
L’Essor : Vous venez
de rejoindre Atalanta Bergame (Italie) en provenance d’Alméria (Espagne).
Comment êtes vous entré en contact avec ce club et quelle est la durée de votre
contrat ?
El Bilal Touré :
Avant de répondre à votre question, permettez-moi de rendre hommage à mon
ancien club, Alméria. J’ai passé une belle saison en Espagne et cette saison a
transformé ma vie et m’a fait grandir. Je tiens à remercier ce club si rempli
de valeurs humaines de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer pleinement. J’ai
fièrement porté ses couleurs durant la saison, qui restera gravée dans ma mémoire.
Pour revenir à votre question, je suis entré en contact avec l’Atalanta grâce à
mon agent. Dieu merci, tout est allé vite et j’ai paraphé mon contrat, après
avoir passé ma visite médicale.
Concernant la durée de mon contrat, je ne peux
rien dire pour le moment parce que nous avons convenu de ne pas le divulguer.
Tout ce que je peux dire, c’est que je suis fier de rejoindre l’Atalanta. Je
remercie les dirigeants et le staff technique pour l’accueil chaleureux qui m’a
été réservé. Je suis prêt pour la nouvelle saison et un grand merci à tous mes
fans qui me suivent sur les réseaux sociaux qui ont été nombreux à m’écrire. Je
ne peux pas répondre à tout le monde mais je vous porte tous et toutes dans mon
cœur.
L’Essor : Qu’est-ce
qui vous a motivé à rejoindre ce club italien, après seulement une saison passée
en Liga espagnole ?
El Bilal Touré : Ma
plus grande motivation a été sans doute le projet du club. Ma nouvelle équipe
n’a pas posé de problèmes pour mettre la main à la poche pour que je puisse être
là. Tout le monde sait aussi que comme l’Espagne, l’Italie est une grande
nation de football.
Je dois dire également que j’ai été ébahi par les
infrastructures de mon nouveau club, à savoir le terrain d’entraînement, les
vestiaires, l’infirmerie, etc. Mais j’insiste là-dessus, je ne pourrai jamais
oublier Alméria parce que c’est grâce à cette équipe que l’Atalanta m’a découvert.
L’Essor : Votre
transfert a coûté plus de 20 milliards de F cfa à l’Atalanta, ce qui constitue
un record dans l’histoire de ce club. Ne craignez-vous pas d’être sous pression
avec ce statut de joueur le plus cher du club ?
El Bilal Touré : Non,
pas du tout. Le club m’a fait confiance et n’a pas hésité à mettre la main à la
poche pour me recruter. Ça veut dire que je peux faire l’affaire du club.
Beaucoup de gens ne le savent pas, mais mon profil plaît énormément aux entraîneurs
et je ferai tout pour que l’Atalanta soit fier de moi.
Autrement dit, je vais travailler et donner tout sur le terrain pour apporter un plus à l’équipe et faire honneur au football de mon pays, le Mali. Si je donne satisfaction au club, cela pourrait ouvrir les portes du championnat italien à d’autres joueurs maliens. Je ne crains donc pas la pression parce qu’à ce niveau, tous les joueurs sont sous pression et pendant toute la saison. Je suis à l’aise dans ma tête, c’est l’essentiel.
L’Essor : Avec Alméria,
vous avez marqué 7 buts en 21 matches de Liga. Êtes-vous satisfaits de ces
statistiques ?
El Bilal Touré : Oui, je suis satisfait même si je voulais marquer plus de buts. Je pense quand même avoir aidé le club durant la saison, en marquant des buts qui nous ont permis souvent d’éviter la défaite. Je garde de bons souvenirs de l’équipe et je serai toujours prêt de revenir, si l’occasion se présente.
L’Essor : Quels sont
vos objectifs pour l’Atalanta ?
El Bilal Touré :
Maintenant que je suis là, je vais tout donner pour mouiller le maillot pour
l’Atalanta. Mes objectifs, c’est de m’imposer d’abord dans l’équipe et marquer
plus de buts que lors de la précédente saison.
Je suis attendu par les dirigeants, ainsi que le staff technique et les supporters et je ferai tout pour combler les attentes de toutes ces personnes. Je prie Dieu qu’il me facilite la tâche et qu’il guide mes pas. En tout cas, je vais tout donner avant la fin de mon contrat pour que le club puisse remporter un trophée. C’est mon rêve, s’il plaît à Dieu je vais le réaliser.
L’Essor : Au Mali, la
plupart des observateurs pensent que vous êtes actuellement l’un des meilleurs
attaquants du pays, mais pour le moment, vos statistiques en équipe nationale
sont largement en deçà des attentes (5 buts en 15 matches, ndlr). Y a-t-il
explication ?
El Bilal Touré : Je
tiens d’abord à remercier ces personnes qui pensent que je fais partie des
meilleurs attaquants du pays. Dans ma tête, je ne suis pas le meilleur et je
suis là pour apprendre, je suis toujours en apprentissage.
Maintenant pour les
statistiques en équipe nationale, je vais redoubler d’efforts pour les améliorer,
sinon à mon avis il n’y a pas d’explication à cela. Je me focalise sur le
travail, rien que le travail, si le coach (des Aigles) éric Sékou Chelle me
donne la chance en m’appelant, j’en serais heureux et je me donnerai à fond
pour mériter sa confiance et faire plaisir aux supporters. Je demande aux
Maliennes et aux Maliens de me faire des bénédictions pour la suite de ma carrière.
L’Essor : Le tirage
au sort de la Coupe du monde 2026 a été effectué il y a quelques semaines. Que
pensez-vous de la poule du Mali qui comprend le Ghana, Madagascar, la
Centrafrique, le Tchad et les Comores ?
El Bilal Touré : Pour
moi, la poule est jouable pour le Mali. Nous pouvons bien sortir premiers de ce
groupe mais cela passe par le travail et une bonne préparation. Ce n’est pas à
quelques jours des éliminatoires qu’il faudra commencer la préparation, mais dès
maintenant. Nous connaissons bien le Ghana qui est un habitué des éliminatoires
de la Coupe du monde et qui était présent à la phase finale du dernier Mondial
(au Qatar, ndlr). Pour moi, ça va se jouer entre le Mali et le Ghana mais il ne
faut pas sous-estimer Madagascar. Les Malgaches jouent bien et gagner chez eux
va être difficile.
Mais nous avons un groupe très jeune, pétri de talent et avec l’expérience des joueurs qui évoluent dans des grandes équipes, on peut terminer leaders de notre poule. En tout cas pour ce qui nous concerne, nous allons nous battre pour avoir cette première qualification pour la Coupe du monde après avoir raté de justesse l’édition de 2022 au Qatar.
L’Essor : Avant le
Mondial, il y aura la Coupe d’Afrique des nations, l’année prochaine en Côte
d’Ivoire. Selon vous, quelles sont les chances du Mali qui a été éliminé en
huitième de finale lors des deux dernières éditions ?
El Bilal Touré : Dieu
merci, nous sommes qualifiés pour la CAN en Côte d’Ivoire. Pour moi, nous avons
les chances d’aller très loin dans cette CAN. Le Mali a une très belle équipe,
très jeune et tout le monde sait que nous avons une rivalité sportive avec nos
voisins ivoiriens.
La CAN se joue chez eux et cela sera une source de motivation supplémentaire pour nous. Les Maliens sont nombreux en Côte d’Ivoire et je sais que beaucoup de supporters vont également faire le déplacement pour assister à la CAN et supporter l’équipe nationale. Nous avons la chance d’avoir un bon entraîneur qui nous écoute, qui a amené un nouvel état d’esprit dans le groupe et qui n’aime pas la défaite. Si l’équipe bénéficie d’une bonne préparation, je le répète, parce que c’est très important, nous pouvons réaliser quelque chose en Côte d’Ivoire.
L’Essor : Avez-vous
un mot pour les supporters dans la perspective de ces deux grandes échéances ?
El Bilal Touré : Aux
supporters, nous leur demandons de soutenir l’équipe comme ils l’ont toujours
fait. Que l’équipe gagne ou pas, les supporters doivent rester mobilisés et
continuer à encourager les joueurs. Nous jouons pour eux et pour le peuple et
chacun d’entre nous a l’amour de la patrie. Nous allons nous battre pour leur
offrir, si Dieu le veut, le trophée de la prochaine CAN et la qualification du
Mali à la Coupe du monde 2026.
À chaque rendez-vous des Aigles nous voulons les
voir dans les gradins vêtus des couleurs du Mali. Cela nous galvanise à nous
battre et à nous surpasser sur la pelouse. à mes fans, je vous dis merci pour
votre amour et votre soutien. Je ne peux pas répondre à tout le monde mais
sachez que je vous aime tous. Que Dieu bénisse le Mali
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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