![#Mali : Nos expatriés : Fily Traoré voit le mali à la prochaine coupe du monde](https://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1709196582.jpg)
L’Essor
: Votre équipe, le TP Mazembe, s’est qualifiée pour les quarts de finale de la
Ligue des champions d’Afrique, une journée avant la fin de la phase de groupe.
Comment voyez-vous la suite des événements ?
Fily
Traoré : La suite ne peut qu’être bonne pour nous. En toute humilité, je vois
le Tout Puissant Mazembe en finale cette année. Le club vise son 6è trophée en
Ligue des champions d’Afrique après 1967, 1968, 2009, 2010 et 2015. Tous les
joueurs sont motivés pour offrir le trophée au club et aux supporters après 9
ans de disette. Après l’humiliation de l’année dernière en phase de poules de
la Coupe de la Confédération, nous avons parlé entre nous (les joueurs, ndlr).
Tout
le monde a dit qu’il est grand temps de faire quelque chose pour le club qui
nous met dans les meilleures conditions de travail pour que nous puissions
faire des résultats. Aujourd’hui, le propriétaire du TP Mazembe, Moïse Katumbi,
et le président Malta Forrest font tout pour l’équipe. La balle est dans notre
camp et nous allons tout faire cette année pour offrir le trophée de la Ligue
des champions d’Afrique à la direction et aux supporters du club.
L’Essor
: Cette qualification précoce est une belle performance quand on sait que
l’année dernière vous avez été éliminés en phase de poules de la Coupe de la
Confédération. Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence cette année ?
Fily
Traoré : L’état d’esprit du groupe, la solidarité sur le terrain et, surtout
l’envie collective des joueurs de réaliser quelque chose ensemble. Les grandes
équipes traversent souvent de mauvaises périodes. C’était notre cas l’année
dernière et il fallait montrer que le TP Mazembe vaut mieux que ce que l’équipe
a montré lors de la dernière campagne africaine. Je le répète, nous n’avons
qu’un seul objectif cette année : offrir une 6è couronne à nos supporters et
aux dirigeants du club. C’est le minimum qu’on puisse faire pour eux, vu tous
les sacrifices qu’ils font pour leurs couleurs.
L’Essor
: Après 18 journées de compétition, vous êtes meilleur buteur du championnat
avec 16 buts. Quels commentaires vous inspire cette performance ?
Fily
Traoré : C’est une grande performance pour moi que je dois surtout à mes
partenaires. Sans eux je n’aurais certainement pas marqué autant de buts. Au TP
Mazembe, notre force c’est le collectif, nous jouons chaque match en équipe et
quand je vois les supporters dans les gradins cela me donne encore plus de
force. Sur le plan individuel, mon objectif est de gagner le Soulier d’or du
championnat. Je travaille sans relâche pour ça et je demande à tous les Maliens
de me faire des bénédictions pour que je continue sur la même lancée.
L’Essor
: Quel est l’objectif du TP Mazembe cette année sur le plan national et au
niveau continental ?
Fily
Traoré : D’abord au plan national, c’est remporter les deux trophées majeurs, à
savoir le championnat et la Coupe nationale. En championnat, nous sommes
qualifiés pour les play-offs. Au total, 20 équipes, réparties en deux poules de
10, participent à la compétition. Les quatre premières de chaque poule disputent les play-offs dans un format de
championnat aller-retour. Je pense que Saint-Éloi Lupopo de mon père Mohamed
Magassouba que je salue ici, est notre concurrent le plus sérieux. Cette équipe
a terminé en tête de notre poule et fait partie des prétendant au sacre.
Après
chaque rencontre du TP Mazembe, Mohamed Magassouba m’appelle, soit pour me
féliciter soit pour me titiller. Il est comme ça avec tous les joueurs maliens
qui évoluent dans le championnat congolais. C’est un Monsieur qui a toute ma
considération. Pour revenir à votre question, sur le plan continental, le TP
Mazembe vise les trophées de la Ligue des champions et de la Supercoupe
d’Afrique. Ça ne sera pas facile, mais nous sommes confiants et, surtout
déterminés à conquérir les deux trophées.
L’Essor
: Jusque-là, vous n’avez pas été sélectionné en équipe nationale A. Selon vous,
qu’est-ce qui explique cela ?
Fily
Traoré : Peut-être que mon heure n’est pas encore arrivée. Je suis tranquille
dans ma tête et j’ai la conviction qu’au moment opportun, le sélectionneur des
Aigles, Éric Sékou Chelle va m’appeler en équipe nationale. Depuis quelques années, les places sont très
chères en équipe nationale parce que le Mali regorge de bons joueurs qui
évoluent dans les grands championnats étrangers.
La
concurrence est encore plus rude en attaque qui est mon poste de prédilection,
avec des joueurs comme Lassine Sinayoko qui a fait une très bonne CAN en Côte
d’Ivoire, Ibrahim Koné, El Bilal Touré pour ne citer que ces noms. Je suis dans
mon coin, je travaille dur afin de taper dans l’œil du sélectionneur national.
Pour moi, le plus important est de continuer à travailler pour améliorer mes
performances et ne pas se décourager. Je suis persuadé que mes efforts seront
récompensés, si je continue à performer.
L’Essor
: L’élimination des Aigles par la Côte d’Ivoire en quarts de finale de la
dernière CAN a été une immense déception pour les supporters. Avez-vous regardé
le match et quelle est votre réaction après cet énième échec de la sélection
nationale contre les Éléphants ?
Fily
Traoré : J’ai regardé tous les matches livrés par les Aigles lors de la
dernière CAN. Pour moi, le Mali a fait une très bonne CAN à part bien sûr cette
élimination en quarts de finale contre la Côte d’Ivoire. Les joueurs étaient
tous motivés pendant la CAN et avaient envie de faire quelque chose de grand
pour le Mali. Selon moi, l’élimination est due au manque de chance et aux
erreurs d’appréciation du coach face au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire.
Éric
Sékou Chelle voulait bien faire mais ça n’a pas marché et nous devons le
comprendre, l’excuser et lui faire confiance pour les campagnes à venir,
notamment les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Je suis de tout cœur
avec les joueurs et j’invite tous les Maliens à rester soudés derrière cette
équipe, qui est jeune, talentueuse et surtout compétitive. En RD Congo, les
supporters ne tarissent pas d’éloges sur cette génération des Aigles.
Personnellement, je suis convaincu que cette équipe peut offrir au Mali sa
première CAN et sa première phase finale de Coupe du monde.
L’Essor
: Nombre d’observateurs disent que le problème du Mali contre la Côte d’Ivoire
se situe au niveau mental. Qu’en dites-vous ?
Fily
Traoré : Tout à fait, c’était le mental sinon le match était déjà plié. À dix contre
onze et avec une avance d’un but, c’était presque fini. Malheureusement,
l’équipe a péché au niveau mental, contrairement à la Côte d’Ivoire qui y a cru
et qui a été récompensée. Je pense que le staff technique doit sérieusement
travailler sur le mental à chaque match des Aigles.
Ça
fait mal de dominer un adversaire sur tous les plans et de perdre le match dans
les ultimes secondes de la partie. Ça fait vraiment mal, personnellement, je
n’ai pas dormi la nuit, après l’élimination des Aigles en quarts de finale.
Mais la CAN est finie, il faut tourner la page et regarder devant. Il y a des échéances qui attendent le Mali,
notamment les éliminatoires de la prochaine CAN et de la Coupe du monde et
c’est dès maintenant qu’il faut se mettre au travail.
L’Essor : Selon vous le Mali a-t-il une chance de se qualifier à la Coupe du monde 2026 ?
Fily
Traoré : Oui, le Mali a toutes les chances pour être à la phase finale de la
prochaine Coupe du monde. Nous avons le talent et la chance d’avoir une jeune
équipe prête à tout donner pour offrir quelque chose de grand au pays.
Mais les joueurs ont besoin de l’accompagnement de tous les Maliens et de
toutes les Maliennes pour réaliser ce rêve. Pour moi, tout dépendra de la
préparation de l’équipe. Il ne faut négliger aucun détail concernant la
préparation de l’équipe. J’invite la Fédération malienne de football et le
ministère en charge des Sports de travailler main dans la main pour éviter tout
éventuel quiproquo à ce niveau.
L’Essor
: Avez-vous un mot pour les supporters ?
Fily
Traoré : J’exhorte les supporters à rester mobilisés derrière toutes les
sélections nationales et faire confiance aux joueurs. Les supporters font
partie de la force d’une équipe.
Le Malien aime le football et le Mali est une grande nation de football. C’est vrai que les résultats sont encore largement en deçà des attentes des supporters, mais il n’empêche, nous devons continuer à soutenir les sélections nationales et les aider à vaincre le signe indien. Pour terminer, je voudrais saluer mes anciens coéquipiers du COB et témoigner ma gratitude aux dirigeants du club.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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