
Les clients se font désirer dans les marchés à bétail de la capitale du Kénédougou
La
communauté musulmane du Mali célèbrera le 17 juin prochain, la fête de l’Aïd
el-Kebir ou encore «Seliba (la grande fête)». L’annonce a été faite le 7 juin
dernier par le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes. Il
faut rappeler que cette fête oblige chaque chef de famille (s’il en a les moyens)
d’immoler au moins un bélier. Cette année, les crises (économique et
sécuritaire) jouent sur le prix des béliers. Les clients se font désirer dans
les marchés à bétail de la capitale du Kénédougou.
Il
est 9 heures au marché à bétail du quartier Médine de Sikasso. Des bêlements de
moutons animent le site. L’odeur suffocante des urines et des matières fécales
des petits ruminants se fait sentir partout. On constate également des moutons
attachés à des piquets de bois un peu partout. Quelques rares clients essayent
de marchander les béliers avec les commerçants. «Des moutons ? Il y a en.
Approchez-vous et faites votre choix», ainsi s’adressent les marchands de
béliers aux passants. L’arrivée de notre équipe de reportage coïncide avec le
départ du client Lamine Cissé et son père. «Partons, les béliers coûtent
extrêmement chers, on ne peut en acheter», dit le vieux à son fils. Ils
décident d’aller voir ailleurs. «J’ai 150.000 Fcfa. Malheureusement, mon choix
a porté sur un bélier de 190.000 Fcfa», confie Lamine Cissé avec amertume.
Le
quinquagénaire Amadi Diallo évolue dans le commerce des béliers depuis plus de
10 ans. Il affirme que l’affluence cette année est très timide. «L’année passée
à pareil moment, j’avais déjà écoulé une trentaine de moutons. Cette année,
j’en suis à une quinzaine», raconte-t-il. Les prix des moutons de notre
interlocuteur varient de 75.000 à 200.000 Fcfa. Ses bêtes proviennent de Maro
et de Kafouziéla. Pour le commerçant de béliers du quartier Bougoula-ville,
Soumaïla Diarra, les béliers coûtent chers et cela est tout simplement dû à la
conjoncture actuelle. Il estime que les gens n’ont pas d’argent. Ses moutons,
provenant de Kléla et de Warasso, sont vendus entre 50.000 et 160.000 Fcfa. Il
nous confie que le prix d’achat des bêtes a augmenté de près de 10.000 Fcfa. En
plus de cela, il doit assurer leur prise en charge jusqu’à ce qu’on les achète.
«Cela joue obligatoirement sur nos prix de vente», tente-t-il de convaincre.
De
son côté, le revendeur de moutons du quartier Bougoula-hameau, Birama Koné,
affirme que les gens passent la journée à se renseigner sur le prix des animaux
et disent qu’ils viendront en acheter lorsque le salaire sera fait. «Nous
savons bien qu’on n’est pas en fin du mois. Les clients n’ont tout simplement
pas d’argent», déclare-il, ajoutant que son bouc et ses deux béliers ne sont
toujours pas achetés. Alors qu’il n’attend que cet argent pour régler ses
dépenses de la fête de Tabaski.
Joseph
Dembélé est enseignant et commerçant de béliers par occasion. Son site se
trouve au quartier Wayerma II, non loin du Centre de santé communautaire. Ses
béliers proviennent des villages de Warasso, Nièna, Kouro-barrage, Danderesso,
N’Dallé et Bambougou. «Le bélier qui ne coûtait que 75.000 Fcfa l’année
dernière est aujourd’hui cédé à 110.000 Fcfa», explique-t-il. C’est
l’insécurité, poursuit-il, qui m’a empêché de m’en approvisionner à Konna et
Niono. «Cela fait près d’un mois que j’ai commencé le commerce de moutons.
J’ai
pu écouler près d’une centaine de têtes contre 150 l’année passée à la même
période», détaille le commerçant. «Les béliers sont chers, le marché est
timide, les gens n’ont pas d’argent», explique l’un des fournisseurs fidèles de
Joseph Dembélé. Il s’agit de Madou Coulibaly qui élève les moutons et les vend à
Joseph, depuis des années. «Cette année, je lui ai amené 100 têtes de moutons.
Quand il me donne de l’avance, je retourne pour en acheter dans les villages
environnants», confie-t-il.
Selon le secrétaire général des commerçants de petits ruminants de Sikasso, El Hadj Abdramane Diarra, la ville de Sikasso dispose de 2.000 têtes de béliers repartis entre les marchés de Médine et de Bougoula-hameau. Personnellement, indique-t-il, mon commerce n’est pas florissant. Sur le registre des difficultés, il évoque la cherté du prix des béliers dans les villages (chez les éleveurs) et la hausse du prix de l’aliment bétail. En effet, le prix du sac de l’aliment bétail est passé de 9000 à 14.000 Fcfa.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
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