
Marché à bétail sur la berge du fleuve Niger
Acheter un mouton de fête pour les bourses moyennes relève d’une équation
presque impossible. En effet, à l’embargo et l’insécurité qui sévissent sur
l’ensemble du territoire national, s’ajoutent les prix exorbitants du mouton de
sacrifice à l’occasion de cette fête religieuse. Mais quelles en sont les
principales raisons ?
Notre équipe de reportage s’est rendu sur le marché à bétail
de la Commune urbaine de Gao. La tête enveloppée d’un turban de couleur
blanche, le revendeur de moutons Assadeck
assure qu’il exerce ce métier depuis une quinzaine d’années. «Souvent,
j’achète les moutons dans la Commune rurale de Djebok pour les revendre dans la Cité des Askia.
Cette année, j’ai acheté la plupart de mes
moutons à 60.000 Fcfa au marché de Djebok, un village distant de 40 km du Cercle de Gao. Je débourse 500 Fcfa comme frais de
transport pour chaque tête. Le bourgou (fourrage herbacé très prisé par les
animaux) ou l’aliment-bétail coûte très chers cette année. Et pour réaliser un
bénéfice, je compte vendre chaque bête à 70.000 Fcfa », dit le vendeur. Selon
lui, à cause de l’insécurité et du manque d’herbe, les prix des animaux ont
flambé.
à cause du blocage de la route nationale 16 (RN-16) reliant
Gao-Sevaré-Bamako, les rues de la Cité des Askia sont bondées d’animaux venus
d’Ansongo et de Maradi (Niger), révèle le chef de la voirie de la municipalité
de Gao, Amadou Maïga. En temps normal, ces vendeurs transitent par Gao pour
rejoindre la capitale. Avec 75.000 Fcfa on peut acheter un bon bélier et un
moyen à 30.000 Fcfa sur le marché de Gao, ajoute Amadou Maïga.
Plus pessimiste que le premier interlocuteur, Mohamed Haïdara
pense que le prix d’un bon géniteur sur le marché de la Cité des Askia varie
de 80.000 à 100.000 Fcfa. Mohomodou
Idrissa est un commerçant. Il estime son côté que malgré l’insécurité sur l’axe
Gao-Sevaré-Bamako, le prix du mouton sur le marché de bétail de Wabaria situé à
15 km de la ville n’a pas baissé. Mardi passé, raconte-t-il, jour de la foire
du bétail de Wabaria, j’ai été, là-bas pour me procurer des moutons de Tabaski.
Après plusieurs tours du marché, je suis tombé sur un emboucheur avec qui j’ai
réussi à négocier trois gros béliers à raison de 92.500 Fcfa chacun. «Avant la
crise, on pouvait s’acheter un bon bélier à 40.000 Fcfa, actuellement les prix
sont exorbitants.
Cela s’explique par le fait que cette année, le prix du sac
de 40 kg d’aliment bétail qui se vendait à 7.500 Fcfa, s’est envolé à 10.000
Fcfa voire 12.500 Fcfa. Et le prix du
tas de bourgou est passé de 1.250 à 1.500 Fcfa. Tous ces facteurs concourent à la hausse du
prix de la bête», explique le commerçant Mohomodou Idrissa. Selon lui, la cherté
fait partie des habitudes de la ville de Gao. Il corrobore sa thèse par un vécu
où l’année dernière, il assure avoir été témoin d’une spéculation inexpliquée
sur le prix de la bête. Un marchand a acheté un bélier à 150.000 Fcfa à Gao
pour le revendre 100.000 Fcfa plus cher soit à 250.000 Fcfa à un étranger sur
le marché de bétail de Wabari.
Le porte-parole des vendeurs de moutons, Abdoulaye Touré
confirme que 4 camions chargés entre 160 et 180 têtes de bétail ont quitté Gao
pour rallier Bamako. Selon lui, ces camions sont déjà arrivés à Douentza. Ils
sont bloqués à ce niveau. Par ailleurs, trois autres sont en route, ils ne sont
pas loin de la localité de Gossi, selon ses dernières informations. Pour les
frais de transport du trajet Gao-Bamako, nous avons payé 1.800.000 Fcfa par
camion sans compter le prix des nattes et des pailles pour les animaux, révèle
le porte-parole.
Certains vendeurs de la zone de Bamba ont emprunté les
pinasses pour rallier Bamako par Mopti. Malgré les difficultés rencontrées sur
les marchés primaires pour acheter les animaux et celles liées au trajet
Gao-Bamako, les marchands sont déterminés à assurer l’approvisionnement de la
capitale en moutons.
La détermination des prix au final dépendra fortement de
tous les aléas parcourus (tracasseries routières, insécurité). Les chefs de ménage
appréhendent déjà avec angoisse les préparatifs de cette fête. Beaucoup d’entre
eux se résoudront à pressurer leur portefeuille pour satisfaire les exigences
des mômes tout en évitant l’opprobre de n’avoir pas son mouton de fête.
Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao
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