant de briques pour la construction. La carrière d’extraction de l’alhore est située jusqu’à 15 kilomètres de la ville de Tombouctou. Hamidou adoucira  cette redoutable corvée de transport de l'alhore, en se confectionnant un petit instrument de musique appelé Bidiga, qu’il joue pour évacuer son blues. Fort de cette expérience, les notes musicales deviennent pour lui non seulement un moyen d’évacuer le stress, mais aussi un moment de réconfort.

En séjour à Korientzé, dans la Région de Mopti, à l’époque, Hamidou s’intéresse à la guitare Jourkélé, celle monocorde, qu’apprécient particulièrement les peuls de la zone. Il apprend à jouer cet instrument et participe à des concerts publics. Puis, il découvre à 20 ans l'harmonica lorsqu'il revient à Tombouctou, puis s'exerce dans les numéros d'acrobatie à vélo. C’est par l’intermédiaire d’un photographe ambulant de passage à Tombouctou qu’il découvre la photographie. Ce dernier était très sollicité notamment à l’occasion des fêtes. Il se reconvertira photographe, en se payant un appareil à 15.000 Fcfa à l’époque avec la bénédiction d'un Ghanéen qui lui apprendra les rudiments. Le nouveau photographe bourlingue dans de nombreuses villes et hameaux dans les confins de Korientzé, Youwarou, Konna, Niafunké et Tombouctou.

Sur ces entrefaites, les troupes artistiques et culturelles sollicitent alors ses services, car Hamidou Maïga, était devenu un compositeur reconnu dans pratiquement tout le nord du pays. Ses chansons, (environ une cinquantaine) sont des classiques et les Maliens les fredonnent encore. Mais d'autres retiennent ses images photos qu'ils gardent en souvenir perpétuel, lui-même a fini par s’installer définitivement à Bamako pour veiller sur ses intérêts et gérer ses 2 studios: Mystère et Sankoré dans les quartiers d’Hamdallaye et Sogoniko.

C'est peut-être une justice divine de voir Tombouctou, sa ville, désignée pour abriter la prochaine Biennale artistique et culturelle l’année prochaine. Il reçoit régulièrement ces derniers temps, la visite de nombreuses personnalités. Parmi celles-ci, figurent ses fans aussi. Andogoly Guindo, le ministre de l'Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.

Correspondance particulière

Alpha MAÏGA,

journaliste

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