Deux mois après la première réunion du Comité de pilotage de l'interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières des pays de la Confédération des États du Sahel (AES) et du Togo, tenue à Niamey le mardi 23 juillet 2024, l’Office togolais des recettes (OTR) accueille les responsables douaniers du Sahel pour évaluer le chemin parcouru, corriger les éventuelles lacunes et planifier les prochaines étapes.
C’est dans ce cadre que le directeur général des Douanes du Mali, l’inspecteur général Amadou Konaté, séjourne dans la capitale togolaise où il prend part aux travaux, à la tête d’une importante délégation composée d’experts.
L’interconnexion vise à faciliter les échanges licites entre les États signataires, à lutter efficacement contre les fraudes douanières et fiscales, à simplifier et à sécuriser les opérations de transit des marchandises à travers les échanges électroniques des données. Mais aussi à réduire les délais d’attente aux frontières ainsi que les coûts du transit et des transports.
Comme au Niger, l’inspecteur général des Douanes, vice-président de la région Organisation mondiale des douanes Afrique de l’Ouest et du Centre (OMD-AOC), a affiché sa détermination à œuvrer inlassablement pour la sécurisation de la chaîne logistique par la digitalisation du transit international.
Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le mardi 24 septembre, à l’hôtel 2 février de Lomé, l’inspecteur général Amadou Konaté a marqué les esprits en insistant sur le caractère impératif pour les Douanes de la Confédération AES à interconnecter leurs systèmes entre eux et ouvrir une fenêtre sur les corridors de leur choix. Selon lui, la continentalité des trois États du Sahel doit être un atout et non un handicap.
Pour le vice-président de la région OMD-AOC, dès lors que les autorités de la Confédération ont indiqué la voie à suivre, il appartient aux services des Douanes de se placer en première ligne en se dotant de moyens nécessaires à la concrétisation de cette directive. C'est ce qui a motivé la première réunion des directeurs généraux des Douanes de l’AES à Niamey, seulement quelques jours après la signature de la Charte de la Confédération (dont le Mali assure la présidence inaugurale) dans le même pays.
L’interconnexion des systèmes informatiques douaniers avec le Togo est une première étape. D’autres accords avec des pays portuaires comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore la Guinée sont en ligne de mire au bénéfice non seulement des opérateurs économiques mais également des caisses des États. «In fine, l’objectif visé est l’amélioration des recettes douanières qui permettent de financer les projets et programmes de développement», a expliqué le Directeur général des Douanes.
En marge des travaux techniques, les directeurs généraux des Douanes se réuniront autour des avant-projets de certains textes avant de se retrouver à huis clos. À cet égard, il convient de rappeler la ferme attente des autorités de nos États, pour la mise en œuvre diligente des recommandations et de leur accompagnement pour que ce projet, qui demeure un réel outil de facilitation et de sécurisation de la chaîne logistique, puisse atteindre ses objectifs de consolidation et d’amélioration des recettes douanières.
Souleymane SIDIBE
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