
L’Essor :
Vous avez rejoint Almeria en Espagne il y a quelques semaines, en provenance du
FC Lorient. Pourquoi avez-vous quitté la France et quelle est votre situation
contractuelle ?
Ibrahima
Koné : Ce n’est pas un secret, tout le monde sait que l’Espagne est un pays de
football et c’est une plateforme importante pour être vu par des grands clubs.
J’ai été bien accueilli dans l’ancien club de mon frère El Bilal Touré. J’ai
passé mes visites médicales qui ont été une réussite à 100% et c’est à l’issue
de tout cela que nous avons paraphé ce contrat de cinq ans. Je suis fier de
rejoindre Almeria.
Je remercie les dirigeants et le staff technique pour
l’accueil chaleureux. Je suis prêt pour la nouvelle saison et je remercie tous
mes fans qui me suivent sur les réseaux sociaux qui ont été nombreux à
m’écrire. Je me porte bien et suis prêt pour cette aventure avec Almeria.
L’Essor :
Votre arrivée à Almeria a coïncidé avec le départ de votre coéquipier en
sélection nationale, El Bilal Touré qui a passé un an au club. Avez-vous parlé
avec lui avant votre transfert ?
Ibrahima
Koné : Il était au courant et c’est lui qui m’a motivé à rejoindre ce club.
J’aurai voulu qu’il soit là dans l’équipe afin que nous formions un duo. Mais, il n’est plus là, malgré la
distance je le porte dans mon cœur et je sais que lui aussi fait la même chose.
Maintenant, il est blessé et je lui souhaite prompt rétablissement, je prie
pour lui afin qu’il retrouve sa santé, car la place d’un joueur n’est pas dans
la chambre mais sur le terrain. El Bilal Touré a laissé ses empreintes dans ce
club, il était aimé et a mouillé le maillot pour l’équipe et je compte faire la
même chose, voire plus, si Dieu le veut.
L’Essor :
Sur le plan individuel, quel est votre objectif pour cette première année en
Espagne ?
Ibrahima
Koné : Je vais tout donner pour Almeria. Mes objectifs, c’est d’abord m’imposer
dans l’équipe. Je vais tout faire pour ne
être sur le banc et pour cela, il faut pas tout donner à l’entraînement,
suivre les conseils du coach. Ensuite, je vais essayer de marquer beaucoup de
buts pour garder ma place dans l’équipe.
Je suis attendu par les dirigeants,
ainsi que le staff technique et les supporters et mon devoir est de combler les
attentes de toutes ces personnes. Je prie Dieu qu’il me facilite la tâche et
qu’il guide mon pied afin de mettre des buts pour mon club. En tout cas, je
vais tout donner avant la fin de mon contrat pour que le club puisse remporter
au moins un trophée national. C’est mon rêve dans cette équipe et s’il plaît à
Dieu, je vais le réaliser. Pour le moment, c’est le début de la saison et nous
allons prendre les matches après les matches afin d’offrir des victoires aux
supporters.
L’Essor :
Quel souvenir retenez-vous de votre ancien club, le FC Lorient qui a terminé
10è du dernier championnat français ?
Ibrahima
Koné : Je garde de bons souvenirs du FC Lorient. Ce club a contribué à ma
formation, tout comme tous les autres clubs par lesquels je suis passé. J’ai
passé une belle saison en France. Mon séjour dans ce pays a transformé ma vie
et m’a permis, je peux me permettre de le dire, d’obtenir ce contrat en
Espagne.
Je tiens à remercier ce club français si rempli de valeurs humaines de
m’avoir donné l’occasion de m’exprimer pleinement quand je venais de Norvège
(Sarpsborg 08 FF). J’ai fièrement porté ses couleurs durant la saison avec 54
matches et 14 buts, cela restera gravé dans ma mémoire.
Je suis venu en 2022
dans ce club, j’y ai passé une année et demie, j’étais entouré de belles
personnes. À Lorient, je me suis senti comme si j’étais au Mali et cela n’a pas
de prix. La chaleur humaine, l’entente et la cohésion entre les joueurs, tout
cela va beaucoup me manquer. Je porterai toujours ce club dans mon cœur. Je me
souviens, ensemble nous avons offert le maintien au club l’année dernière et je
me rappelle, les supporters étaient contents et certains ont pleuré. Je
n’oublierai jamais ces moments avec Lorient. Je suis actuellement en Espagne,
mais je souhaite bonne chance au FC Lorient pour la nouvelle saison.
L’Essor :
Le Mali va affronter le Ghana, Madagascar, la Centrafrique, les Comores, le
Tchad, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Que pensez-vous de
cette poule et quelles sont, selon vous, les chances des Aigles ?
Ibrahima
Koné : La poule est jouable. Le Mali peut bel et bien sortir premier du groupe
mais cela passe par le travail et une bonne préparation, j’insiste là-dessus.
La préparation est primordiale pour que nous puissions faire des victoires.
Déjà que le calendrier est sorti, nous allons commencer contre le Tchad et
ensuite la Centrafrique.
Le programme est connu et j’espère qu’on aura une
bonne préparation avant le début des éliminatoires. Ce n’est pas à quelques
jours des éliminatoires qu’il faut se préparer, il faut le faire dès
maintenant. Nous avons un groupe jeune, pétri de talent, on a aussi des joueurs
qui évoluent dans des grandes équipes, avec leur expérience, on peut terminer
leader de notre poule. L’année passée, l’équipe a manqué de chance lors des
barrages et cette fois-ci, nous sommes décidés à offrir quelque chose au Mali.
Mais, je le répète encore, nous avons besoin d’une bonne préparation pour
atteindre notre objectif. En tout cas, nous allons nous battre pour avoir cette
première qualification au Mondial.
L’Essor :
La plupart des observateurs disent que le Ghana sera le concurrent le plus
sérieux du Mali dans la course à la qualification. Qu’en pensez-vous ?
Ibrahima
Koné : Le Ghana est notre concurrent le plus sérieux dans la course à la
qualification. Nous serons présents, ce n’est pas pour rien que nous sommes
tête de série, cela veut dire que nous avons notre mot à dire. Nous sommes très
attendus dans cette campagne. Nous avons les moyens de battre cette équipe
ghanéenne en aller et retour.
Nous sommes une jeune équipe contrairement au
Ghana dont les joueurs sont vieillissants mais attention, c’est un habitué de
la Coupe du monde. Les Ghanéens visent une 4è participation au Mondial, alors
que nous nous n’avons jamais réussi ce stade de la compétition. Le Ghana a
disputé les quarts de finale en 2010, ça veut dire beaucoup de choses. Il ne
faut pas sous-estimer non plus Madagascar et les Comores. Les Malgaches jouent
bien et les battre chez eux s’annonce difficile.
L’Essor :
Avant la Coupe du monde, il y aura la CAN, Côte d’Ivoire 2024 où le Mali sera
très attendu. La sélection nationale est-elle suffisamment armée aujourd’hui
pour prétendre au trophée continental qu’elle n’a jamais remporté ?
Ibrahima
Koné : Nous sommes qualifiés pour la CAN en Côte d’Ivoire et nous avons toutes
les chances d’aller loin dans cette compétition, pourquoi pas remporter le
trophée. Le Mali a une très belle équipe, jeune et tout le monde sait que nous
avons une grande rivalité sportive avec nos voisins ivoiriens. Nous savons que
nous sommes attendus là-bas et il y a beaucoup de Maliens qui effectueront le
déplacement pour être témoin de l’événement.
Nous avons la chance d’avoir un
bon entraîneur qui nous écoute et qui n’aime pas la défaite. Nous avons besoin
d’une bonne préparation et un stage bloqué qui va beaucoup nous aider. Nous
sommes suffisamment armés pour offrir au Mali son premier trophée continental
lors de la prochaine CAN.
L’Essor :
Avez-vous des contacts avec votre club formateur, le COB qui, depuis deux ans,
traverse une période difficile ?
Ibrahima
Koné : Je garde de bons souvenir du COB. J’ai été formé dans ce club et je ne
peux jamais l’oublier. J’espère que les choses vont rentrer dans l’ordre et que
nous pourrions compter sur les joueurs pour le championnat national et la Coupe
du Mali. Je souhaite vivement que le COB remporte l’un de ces deux trophées
cette année pour participer à la prochaine campagne africaine, je veux parler
de la Coupe de la Confédération ou de la Ligue des champions d’Afrique.
L’Essor :
Un message pour le public sportif malien.
Ibrahima
Koné : Aux supporters, je leur demande de continuer à accompagner les
sélections nationales. Quelle que soit l’issue d’un match, les supporters
doivent savoir que nous avons toujours besoin d’eux. Nous allons nous battre
pour leur offrir, si Dieu le veut, la première qualification du Mali à la Coupe
du monde.
À chaque rendez-vous des Aigles, nous voulons les voir dans les
gradins avec les couleurs du pays. Cela nous galvanise davantage à faire mieux
et à donner le meilleur de nous-mêmes sur la pelouse. À mes Fans qui me suivent
sur les réseaux sociaux, je leur dis merci pour leur amour et leur estime. Que
Dieu bénisse le Mali ! Amina Yarabi.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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