
L’Essor : Vous venez de marquer deux buts en deux matches avec deux sélections nationales différentes, avec à la clé, la qualification de l’équipe nationale U23 à la phase finale de la CAN. Que ressentez-vous après ces deux matches et votre prestation XXL ?
Kamory Doumbia : Je ressens tout simplement de la joie. Je me souviens, quand nous avons rejoint le groupe (les U23, ndlr), mon frère Nene Dorgeles et moi, le coach Alou Badra Diallo a dit que nous pouvons nous faire une réputation à l’occasion de cette rencontre. Il a beaucoup insisté sur ça et même quand nous sommes partis à la pause avec un score de parité (0-0), il a dit qu’il compte sur tout le groupe et que le déclic peut venir de nous. Dieu merci, j’ai pu marquer le 2è but, nous avons gagné 3-0 et l’équipe s’est qualifiée pour la CAN après avoir perdu la manche aller 3-1 à Dakar. Je ne peux qu’être heureux et je félicite tout le groupe pour cette qualification qui a surpris tout le monde.
La joie d’un footballeur est de voir le sourire des supporters et ce soir-là, j’ai vu les sourires, les larmes de joie. J’ai même vu des pères de famille s’agenouiller pour rendre grâce au Tout-Puissant. Tout cela me motive davantage à me battre, avec mes coéquipiers pour qualifier l’équipe A aussi à la prochaine CAN, prévue en Côte d’Ivoire en 2024.
L’Essor : La phase finale de la CAN U23 coïncidera avec une fenêtre FIFA, allez-vous choisir l’équipe olympique ou l’équipe senior pour les éliminatoires de la CAN, Côte d’Ivoire 2023 ?
Kamory Doumbia : Très difficile de répondre à cette question. Je ne peux rien décider pour le moment. J’ai eu la chance d’avoir des entraîneurs qui ont la tête sur les épaules. Tous les deux me connaissent bien car coach Conti est l’adjoint de coach Éric (le sélectionneur des Aigles, ndlr). La décision revient aux deux entraîneurs. Quelle que soit la décision qu’ils prendront, je vais mouiller le maillot pour la patrie. J’ai rejoint mon club (le Stade de Reims en France, ndlr) et je me prépare sérieusement pour les deux grands rendez-vous.
Je voudrais saisir l’opportunité que vous me donnez à travers cette interview, pour rendre hommage à la direction du Stade de Reims pour l’accueil qui m’a été réservé à mon retour. Tout le monde a salué l’exploit réalisé face au Sénégal et les deux buts que j’ai marqués avec la sélection espoir et les Aigles. J’espère que je retrouverais ertains de mes coéquipiers lors des Jeux olympiques, Paris 2024, mais nous n’en sommes pas encore là.
L’Essor : Comment voyez-vous la suite des éliminatoires de la CAN, après la surprenante défaite des Aigles contre la Gambie lors de la 4è journée ?
Kamory Doumbia : La suite des éliminatoires de la CAN sera très bonne pour le Mali, j’en suis sûr. Lors du match retour contre la Gambie (défaite 0-1), nous avons pris un but sur une petite erreur de la défense. Après on n’a pas réussi à égaliser alors que l’équipe avait dominé la première période. Tout le monde a vu comment nous avons dominé cette équipe au match aller à Bamako, on méritait au moins le partage des points lors de la manche retour, mais les choses se sont mal passées. Maintenant pour vous répondre, nous avons tous les moyens pour faire le plein pour les deux matches restants. Je demande au public malien d’être patient et surtout de continuer à encourager les sélections nationales. Nous jouons pour les supporters et nous aimerions les voir sourire dans les gradins, à la maison, au bureau et partout dans le pays.
L’Essor : Pensez-vous que le Mali peut remporter la CAN en Côte d’Ivoire ?
Kamory Doumbia : Pourquoi pas, nous avons tous les moyens pour ramener ce trophée de la CAN, Côte d’Ivoire 2023 au Mali. Nous avons un bon groupe, composé de jeunes pétris de talent, motivés et qui rêvent de réaliser quelque chose pour la nation malienne. Pour ce faire, notre premier objectif est d’avoir la qualification, après on va se préparer sereinement pour la phase finale. Si l’équipe se prépare comme il faut, rien ne pourra nous empêcher d’avoir le titre. Il y a beaucoup de bonnes équipes, dont la Côte d’Ivoire qui jouera à domicile, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, le Maroc qui a été demi-finaliste de la dernière Coupe du monde et d’autres pays, mais je pense que le Mali a son mot à dire et peut prétendre au trophée de la CAN.
L’Essor : Quelle est votre situation contractuelle à Reims où vous avez débarqué en 2021 ?
Kamory Doumbia : Mon contrat prend fin en 2025. Je me sens bien à Reims, les dirigeants apprécient mon style de jeu sans oublier le staff technique. En un mot, je n’ai pas de problème. J’ai une très bonne collaboration avec mes coéquipiers et les supporters adorent mon football. Qu’est-ce que je peux chercher encore ? C’est pour cette raison que je joue tous les matches à fond, sous la houlette de l’entraîneur Will Still. Après chaque rencontre du championnat, l’entraîneur me donne des conseils, c’est quelqu’un de très sympathique, il est très ouvert avec les joueurs. Je suis au Stade de Reims comme chez moi, pas de soucis, rien que la paix et la tranquillité.
L’Essor : Cette saison, vous avez joué 21 matches dont 11 titularisations en championnat. Êtes-vous contents de vos performances ?
Kamory Doumbia : Pour le moment ça va, je ne peux pas me plaindre car c’est mon premier contrat professionnel. Quitter une académie pour un club de haut niveau, demande beaucoup de travail, de patience et surtout d’abnégation. L’entraîneur apprécie mon jeu, mais je ne peux lui forcer la main pour me faire jouer à chaque match. L’appétit vient en mangeant, mon entraîneur me suit de près même quand je viens en sélection. C’est une marque de confiance qui me fait chaud au cœur et je ferais tout pour lui rendre cette confiance sur et en dehors du terrain.
L’Essor : Quels sont vos objectifs avec Reims et les sélections nationales ?
Kamory Doumbia : Mon premier objectif est de m’imposer au Stade de Reims, avoir plus de temps de jeu et voir aussi le club sur le podium du championnat. Après 29 journées de championnat, nous sommes 7è avec 46 points. Nous visons le podium, nous allons négocier les rencontres restantes pour grignoter quelques places au classement. Avec le Mali, mon objectif est de soulever un trophée continental.
L’Essor : Certains supporters comparent votre jeu à celui du milieu de terrain espagnol Andrés Iniesta. Qu’en pensez-vous ?
Kamory Doumbia : Effectivement, après les matches contre la Gambie et le Sénégal, des supporters m’ont appelé par le nom Iniesta. J’avoue que ça me plaît de me comparer à ce grand joueur qui restera comme l’un des meilleurs milieux de terrain de l’histoire du football. Comparaison n’est pas forcément raison, mais j’aimerai être comme Iniesta, remporter des titres avec le Stade de Reims et le Mali et écrire ma propre histoire. Le chemin à parcourir est long, mais je suis prêt à tous les sacrifices pour réaliser ce rêve et j’ai tout l’avenir devant moi.
L’Essor : Un mot pour les supporters maliens
Kamory Doumbia : Je dis un grand merci aux supporters pour leur présence au stade du 26 Mars lors des matches contre la Gambie et le Sénégal. Les Maliens aiment beaucoup le football et veulent voir les sélections nationales participer à toutes les compétitions africaines, voire mondiales. Contre le Sénégal, les supporters ont répondu présents malgré le Ramadan, ils étaient au stade pour nous soutenir et leur présence nous a poussés à nous surpasser.
Nous les remercions pour leur amour et leur affection. Nous allons faire tout pour leur offrir la qualification à la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Je voudrais conclure en rendant hommage à l’Académie Jean-Marc Guillou, mes parents et aussi mes professeurs d’école. Mes parents s’inquiétaient de me voir faire l’école buissonnière, mais aujourd’hui, la famille et mes professeurs sont tous fiers de moi.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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