De la
volonté et du pragmatisme. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le
président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, est véritablement «à
l’offensive pour vendre la destination Mali» en marge de sa participation au Focac à Beijing. En témoigne sa visite ce
mercredi au siège de l’entreprise chinoise Crec. Le champ d’action de cette
société dont fait partie Covec couvre la réalisation des chemins de fer, la
construction des routes, les grosses œuvres, les infrastructures industrielles…
À la faveur
de cette visite à Crec, la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou
Camara, a signé trois protocoles d’accord avec Covec qui portent sur la
réalisation d’adductions d’eau dans les localités de Ségou, Kati, Samaya et
dans le District de Bamako. Ces trois mémorandums portent sur un budget de 107
milliards de Fcfa.
Le
président Goïta et sa délégation ont échangé avec les responsables de Crec
dirigée par Chen Yun. Par la suite, la visite guidée leur a permis de voir de
visu les modèles des différentes réalisations de l’entreprise. Au terme du
tour des installations du Crec, la ministre de l’Énergie et de l’Eau,
visiblement émerveillée, a espéré que l’expérience de l’Empire du Milieu
sera bénéfique au Mali. «Parce que
le président de la Transition a beaucoup insisté sur le transfert de
compétences et c’est ce qu’on recherche même quand on fait les projets…», a
insisté Mme Bintou Camara.
En outre,
la cheffe du département de l’Énergie et de l’Eau a signé avec les responsables
du Groupe Beikai Zhongdian les documents du projet de centrale photovoltaïque
de 100 MW à Koulikoro avec un stockage de 50 MW à peu près. Mme Bintou Camara a
suggéré aux deux parties de désigner des points focaux de part et d’autre pour
pouvoir échanger au niveau des documents et pièces contractuelles.
Pour le
directeur général de China Institute of Strategy and Management (CISM), Xie
Zhaoxian, l’objectif de son groupe est de permettre aux Maliens d’avoir dans un
bref délai l’électricité. Il est clair que c’est l’énergie qui permet de
développer l’industrie, le commerce, etc. C’est pourquoi, il existe maintenant
beaucoup de projets de centrales solaires dans notre pays. Jusqu’en 2026, le
gouvernement projette d’installer 1.900 mégawatts pour soulager nos compatriotes
en matière d’électricité qui est devenu un produit très précieux dans ce monde
moderne. China Institute of Strategy and Management entend également
s’intéresser au domaine du numérique dans notre pays.
Il faut
rappeler que lors de la visite du président de la Transition et de sa
délégation, mardi dernier, dans les locaux de la société Power-China
(Synohydro), les parties malienne et chinoise ont engagé des négociations pour
la concrétisation de plusieurs projets de centrales solaires, notamment Safo 1
pour 50 mégawatts et Safo 2 pour 55 mégas qui doivent se réaliser au plus tard
dans deux ans. «Nous sommes en train de développer d’autres projets, notamment
celui de Fana avec 100 mégawatts dont le protocole d’accord a été signé le 19
août dernier», a indiqué Mme Bintou Camara, précisant que le Mali a au moins
dans les 300 à 400 mégas avec Synohydro.
Implantée
au Mali depuis 2003, Synohydro a réalisé une dizaine de projets avec des
investissements d’un milliard de dollars (plus de 500 milliards de Fcfa). Il
s’agit notamment du projet d’aménagement hydroélectrique de Gouina, de
l’extension de l’aérogare de Bamako-Senou. Pour l’instant, le groupe travaille
avec le gouvernement malien pour pousser les projets de nouvelles ressources et
des projets hydroélectriques conformément à la transition vers le Vert et le
carbone zéro. Ces projets coûtent près de 500 millions de dollars (plus de 250
milliards de Fcfa).
En outre, dans le cadre du projet Mali numérique, notre pays et la société chinoise Huawei ont signé, mardi, le mémorandum d’entente sur le partenariat dans la transformation numérique du cloud gouvernemental, visant à renforcer la coopération numérique dans l’infrastructure des TIC.
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Massa SIDIBE
Oumar DIOP
Rédaction Lessor
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