
L’Intelligence artificielle (IA) se veut une place
importante dans le monde du numérique, particulièrement en Afrique qui est un
peu à la traîne dans le domaine. Le continent se lance dans une course contre
la montre afin de rattraper son retard sur les autres parties du globe qui ont
déjà pris une bonne longueur d’avance. Selon un article du quotidien économique
du Bénin, qui cite un spécialiste sud-africain, «la valeur du marché de
l’Intelligence artificielle en Afrique atteindrait 18,33 milliards dollars
d’ici 2030 et le nombre d’utilisateurs de ses outils devrait passer de 3,64
millions à 14,47 millions pendant la même période».
L’IA est un ensemble de théories et de techniques visant
à réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. Le niveau
de pénétration de cette évolution est encore très faible dans notre pays. Mais
pour les spécialistes maliens, la donne peut et doit évoluer rapidement parce
que l’IA est aujourd’hui reconnue comme un levier de développement économique.
C’est au regard de cet enjeu que les autorités de la Transition ont ouvert le
Centre d’intelligence artificielle et de robotique. Toutefois, il reste encore
des défis à relever en termes d’infrastructures, de formation, d’applications
et de collaborations internationales pour tirer parti du potentiel et rattraper
certains pays plus avancés en la matière.
Mohamed Ly, spécialiste et promoteur de l’entreprise «ClipCaptivant», fait partie de ceux-là qui croient au potentiel de l’Intelligence artificielle. Son entreprise d’IA évolue dans le marketing digital. Nous l’avons retrouvé un samedi du mois de février dans son bureau à Hamdallaye, dans la Commune IV du District de Bamako. Sur l’écran de son ordinateur portable, on aperçoit l’application «chat GPT», un outil d’IA rapide dans la recherche et la mise en place de tout ce dont on a besoin d’établir immédiatement. Et ce, grâce à «prompt engeneering», un système permettant de faire le choix des mots ou des expressions clés pour avoir un résultat clair et précis. Mohamed Ly utilise bien d’autres applications pour pouvoir booster les business consultants des entreprises en ligne à travers notamment les liens de leurs pages sur la toile (Facebook, X (ex-Twitter), Instagram Whatsapp, etc.)
AUTOMATISER LES TÂCHES- Selon le spécialiste, l’IA est
cruciale et permet rapidement de mettre en place tous les projets. «C’est un
moyen efficace pour pouvoir booster la productivité au quotidien. On peut créer
quelque chose à son image en moins de quelques secondes. Il suffit seulement de
lui poser la question par «prompt engeneering», explique-t-il, ajoutant que
l’IA permet de gagner du temps dans la réalisation des projets. Il regrette que
le Mali soit en retard dans ce domaine.
Pour permettre à notre pays d’avancer rapidement, Mohamed
Ly s’est donné une mission : former la jeunesse. «J’ai suivi des formations en
ligne qui m’ont permis d’acquérir des connaissances et à mon tour, je forme les
jeunes qui sont fascinés par le domaine. J’en ai déjà formé une cinquantaine»,
dit-il, exhortant les jeunes à s’intéresser à cette modernité pour maximiser
leurs chances sur le marché de l’emploi.
Les systèmes d’IA se révèlent particulièrement
intéressants dans le secteur de la formation professionnelle. Ils ont la
capacité d’adapter le contenu de la formation en fonction des besoins
individuels des apprenants, en identifiant leurs forces et faiblesses et en
leur fournissant un contenu personnalisé pour les aider à progresser. Ces
systèmes peuvent aussi automatiser certaines tâches administratives liées à la
formation, telles que la planification des cours, la gestion des inscriptions,
la correction des exercices.
«L’IA peut être utilisée pour créer des
environnements de simulation et de réalité virtuelle réalistes, permettant aux
apprenants de s’exercer dans des conditions proches de la réalité sans risque,
ce qui est particulièrement utile dans des domaines tels que la médecine,
l’ingénierie ou la sécurité», explique Ba Soumaïla Dembélé, chargé d’étude et
conception d’application à l’Agence des technologies de l’information et de la
communication (Agetic).
Selon lui, ces systèmes peuvent également contribuer au
développement, en se concentrant sur des tâches plus créatives et à forte
valeur ajoutée. «Cela peut entraîner une augmentation de la productivité
globale de l’économie, et contribuer à développer de nouveaux produits,
services et processus plus efficaces dans de nombreux secteurs», détaille le
spécialiste.
En effet, les techniques d’IA aident les entreprises à optimiser
leurs opérations, à réduire les coûts et à prendre des décisions éclairées. Ba
Soumaïla Dembélé estime que l’IA contribue à créer de nouveaux emplois dans des
domaines de développement de logiciels, l’analyse des données, la gestion de
projets. Elle peut aussi développer des secteurs émergents comme l’Internet des
objets (IoT), la robotique, les véhicules autonomes, la santé numérique, etc.
EFFETS NÉGATIFS- Cependant, suggère-t-il, il est
important de veiller à ce que les bénéfices de l’IA soient répartis de manière
équitable et à atténuer les éventuels effets négatifs sur l’emploi et les
inégalités. En effet, l’IA n’apporte pas que des opportunités dans le monde du
travail. Elle représente une menace pour les travailleurs des secteurs où les
tâches sont routinières et répétitives. «Donc, ce sont les entreprises qui
sortiront gagnantes et les recrutés ou les chercheurs d’emplois seront les
perdants», martèle Mohamed Ly. Et à Ba Soumaïla Dembélé de renchérir : «il
faudra investir dans la formation et le recyclage professionnel pour aider les
travailleurs à s’adapter aux changements induits par l’IA».
L’avènement de l’IA s’accompagne aussi de défis en lien
notamment avec la cybercriminalité et la confidentialité des données
personnelles. Son utilisation, selon Ba Soumaïla Dembélé, implique le
traitement de grandes quantités données personnelles. Il estime qu’il est
essentiel de mettre en place des mesures de sécurité robustes pour protéger les
données contre les atteintes à la vie privée et les cyber attaques.
Autant, il est
nécessaire d’aborder de manière proactive les inconvénients potentiels et de
mettre en œuvre des politiques et des réglementations appropriées pour atténuer
les risques et maximiser les avantages de cette technologie. «On doit mettre en
œuvre des normes éthiques et des réglementations pour garantir que l’IA est
utilisée de manière juste, transparente et responsable. Cela comprend la lutte
contre les biais, la protection de la vie privée et la prise en compte des
implications sociales», développe Ba Dembélé.
Pour cela, il faut investir davantage dans la recherche et le développement du domaine pour stimuler l’innovation et faire progresser la technologie, promouvoir l’éducation et la formation tout en préparant la main-d’œuvre aux compétences nécessaires. «Cela valorise la formation en sciences informatiques, en mathématiques, en statistiques», renchérit M. Dembélé.
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